Le stade de Charleroi devra être détruit pour des raisons d'urbanisme
Le site du nouveau stade reste à déterminer
Le stade de Charleroi qui avait été bâti à la fin des années 90 en vue de l'Euro-2000 de football organisé par la Belgique et les Pays-Bas, devra être prochainement détruit pour des raisons d'urbanisme à la suite d'une plainte des riverains, ont annoncé jeudi les autorités locales.Les autorités politiques de Charleroi (sud) "ont pris connaissance de l’arrêt rendu par le Conseil d’État à propos de la construction +illégale+ de tribunes (et ont) décidé de s’y conformer et d’entamer les démarches vers la construction d’un nouveau stade", a annoncé le bourgmestre (maire) de Charleroi, cité jeudi par plusieurs médias belges.
Les tribunes de ce stade de 30.000 places étaient jugées trop hautes et trop proches des immeubles voisins par les riverains qui ont obtenu gain de cause auprès de la justice.
Le site du nouveau stade reste à déterminer.
La Belgique, qui est candidate à l'organisation du Mondial-2018 (à nouveau conjointement avec les Pays-Bas), devra construire plusieurs nouveaux stades de plus de 40.000 places, probablement à Bruxelles, Liège, Bruges, Anvers, Gand et Charleroi.
(source : dhnet.be)
Le projet du nouveau stade est lancé !
Le collège échevinal de Charleroi a tenu une réunion extraordinaire jeudi, après avoir pris connaissance de l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat, à propos de la construction illégale de tribunes au "Stade du Pays de Charleroi".
Il a été décidé de s'y conformer et d'entamer les démarches vers la construction d'un nouveau stade, sans qu'il soit encore possible de déterminer qui devrait indemniser les riverains.
L'arrêt du Conseil d'Etat rendu mardi avait estimé illégales les tribunes construites au "Stade du Pays de Charleroi" en vue de l'Euro 2000, et contre lesquelles les riverains avaient introduit des recours après un permis de régularisation daté de 2004 de la Région wallonne. Le Conseil d'Etat leur a donné raison, ce qui devrait entraîner la déconstruction des tribunes litigieuses, et l'octroi d'indemnisations à ces mêmes riverains.
Le collège communal en a pris connaissance officiellement et a fait le point à ce propos jeudi, notant que selon cet arrêt, la construction de ces tribunes est incompatible avec le "bon aménagement des lieux". Il semble dès lors impossible d'obtenir un permis provisoire ou rectificatif, a indiqué le bourgmestre Jean-Jacques Viseur (cdH), ces tribunes ayant été érigées sans permis. Un permis est maintenant nécessaire pour déconstruire les tribunes litigieuses. Il a été décidé en collège de lancer les procédures en vue de la construction d'un nouveau stade, sur un site encore à déterminer.
La saison du RCSC ne sera pas perturbée
Pour l'échevine des Sports Ingrid Colicis (PS), cette déconstruction partielle ne perturbera pas la suite de la saison du Sporting de Charleroi. Une décision "cohérente et intelligente" va maintenant devoir être prise par le collège quant au lieu d'implantation d'un nouveau stade, tenant compte de la nécessité d'un timing serré.
Une rencontre va avoir lieu avec Michel Daerden, ministre des Sports, à cet effet, pour débattre des modalités financières de cette déconstruction et de la reconstruction d'un stade, étant entendu que ces travaux ne doivent en rien compromettre les budgets communaux prévus à d'autres destinations.
Pour le bourgmestre de Charleroi, un débat juridique va maintenant avoir lieu. Il va devoir déterminer à qui sont imputables les indemnités réclamées par les riverains: à la Ville en tant que propriétaire des lieux, puisqu'elle est propriétaire du "Stade du Pays de Charleroi", ou à la Région, puisque c'est elle qui a accordé en 2004 le permis de régulation qui a permis au stade de perdurer et donc aux inconvénients pour les riverains de continuer à exister.
En 2018?
Quoi qu'il en soit, selon le collège communal, l'échéance de 2018 est là pour le nouveau stade communal. Le collège va rapidement entamer la recherche et la sélection d'un nouveau site, avant d'étudier le budget nécessaire à la déconstruction des tribunes, sans attendre qu'une décision juridique intervienne, sur base de l'arrêt du Conseil d'Etat.
Des études vont être entamées dès 2009, à propos de ce nouveau stade, l'échéance de 2018 étant considérée comme une opportunité possible, que la Belgique participe ou non à la Coupe du Monde, et que Charleroi soit ou non une des villes accueillantes. "La Ville veut, dans ce dossier, montrer sa bonne foi, avant tout", a souligné Jean-Jacques Viseur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire