mardi 29 avril 2008

Thierry Siquet fait son nid





Auréolé de son succès contre les Rouches , l'entraîneur carolo continue à préférer le savoir-faire aux exigences personnelles en vue de 2008-09...



Thierry Siquet n'est pas du genre à se pousser du col. C'est sereinement qu'il observe... les observateurs observer que les statistiques jouent pour lui. Pour la saison prochaine, il reste sagement en position de convoyeur.


Thierry, ça plane pour vous en ce moment...

Je ne me considère pas comme un meilleur entraîneur depuis cette victoire contre le Standard.

Le Sporting est 6e après cinq victoires et un nul sur les six derniers matches : les chiffres plaident sans discussion en votre faveur.

Notre bilan aurait pu être plus positif encore si nous n'avions pas failli à la concrétisation en début de second tour. Nous avons alors loupé le coche plusieurs fois. Toute l'équipe s'était cependant remobilisée dès janvier, le stage en Turquie ayant vraiment porté ses fruits.

Vous n'osez pas dire que la métamorphose ayant lieu par rapport au premier tour vous revient de droit...

J'ai bien repositionné quelques joueurs mais ce sont avant tout eux qui font les matches.

Décidément, vous ne savez pas vous vendre...

Cela fait partie de mon caractère. Quand j'étais joueur, je ne me mettais pas en avant non plus. Je me suis toujours contenté de faire le mieux possible ce que mes supérieurs me demandaient. Comme entraîneur, je continue à rester modeste et humble.

Pour 2008-09, Abbas Bayat ne vous a toujours pas consulté malgré vos bons résultats...
Aucun rendez-vous n'est fixé mais on sait quand même maintenant que la décision devra tomber pour le 7 mai au plus tard en fonction du délai qui a été accordé au club pour la licence européenne. Comme je ne disposerai pas pour cette date de celle qu'on me réclame, puisque le problème me concerne directement, il faudra bien trouver une solution... à condition que le club décide de continuer avec moi ! Comme à Mouscron (Ndlr : où Scifo est officiellement directeur technique et Broeckaert T1), il est possible de slalomer entre les points du règlement. Si les dirigeants optent pour quelqu'un d'autre, l'affaire sera sans doute réglée plus facilement...

Cette incertitude n'a pas l'air de vous perturber outre mesure...

Non, ce n'est pas dans ma nature, même si je devrais parfois m'inquiéter plus. Si je ne suis pas reconduit dans mes fonctions actuelles, je ne serai pas à la rue non plus puisque je dispose d'un CDI. Il sera alors temps de se pencher sur les possibilités qui s'offrent à moi. "

D'autres clubs vous ont-ils contacté ?

Aucun.

Quand on a goûté au costume de T1, on n'a généralement pas envie de redescendre d'un cran...

C'est le but que j'ai poursuivi à partir de l'instant où je n'étais plus en état de défendre mes chances comme joueur. À ce moment-là, j'ai eu la chance d'être incorporé dans le staff du Sporting grâce à Jacky Mathijssen (Ndlr : qui en avait fait son premier choix comme T2 pour Bruges). En quelques mois au poste d'entraîneur principal, j'ai beaucoup appris. J'ai aussi beaucoup changé. Je réagis différemment que je ne l'aurais cru par rapport à certaines choses qui surviennent dans une mission où je suis à l'aise.


Il a trois femmes

Thierry n'est pas un dictateur. Mardi dernier, il a lâché la bride à ses gars : " Ils ont choisi du squash, du badminton et du speening (Ndlr : du vélo en musique). Croyez-moi ; ils ont davantage sué qu'avec un ballon ! Je pense que quatre jours de préparation pour un match suffisent. Donc, quand on joue le dimanche, je n'hésite pas à opter le mardi pour une activité qui change de l'habitude. Nous avions fait du bowling et du karting précédemment ".
Avec 415 matches joués en D1 et une quarantaine en D2 au cours d'une carrière l'ayant mené successivement au Standard, au Cercle, à Ekeren, à La Louvière et à Charleroi, le Hutois sait en effet mieux que quiconque ce qui convient à ses ouailles. Côté jardin, notre homme fêtera ses 40 ans en octobre et n'avoue qu'une seule passion : " Mes trois femmes ! ". C'est à Naninne que Siquet coule des jours paisibles auprès de Nathalie, qui lui a donné Pauline (bientôt 13 ans) et Léa (presque 7).


(source : Vers l'Avenir)

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