samedi 15 novembre 2008

Réactions d'après-match des entraineurs.



Monsieur Van Renterghem, vous avez assisté au match RCSC-FC Bruges, dimanche. Est-ce que vous étiez avec toute votre équipe ?

Non, pas du tout. Nous avons vu les images à la télévision et nous avons pu constater que Charleroi était une équipe très bien organisée. Nous savions que ce serait très difficile de gagner ici. Nous espérions que Charleroi nous sous-estime un peu, mais il n’en a rien été. Charleroi a joué le match de façon très professionnelle.

Dans la presse, on a pu lire que vous aviez dit à vos joueurs: « Amusez-vous ! Carte de visite !» Etaient-ce les deux mots d’ordre aujourd’hui ?
Non, mais c’était important pour mes joueurs qu’ils montrent quelque chose de bien ce soir. Pour les joueurs de Charleroi, c’était un peu comme un match amical qu’ils ne pouvaient pas perdre. Alors que perdre ici, pour nous, c’était normal. Pour les joueurs de Renaix, ce match était l’opportunité de se montrer sur la télévision nationale. Je trouvais que c’était important qu’ils ne se montrent pas que sur un aspect individuel et qu’ils se présentent comme un groupe. En revoyant le match, je crois qu’ils ont bien fait cela.

L’ambition maintenant, pour Renaix, c’est de se maintenir en D2. Vous êtes montant cette année et actuellement 10e au classement. On connaît les difficultés de jouer dans cette division…

C’est certain. On sait qu’il y a deux descendants directs et trois équipes qui doivent jouer un tour final. On ne peut pas se situer entre la 14e et 19e place. Cela ne sera pas facile avec des équipes comme leLierse, Saint-Trond, Beveren... La deuxième division est devenue une compétition très difficile avec beaucoup d’équipes professionnelles. Nous n’avons pas un budget important et nous n’avons pas de joueurs professionnels, mais on va essayer de faire le mieux possible sur le plan sportif et de garder notre place en D2 cette saison.

J’ai lu que vous aviez été approché par l’équipe de La Gantoise. Vous avez une manière toute particulière d’approcher votre groupe : vous êtes au milieu de vos joueurs, vous touchez la balle, vous faites vraiment partie de votre équipe...

Je suis jeune et je ne veux pas dominer les joueurs de l’équipe. Je les respecte. Je ne veux pas jouer le Grand Chef. Je n’ai jamais été joueur professionnel, donc je dois approcher le groupe d’une autre manière. J’essaye d’avoir du respect dans mon groupe en travaillant bien avec une bonne organisation. La communication est aussi très importante. Avec ce groupe, ça marche très bien pour le moment. J’espère que dans les moments plus difficiles, ça marchera aussi.

Thierry Siquet, on connaissait le piège que constituait la venue de Renaix. Ce n’est jamais facile d’affronter une équipe moins connue. Après avoir rencontré des équipes comme le Standard et Bruges, le danger était le manque de concentration…

Je pense que nous avons respecté Renaix en abordant cette rencontre comme si c’était un ténor de la D1. Malheureusement, nous n’avons pas su imprégner le rythme que nous voulions durant cette rencontre. Les joueurs de D2 sont techniquement parlant au même niveau que ceux de D1. C’est surtout au niveau du rythme qu’il y a une différence. Je pense que nous n’avons pas assez souvent été en mesure de hausser le rythme. Chaque fois que cela a été le cas, chaque fois que l’on a mis du rythme, de la vitesse et de la profondeur, cela a été très dangereux. Renaix était très bien organisé avec des joueurs plus que valables.

Vous avez procédé à trois changements par rapport à l’équipe qui avait affronté Bruges. Etait-ce un « turn over » pour soulager des joueurs qui allaient devoir affronter Mouscron dans quelques jours ?

