samedi 19 décembre 2009

L'ex-meilleur ennemi des Rouches



Après avoir tant tourmenté les Liégeois comme joueur, Dante Brogno conseille les Zèbres : « Il faut maintenir le Standard dans le doute ! »


Même s'il fait actuellement le bonheur de l'Olympic voisin, Dante Brogno reste, à l'instar d'un Bertoncello ou d'un Beugnies, une légende vivante du Sporting carolo. Le choc wallon de demain, bien que fortement dévalué pour cause de turpitudes d'un côté comme de l'autre, retient donc son attention.

Alors, Docteur Dante, est-ce le bon moment d'accueillir le Standard pour un Charleroi, en quête de rebond ? « Ça, on ne pourra le dire qu'après le match. Mais il s'agit incontestablement d'une belle occasion de se relancer pour le Sporting, qui devra s'efforcer de garder le zéro derrière comme il l'a si bien fait au GBeerschot (0-0), pourtant pourvu des atouts offensifs que l'on sait. Et puis, il faudra bien sûr aller mettre ce petit but qui fera la différence. »

Les Zèbres ont souvent fait tomber les Rouches alors que ces derniers tenaient la forme. Ce n'est pas le cas ici : « C'est vrai que le contexte est différent pour les Liégeois, qui ressemblent plus à des bêtes blessés moralement pour l'instant. Le Sporting n'aura de toute façon rien à perdre. Alors, qu'il se libère, qu'il lâche les vannes, c'est la seule solution ! Il faudra justement maintenir d'emblée le Standard dans son doute du moment. Le début de match sera crucial. »

En qualité de joueur, l'aîné des Brogno entretint une longue relation orageuse avec les supporters liégeois. « C'est vrai que ce public de Sclessin ne m'a jamais ménagé, il m'a toujours picoté, voire carrément piqué. Ce qu'il ne savait pas, c'est que cette attitude à mon égard, loin de me blesser, ne faisait que décupler ma force mentale. La raison de la haine des Rouches envers moi était simple : j'ai souvent été inspiré contre le Standard. Et puis, j'étais considéré comme un atout d'importance du Sporting, dont j'étais l'emblème à l'époque.»

Le temps a, comme souvent en pareil cas, apaisé des choses qui ne sont jamais restées qu'à l'état du stade folklorique, sans verser dans la violence autre que verbale. « Oh, oui, évidemment, tout ça, c'est le passé... De nos jours, quand je croise des supporters liégeois, le sujet revient cependant invariablement sur le tapis. En substance, ils me disent à chaque fois : "Qu'est-ce que tu as pu nous faire ch... et pourrir nos week-ends pendant toutes ces années..." Mais l'échange se termine généralement sur une petite note positive par rapport à ma carrière. »

(source : atcu24.be)

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