
La démission de Stéphane Demol serait celle d’un homme déprimé. Une somme de problèmes personnels l’ont poussé à en rester là. Un choix humain du coach Bruxellois qui a refusé de pénaliser son équipe pour des soucis d’ordre privé. Une démission en plein milieu de saison est toujours un événement. Souvent, elle est le fait de résultats décevants. Le classement des Carolos n’est pas flatteur. Mais les Zèbres ont montré qu’ils valent mieux que cela et les signes de reprise sont déjà présents depuis le match à Anderlecht.
problème d’estomac
Non, ce n’est pas donc que cela qui peut expliquer la démission de Stéphane Demol. Certes, l’homme est entier. C’est une grande gueule qui réagit souvent à fleur de peau. Sa réputation de sorteur l’a longtemps poursuivi. Et quand on est quelqu’un d’entier, on souffre au plus haut point de ce qui touche les siens. Stéphane Demol, en proie à des soucis privés, n’a pas résisté face à la pression et a sombré, malgré un caractère résolument optimiste.
Pourtant, le défi carolo était de ceux que le Bruxellois apprécie. Difficile, mais tellement gratifiant si on le relève avec brio. Demol a la fibre d’un coach qui en veut, qui connaît le football. Pourquoi s’était-il opposé au retour de Guédioura, par exemple? Parce que le médian, peu apprécié par ses collègues, n’était plus le bienvenu. La raison de groupe l’emportait. Mais, face à une santé défaillante et à des problèmes qui vous touchent au plus profond de vous-même, vous pouvez avoir des difficultés à assumer. C’est humain. Dès son arrivée à Charleroi, il avait décidé de perdre du poids pour “ faire attention à ma santé ”, disait-il. Amateur de bonne chère et de bonnes bières, l’homme avait fait un effort considérable. Même s’il ne se refusait pas, de temps à autre, de siffler une petite Jup’. Quand son estomac l’avait rappelé à l’ordre, Demol avait aussi suivi une batterie de tests. La peur de la maladie s’était installée, mais les examens l’avaient vite rassuré. Il y a fort à parier que Demol serait resté si le Sporting avait poursuivi sa bonne période du début de saison. Cela aurait été un élément qui aurait maintenu le Bruxellois sur les bons rails.
(source : La Nouvelle Gazette)
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