Pas spécialement. J’ai dû changer Chakouri qui s’était blessé. Iajour a été remplacé par Orlando, qui était très bien rentré au Standard et contre Bruges. J’estimais logique qu’il puisse jouer ce match et aussi laisser Iajour rentrer fin de match. C’est vrai que les problèmes de confiance de mes attaquants se sont vus aujourd’hui. Benjelloun n’est pas bien dans la tête, pour diverses raisons surtout familiales. Cyril Théréau a eu beaucoup de mal aujourd’hui…malgré une ou deux occasions.Sur la première, il faut incriminer l’état du terrain. Un terrain qui paraît beau de loin mais qui, en réalité, n’est vraiment pas terrible. Cyril n’est pas en confiance. Il travaille énormément pour revenir.Aujourd’hui, il n’a pas eu le brin de chance pour marquer un petit but qui lui aurait fait énormément de bien. Pour le reste, il n’y avait pas de «turn over» obligé.

On a l’impression qu’il y a une concurrence entre la paire Orlando-Théréau et la paire Benjelloun-Iajour. Si la deuxième est supérieure à la première, comment vont-ils reprendre confiance ?

C’est à eux de travailler! On met sur le terrain les joueurs qu’on estime être au top. Les derniers matches, c’était Iajour-Benjelloun. Aujourd’hui, c’était deux autres. La semaine prochaine, ce sera peut-être encore deux autres. On verra bien.

Vous faites entrer Joris Jehan, un jeune joueur. On peut comprendre une certaine crispation chez lui. Il a du gabarit. C’est une solution de rechange pour l’avenir ?
Effectivement, c’est une solution. Joris fait partie intégrante du noyau depuis plusieurs mois. Ce soir, Chakouri et Diallo n’étaient pas là. Frank Defays se blesse. Dès lors, il a l’opportunité de jouer 25 minutes. Il est vrai que jouer à l’entraînement et évoluer en Coupe de Belgique, ce n’est pas la même chose. Il est en plein apprentissage, un peu de crispation est tout à fait logique.

En ce qui concerne la suite de la compétition, le tirage au sort aura lieu le 19 novembre. Quels sont les souhaits du Sporting de Charleroi ? Une «grosse» équipe à domicile ou une équipe dite «plus facile» à l’extérieur? Le Président a dit «On va essaye de gagner quelque chose!» La Coupe, on a peut-être que ça à gagner…

«Oui… mais bon, il n’y a en qu’un qui la gagne. Il faudra être celui-là au mois de mai. Le souhait, je crois que c’est de jouer à domicile. Contre n’importe qui, ce n’est pas ça le plus important. Mais jouer à domicile, ça oui.

Des nouvelles de la blessure de Frank Defays ? Sera-t-il rétabli pour le match contre Mouscron ?

Frank a ressenti une douleur assez vive en faisant un sprint. Il a mis beaucoup de glace, il en mettra encore beaucoup demain. Nous ferons le point après une nuit de repos.

Benjelloun n’était pas dans la sélection ?

Il n’est pas bien dans la tête suite au décès de son père. C’est un problème énorme. Il a du mal à se remettre. Cela fait plusieurs semaines qu’il est «à côté ». Certains réagissent plus facilement, ce n’est pas son cas. Il faut lui laisser le temps de faire son deuil. Pour le moment, il n’y a arrive pas. J’espère qu’il y parviendra le plus vite possible.

Ça devient comique, mais toujours pas de penalty pour Charleroi ! Alors qu’en fin de partie…

Oui. C’est vrai que ça en devient comique. Si cela s’était passé alors que le score était de 0-0, en fin de rencontre, je me serais sûrement énervé. A 3-1, dans les dernières minutes, on laisse passer. C’est une faute vraiment évidente. On ne cherche pas les penalties, on les mérite. Pour le moment, on ne les siffle pas pour nous, mais il se peut qu’au prochain match du Sporting, l’arbitre en siffle 5! Enfin,… ce soir-là, on ira mettre un cierge à Banneux !

(source : rcsc.be)



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