Le brevet d'invincibilité

Thierry Siquet n'a pas oublié pour autant son long séjour à Sclessin


C'est donc sous le soleil radieux que les Zèbres ont peaufiné, samedi matin, leur préparation au match-événement de ce dimanche. Pour Thierry Siquet, qu'il s'en défende ou pas, celui-ci s'apparente à un rendez-vous particulier. Certes, avec le CS Bruges et La Louvière, l'homme s'est déjà maintes fois posé en adversaire du Standard, mais c'est la première fois qu'il sera opposé à son ancien club en qualité d'entraîneur.

"En provenance de l'Union Hutoise, je suis arrivé à Sclessin en 1984 (NdlR : il avait à peine seize ans) et j'y aurai finalement traversé deux années en équipes d'âges ainsi que cinq saisons avec le noyau A. Je n'ai évidemment pas cotoyé un seul des joueurs actuels du Standard, tout comme je n'ai pas été l'équipier de Michel Preud'homme (NdlR : de presque dix ans son aîné) qui était parti à Malines. Toutefois, je connais encore beaucoup de gens qui gravitent dans l'entourage de ce club. Cela étant, je ne ressens aucune nervosité à l'approche du derby wallon. D'autant que les joueurs me semblent très sereins. Je dirai juste que c'est toujours un plaisir de rencontrer le Standard mais qu'en fin de compte, il y a trois points en jeu. Pas plus.”

Ce qui n'empêche pas les (bons) souvenirs : "J'ai commencé ma carrière de footballeur à Sclessin. J'ai disputé mon tout premier match en septembre 1986 (NdlR : à même pas dix-huit ans) face à Rijeka dans le cadre de la coupe de l'Uefa. J'ai partcipé à la finale de la Coupe de Belgique (NdlR : que le Hutois allait remporter plus tard avec La Louvière) et j'ai cotoyé de très nombreux joueurs qui ont marqué l'histoire du club. Je citerai les Bodart, Vandersmissen, Hellers, Delangre et autre Czerniatynski.”

"Nous allons tout faire pour gagner”

Mais Thierry Siquet est essentiellement concentré sur le présent. D'autant que celui-ci recèle une grande intensité : "Nous allons tout faire pour gagner et faire tomber les champions mais personne ne sait ce qu'il adviendra du résultat.”

Au-delà de l'exploit, Charleroi a besoin des trois points afin de se rapprocher de son objectif : "Il n'y a pas si longtemps, nous évoquions la possibilité d'atteindre la septième place du classement final. Aujourd'hui, on se rend compte que la sixième est accessible parce que ceux qui nous précèdent ont plutôt tendance à caler. C'est pour le moins positif et dénote de notre excellente fin de parcours. Du moins jusqu'à présent.”

En attendant, tout est en place pour la grande fête de ce dimanche qui va embraser le Mambourg !


(source : Les Sports)