mardi 28 octobre 2008

Charleroi se la rejoue FC Magritte


Après ses propos très durs de samedi, on s'attendait à ce qu'Abbas Bayat déloge Thierry Siquet de son poste de T1. Il n'en a rien été...

Charleroi, à bien des égards, a toujours été une ville de surréalisme, passage de Magritte en bord de Sambre faisant foi. Ses clubs de foot ont, de tout temps, apporté quelques solides pierres à l'édifice. Dans la période plus que très contemporaine, Aziz Alibhaï, le patron de l'Olympic, n'a-t-il pas récemment littéralement descendu son entraîneur à quelques jours d'un déplacement toujours périlleux à l'Antwerp tout en le laissant à la tête de l'équipe quelques jours encore?

La récente sortie similaire de son alter ego du Sporting à l'encontre de Thierry Siquet confinera-t-elle à l'exactitude? En tout cas, les actes I et II de la pièce sont à l'avenant... Car, après l'avoir traité en substance de parfait incapable samedi soir devant un parterre de stylos et de micros, ce que nous relations par le menu dans nos éditions d'hier, le président des Zèbres n'a pas démis de ses fonctions le Hutois qui, dimanche comme hier, tenait le même discours: «Je n'ai eu aucun contact avec M. Bayat depuis qu'il a tenu les propos que vous m'avez rapportés. Je n'ai donc rien à dire sur le sujet. Ce n'est tout simplement pas le moment mais peut-être que ce sera le cas en temps voulu».

Prudence n'est-elle pas mère de sûreté? Et si Abbas Bayat avait voulu tester la capacité de réaction, voire de révolte, de son employé selon quelque méthode américaine, on est curieux de connaître la suite... De décision qui eût été frappée au coin de la plus élémentaire logique, il n'y eut donc point (encore?) dans le chef de l'homme d'affaires: «J'agis toujours de la même manière et je ne vais pas changer ma façon de faire. Si décision de quelque ordre que ce soit il devait y avoir, je la communiquerais à tout le monde en même temps selon mes habitudes».

Voilà donc un entraîneur de plus placé en position désagréable vis-à-vis de son groupe au Mambourg! Déjà fragilisé par le peu de crédit dont il jouissait officiellement avant la reprise, Siquet dut rapidement composer avec l'épine de l'affaire Smolders. Les transferts ne répondant pas à l'attente dans leur immense majorité jusqu'ici (la seule réussite sur la durée étant Vandenbroeck), des garçons comme Théréau et Sbaï (dont le poste n'aura été doublé que via la courbe rentrante de Diallo) n'étant pas au mieux, Mujangi Bia ne produisant pas l'explosion attendue et Oulmers ayant rejoint Camus à l'infirmerie, les choses ne cessent de se compliquer pour lui.

Avec une telle épée de Damoclès pendant désormais au-dessus de sa casquette de T1 sur fond de bruits inévitables (Jean-François de Sart a refusé l'offre de Roulers), sa mission, de compliquée, n'est-elle pas devenue impossible à quelques jours d'un voyage qui s'annonce dénué de tout agrément à Sclessin?

(source : actu24.be)

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