lundi 14 décembre 2009

Les Carolos pas plus bavards face au but



Onzième match sans victoire pour Charleroi. Et une nouvelle fois, les Zèbres sont restés muets devant le but.

Jean DERYCKE

Assistance : 8 500.

Arbitre : M. Barbry.

Cartes jaunes : Kere, De Decker, Wanyama.

G BEERSCHOT : Pacovski, M. Monteyne, Van Dooren, Mikulic, P. Monteyne, Wanyama, Wamfor, De Decker (70e Cruz), Goor, MacDonald, Dosunmu.

CHARLEROI : Chabbert, Lella, Kere, Brillault, Diallo, Kage, Guédioura (60e Cordaro), Oulmers, Habibou, Christ, Théréau (86e Al Hosni).

Une bonne grosse dose de compliments, ça fait toujours plaisir avant les fêtes. Alors, Jos Daerden, qui devait aussi expliquer le piteux match de ses joueurs, ne s'est pas privé. « Le gros match de Charleroi était tout sauf une surprise. J'ai vu leur deux derniers match, contre Saint-Trond et Bruges lors desquels ils méritaient bien mieux. J'avais mis en garde mes joueurs. Mais certains s'imaginent sans doute que c'est juste pour me rassurer ou pour la forme. Mais non : Charleroi est fort. Avec un milieu costaud et technique. Au moins, nous sommes parvenus à le priver de vraies occasions. Mais cette équipe-là est incroyablement sous-classée par rapport à sa valeur ».

Parce que paradoxalement, si le Sporting a réalisé un résultat enviable en soi en accrochant au Kiel « l'équipe de l'automne », sa situation chiffrée ne s'arrange pas. Que du contraire. Les Zèbres restent postés à une délicate 14e place, mais surtout, Roulers revient dans leur sillage, à trois points. Lokeren recolle carrément à une unité (*).

Alors, pourquoi cette « équipe » incroyable vue par Jos Daerden en est-elle toujours là ? Depuis qu'il a entamé son mandat, ou plutôt depuis cet affreux matches des Zèbres à Mouscron (4-1) voici trois semaines, Tommy Craig, a pu compter sur un changement positif de mentalité. L'Écossais a aussi travaillé les fondamentaux de son équipe : une bonne organisation et une base arrière plus solide guidée par le précepte du « si on n'encaisse pas, on a au moins un point ».

Et quand l'entraîneur du G Beerschot souligne la qualité de la ligne médiane carolo, il tape dans le mille. Si ses joueurs n'ont pas été bons face à Charleroi, c'est en partie parce qu'ils ont été privés de ballon, que les angles étaient fermés et que les duels étaient perdus. Bref, que le milieu de terrain carolo a pris le dessus. Ce qui n'a cependant pas empêché le Germinal de s'offrir trois grosses occasions contre... aucune pour leur adversaire. Car le problème majeur se situe pour l'instant là chez les Zèbres. La semaine précédente contre un mauvais Saint-Trond, ils ont galvaudé à qui mieux mieux. Ce samedi-ci, par contre, ils n'ont pas réussi à se forger la moindre occasion. Les deux attaquants, Théréau et Habibou ont effectué leur part de boulot collectif, mais n'ont jamais eu le geste juste et, alors qu'ils ont tout pour l'être, ces deux-là ne sont pas (plus) complémentaires. Autre constat : habile dans la récupération et dans la circulation du ballon, l'entre-jeu carolo manque d'éléments capables de déborder ou d'infiltrer. Dernière chose : comme face aux Trudonnaires, les Zèbres ont forcé un gros nombre de corners (onze au Kiel !), mais n'a jamais pu en exploiter un. Aussi parce que le tireur attitré, Grégory Christ, s'est exprimé à en tirer les trois quarts sur la tête de... Goor, au premier poteau.

En somme, il reste beaucoup de détails à régler avant que Charleroi ne mette fin à sa série de matches sans victoire. Ils en sont à onze avant de recevoir le Standard.

(source : atcua24.be)

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