samedi 29 novembre 2008

«Je devais être décisif»



Depuis plusieurs semaines, Fabien Camus est de retour en forme à Charleroi. Il ne veut toutefois pas l'étiquette de messie.




Fabien Camus, après une mi-temps à Mouscron et un match face à Tubize, on vous considère comme le messie?

Le messie... Houla! Faut pas exagérer, hein. Je me sens bien, je me donne à fond, et voilà. Mais je sais aussi que je reviens d'une grosse blessure au genou et que je peux avoir un moins bon jour.

Lors de votre retour il y a quinze jours, vous avez d'emblée marqué un but. Au match suivant, vous avez délivré deux assists...

Il fallait que je marque un but. Tout de suite! Je le voulais pour qu'on... me laisse tranquille. La saison passée, en début de championnat, j'ai livré quelques bonnes prestations, mais je n'ai pas été décisif. Alors, on a vite tiré des conclusions et je pouvais lire dans la presse que je n'étais pas bon. Cette fois, je me suis dit : si je marque, on dira de toute manière que j'ai fait un bon match. Et ça a fonctionné.

La balle entre les jambes du Hurlu Mark Volders, c'était fait exprès?

Bien sûr que non. Celui qui marque de cette manière et qui déclare que c'était voulu, c'est un menteur. Je voulais placer à côté du gardien.

Votre impact sur l'équipe est indéniable, non?

Je suis en confiance. J'ai fait de bonnes prestations avec les Espoirs. Et puis, je veux absolument éviter des commentaires du style «il revient de blessure, il a besoin de temps, etc». Non, si je joue, c'est que je suis à 100 %.

Mais le staff a dû freiner vos ardeurs en début de saison.

J'ai voulu revenir trop vite. Six mois et demi après l'opération. J'ai rejoué vingt minutes à Mons, mais c'était trop tôt. Je me suis alors blessé à la cuisse.

Votre blessure et votre indisponibilité vous ont un changé?

C'est inévitable. Je suis loin de ma famille (NDLR : dans le sud de la France) et de mes amis. Quand on se retrouve seul, à se farcir d'interminables séances de kiné et de rééducation, c'est dur. Depuis, je suis sérieux et assidu.

Vous ne l'étiez pas avant?

(Sourire) Je savais que vous alliez me demander ça. Je suis donc ENCORE PLUS sérieux et assidu. Disons que si j'ai un coup de fatigue à l'entraînement, plutôt que de ralentir, je mets les bouchées doubles car je mesure la chance que j'ai.

Comment s'est faite votre réintégration dans le groupe?

Petit à petit. Le coach me reprenait sur le banc en sachant pertinemment bien que je ne jouerais pas. Mais j'étais là, avec l'équipe. Ça m'a permis de retrouver des premières sensations de match.

Comment estimez vous l'équipe de cette saison?

Plus forte que l'année passée. La saison passée, j'avais l'impression que les jeunes où les nouveaux avaient trop besoin de l'équipe et pas l'inverse. Cette année, il y a plus de qualités, d'expérience, de concurrence.

Il y a aussi beaucoup de tension?

Non. Pas plus ni moins. C'est juste une impression. L'altercation entre Iajour et Habibou, c'est le genre de truc qui arrive dans tous les clubs du monde.

Mais Iajour a quand même été privé de match?

C'est tombé sur lui, il a servi d'exemple. L'entraîneur devait recadrer les choses. Faire comprendre que non, tout n'est pas permis dans un club. Et que celui qui ne respecte pas les consignes de la vie en groupe est susceptible de ne pas respecter les consignes en match. De toute manière, pour moi, du moment que ça se passe bien sur le terrain, le reste, ce n'est pas mon problème.


(source : actu24.be)



Aucun commentaire: