lundi 3 novembre 2008

La crise ? Quelle crise ?



La roue a tourné pour Charleroi et Siquet vendredi soir...

Après le hold-up réalisé au GBA, Siquet s'était abstenu de fanfaronner en nous indiquant que tout serait à nouveau remis en question la semaine suivante. Comme il avait raison ! Car après le match face à Lokeren, s'il égratigna quelque peu ses joueurs, il en prit surtout plein la tronche par Presse interposée de la part de son président... C'était la crise, quoi ! Connaissant l'impulsivité de son patron, Thierry prit soin de ne pas mettre d'huile sur le feu en faisant quasiment mine de rien pendant toute la préparation du déplacement à Sclessin, où un parallèle risquait de se dessiner avec la situation connue par Vande Walle quelque onze mois plus tôt. Il n'en fut rien, on le sait, et une scène attira bien des regards au coup de sifflet final vendredi : Abbas Bayat serrant la main de son entraîneur. C'était le premier contact entre les deux hommes depuis l'affaire.

"Il ne m'a rien dit mais, une bonne poignée de mains, c'est déjà bien..." commentait le T1 carolo . "Il n'est pas du genre à parler beaucoup et moi non plus. Parfois, un tel geste vaut mieux que des paroles, dont je n'ai pas besoin pour vivre..."

Alors, le Hutois, qui ne tint pas en place en tribune pour ce qui était son deuxième et dernier match de suspension, est-il subitement passé du statut de zéro à celui d'héros ?

"Je ne crois pas, non, ce succès récompensant un groupe qui a travaillé tout à fait normalement en semaine (NdlR : et qui le soutint surtout sans réserve dans le verbe comme dans le geste)."

Chakouri maintenu, fût-ce dans une position inhabituelle, malgré le retour de suspension de Kere et un entrejeu délesté des méritants Sergio et Miceli pour le retour du 4-5-1 avec Mujangi Bia et Yajour sur les flancs, tout cela réussit à un entraîneur avançant désormais une place plus conforme aux qualités du RCSC après un huit sur douze ("avec trois matches en déplacement !" ).

Le fait de sortir de son chapeau une mise au vert paya aussi.

"Je sais que c'est systématique dans un club comme le Standard pour y avoir joué. À Charleroi, non, et, s'il ne faut pas en abuser, c'est certainement à refaire..."


"En jouant moins bien"

"C'est une belle victoire", a apprécié Thierry Siquet, un coach peut-être toujours en sursis mais que ses joueurs ont massivement soutenu, vendredi soir en bord de Meuse. "Pour remporter un tel match, on doit parfois bénéficier d'un brin de réussite. La chance nous a souri, cette fois-ci. Surtout en fin de rencontre, quand le Standard nous avait acculés à notre but. Le sort ne nous avait pas lâchés non plus dans les dernières minutes de la première période quand, après la sortie de Sbaï, nous avons traversé quelques minutes de flottement. Ce constat n'atténue évidemment en rien le ravissement que nous éprouvons."

Thierry Siquet ne s'abîme jamais dans des débordements d'allégresse. Il s'épanche rarement. Il n'exultait donc pas, extérieurement en tout cas : "La manière ? Chacun évolue en fonction de ses atouts. Nous avons étalé notre organisation et démontré notre engagement. Pour le reste, il n'y a pas grand-chose à dire."

L'entraîneur hutois du Sporting carolo n'a pas esquivé la question relative à la fragilisation de sa position : "Le président est le patron. Il s'exprime comme il l'entend. Personnellement, je ne me suis pas senti sous influence. Nous avons travaillé tout à fait normalement. Nous nous sommes très bien entraînés. J'ai apprécié l'envie et l'enthousiasme que le groupe a révélés."

Mine de rien, Thierry Siquet dressait aussi un bilan ponctuel, qui incitait à la réflexion : "Nous venons d'aligner quatre rencontres sans défaite. Elles incluaient trois déplacements et nous ont rapporté huit points sur douze. Nous les avons glanés en jouant moins bien. Nous n'étions pas gâtés de la sorte quand la manière laissait davantage à désirer."


(source : dhnet.be)

Aucun commentaire: