
La démission de l’entraîneur carolo laisse actuellement trop de questions sans réponses.
La décision de Demol de rompre son contrat zébré (un an) constitue une équation à multiples inconnues. Dans le puzzle, il manque toujours au moins une pièce…
Forme. Dictés ou non, tous les témoignages concordent : Stéphane aurait évoqué devant ses adjoints et une délégation de joueurs des problèmes privés pour justifier son acte. Apparemment, il ne confirme pas cela (voir par ailleurs).
Fond. Démissionner avant une mise au vert n’est pas courant. On aurait aimé croire aux raisons privées et/ou de santé évoquées de-ci de-là, mais la ficelle paraît grosse. Nous n’avons d’ailleurs trouvé aucun esprit indépendant y croyant. L’affaire Guédioura avait mis à mal l’autorité de Demol. Ne pouvait-il plus supporter ce désaveu ? Ou un fait nouveau, du même genre ou non, serait-il intervenu vendredi après-midi, voire samedi matin ?
Flou. Dans l’affaire Guédioura, le Sporting avait mal communiqué (“diarrhée” ). Ici, il n’a pas communiqué, que ce soit sur le geste posé par Demol ou sur l’entraîneur d’un soir désigné, laissant le champ libre à toutes les suppositions. Concernant le second point, De Wolf fut d’abord annoncé comme T1 sur la feuille officielle avant une inversion avec Notaro, le seul du staff décapité à disposer du diplôme idoine. Quoi qu’il en soit, De Wolf, cloué sur son banc, avait plus l’air de faire ses heures qu’autre chose pendant que Notaro se démenait. Quant à Mommens – puisqu’il s’agissait d’un trio – il se signala surtout en tentant de détourner les joueurs de la Presse.
Nervosité. S’il n’y a rien à cacher, pourquoi avoir imposé la censure ? Le président aurait confié n’avoir reçu qu’un SMS de Demol. On peut comprendre qu’il veuille assurer ses arrières. Mais quand on impose un tel silenzio stampa, il ne faut pas s’étonner d’avoir du mal à convaincre que ce qui s’est passé est clair…
Badou Kere a au moins eu le mérite du courage
On sait que le Mambourg n’est pas une maison de verre. Que la communication (non dirigée s’entend) n’était pas de mise. Samedi, il nous était impossible d’obtenir une réaction auprès des joueurs de Charleroi, au sujet du départ précipité de Stéphane Demol.
Abbas et Mogi Bayat – qui ont refusé de faire toute déclaration – avaient donné l’ordre à leur entourage de se taire, et on devina qu’il y avait menace de sanctions à la clé.
Selon les dernières informations du dimanche, un communiqué officiel (air connu) nous parviendra ce lundi.
Nous avons juste pu aborder Grégory Christ et Badou Kere, mais ceux-ci se sont bornés à évoquer les considérations purement sportives du match.
Nous soulignerons le courage du vice-capitaine, qui fit front. Alors que Raymond Mommens vint lui dire (geste de repoussement à l’appui) qu’il devait monter dans l’autocar sinon, “il savait ce qui l’attendait”, Badou Kere a rétorqué : “Je ne suis plus un enfant, posez vos questions !”
Mais pas sur Demol...
(source : dhnet.be)
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