vendredi 15 mai 2009

"Je suis content de mon bilan"



L'Écossais ne regrette pas de s'être lié à Charleroi : "Expérience positive"

Vous ne ferez pas ou plus dire à John Collins qu'il a subi son passage au Mambourg.

"C'était une nouvelle expérience pour moi de me retrouver dans une lutte contre une relégation. Il m'a fallu rester calme et positif dans une situation délicate. Au final, je suis satisfait du boulot effectué. Depuis trois mois, personne ne peut nier que nous formons un vrai collectif. En outre, on a essentiellement assuré notre maintien à domicile et avec la manière, ce qui est génial pour les supporters."

L'homme dit ne nourrir au-cun regret.

"Tout ce que j'ai appris à Charleroi dépasse le cadre du terrain. Je n'avais ainsi jamais été séparé de ma famille. C'était impossible ici, mais je ferai tout pour que mes proches m'accompagnent la prochaine fois que je devrai quitter l'Écosse. Heureusement que j'avais Thomas Craig..."

John collins s'est souvent plaint du terrain en mauvais état du Mambourg et des installations de Marcinelle. Aurait-il été dupé sur la marchandise. Non ! Même si...

"J'ai visité les installations avant de signer (NdlR : comme un mystérieux Français vient de le faire avant de décliner l'offre) et je savais donc à quoi m'attendre. Cette donnée-là, nouvelle aussi pour moi, je l'avais pleinement intégrée. Par contre, je m'attendais à ce quelqu'un s'occupe du terrain principal à temps plein... Or il est délaissé."

Lors de son intronisation, l'Écossais n'hésita pas à se réclamer de la philosophie de jeu développée par Wenger à Arsenal. Le 4-3-3 coûta cher aux Zèbres.

"Je suis assez intelligent pour comprendre qu'un entraîneur doit s'adapter au matériel humain dont il dispose. Les défaites s'accumulaient et il est toujours plus facile de reconstruire en essayant d'abord de ne plus encaisser. J'ai donc opté pour le 4-4-2, qui est le système le plus aisé à faire appliquer. Il fallait notamment solidifier l'entrejeu et les transferts ainsi que les retours de Camus et d'Oulmers y ont aidé. À partir de là, tout a commencé à bien s'emmancher... Je me félicite aussi qu'aucune grave blessure ne soit intervenue durant ce deuxième tour. Dans l'ensemble, je peux être content de mon bilan, qui est bon, et de l'expérience vécue, qui fut positive."



"Je suis ouvert à tout"

Collins n'exclut aucune piste pour son avenir

À son arrivée, Collins décrétait systématiquement des mises au vert. Ce fut rapidement abandonné.

"J'ai vite compris que le club devait strictement respecter son budget. Les résultats se sont améliorés quand on a arrêté..."

Éliminé en Coupe ("On n'a pas eu de chance" ), Charleroi s'est retrouvé mêlé à la lutte pour le maintien sous J.C. alors que ce n'était pas le cas avec Siquet, limogé en occupant la 11e place (voir la comparaison par ail-leurs). Les relations avec sa direction n'ont pas tardé à se dégrader, une sortie médiatique de l'Écossais mettant le feu aux poudres : "Cet épisode m'a marqué et j'en ai tiré les leçons. Je ne voulais pas que ça se passe ainsi. On peut mettre le doigt sur des choses négatives en restant dans un contexte positif. Le fait est qu'Abbas et Mogi Bayat entendent mener leur club à leur manière, c'est tout. Je ne peux que les remercier de m'avoir offert une chance."

Et maintenant ? "Mon agent prospecte, mais il n'y a rien de concret et je n'ai posé ma candidature nulle part (NdlR : Monaco, Paris et Valenciennes ont été cités). L'Angleterre, la France ou même la Belgique, je n'exclus rien..."


Ah ! la gifle de Thomas Craig à Kevin Pugh

L'ancien médian du Mambourg n'a pas oublié son aîné de Newcastle...

Si Kevin Pugh ne connaissait que peu John Collins, il a côtoyé Thomas Craig... avec lequel, l'ancien médian a eu un rapport particulier : "J'avais seize ans et j'étais apprenti à Newcastle qui employait régulièrement des joueurs écossais. Qui sont des voisins. Thomas Craig qui a dix ans de plus que moi (NdlR : actuellement, respectivement 48 et 58 ans) était professionnel. Or les apprentis devaient toujours être aux soins de leurs aînés."

De là, une anecdote épicée : "Nous disputions un petit match d'entraînement à huit contre huit qui devait surtout soigner les passes en un temps. À un moment, j'ai été pressé par Thomas et plutôt que de céder immédiatement le ballon à un partenaire, j'ai gratifié mon opposant d'un petit pont. Il en est devenu furieux... au point de me flanquer une formidable gifle dont je me souviens encore aujour- d'hui !"

Kevin Pugh en a côtoyé d'autres : "J'évoluais avec l'équipe réserve de Newcastle dont l'attaquant était Mark Mc Ghee qui allait ensuite rejoindre Aberdeen dont l'entraîneur était un certain Alex Ferguson. En 1983, le club écossais, avec mon ancien équipier, allait remporter la Coupe de Vainqueurs de Coupe face au Real Madrid !"

Enfin, notre rencontre, c'était l'occasion de demander au plus Carolo des Anglais de nous parler du Sporting de son cœur. Il s'adressa à John Collins : "Je suis heureux que tu aies sauvé les Zèbres de la relégation. Grâce à toi, tous les efforts que j'ai fournis au cours de ma carrière pour maintenir notre club en D1 ne sont pas anéantis. Le contraire eut été très grave pour l'avenir !"


(source : dhnet.be)

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