lundi 28 avril 2008

Le calme après l'avis de tempête




Le Stade du Pays de Charleroi avait un fort accent liégeois, hier. Sans pour autant que cela ne dégénère. L'ambiance était même plutôt bon enfant.



Vers 16h30, soit une heure et demie avant le début du match, les premiers arrivés dans le stade avaient croisé une première fois la voix. Le débarquement, légitimement triomphal des supporters rouches " On est les champions ", s'étaient vus répliquer quelques doux " Standard de m... " ou, encore plus raffiné " Champion de mes c... ". Ce n'allait pas être les derniers de la soirée. Loin de là.
" Certains retournent se changer dans leur voiture " À l'extérieur, sur un site du Mambour sous gros contrôle policier, peu ou prou d'incidents à signaler. " L'ambiance est plutôt bon enfant, disait un gradé peu avant le coup d'envoi. À moins de n'avoir ni télé, ni radio, ni journaux, les gens sont au courant de l'arrêté de police qui demande de ne pas rentrer en tribune dite neutre en affichant les couleurs principalement la rouge du Standard. Quelques personnes sont retournées se changer dans leur voiture. "

Pourtant, si les deux tribunes derrière les buts étaient évidemment exclusivement " locale " d'un côté et " visiteuse " de l'autre, le reste du stade était beaucoup plus " mélangé ". Et dans la tribune " neutre " (en face de la principale) en particulier. On pouvait y distinguer non seulement quelques écharpes... rouges ayant échappé au filtrage. Mais aussi des maillots liégeois. Et lors du 1-1, à voir les bras se lever, il y avait plus de partisans du Standard que de Carolos. En somme, plus d'une moitié du Stade du Pays de Charleroi était donc pro-Standard, hier soir. Sans pour autant que la sécurité n'ait d'incidents majeurs à déplorer. " Évidemment, le fait que le Standard soit déjà champion en venant à Charleroi nous a facilité les choses, expliquait Raymond Hens, le responsable de la sécurité au Mambour. Le scénario était parfait : la victoire pour les uns, le titre pour les autres et tout le monde est content. D'ailleurs, ce sont les supporters liégeois qui ont mis le plus d'ambiance purement festive. Eux, par exemple, ils ont respecté la minute de silence pour le décès de la maman d'Abbas Bayat, ce qui n'a pas été le cas de tous les Carolos. Franchement, cette expérience tribunes neutres est vraiment une réussite. Certains ont dû échanger ou se prêter une veste ou un pull pour couvrir un polo rouge, mais cela s'est bien passé.Malgré qu'on nous avait prédit le pire. "

Trois interventions des pompiers

Raymond Hens, plutôt que la violence, mettait le doigt sur un autre problème : les fumigènes. " On va droit vers un drame. Les pompiers ont dû intervenir une fois côté carolo et deux fois côté visiteurs pour éteindre des débuts d'incendie. Un jour, il y aura vraiment le feu. Ou un mouvement de panique provoquera des victimes ! Ce doit être la tolérance zéro ! "

Rayon bagarre, la police signalait hier soir avoir empêché un rendez-vous des deux noyaux durs dans la région (une rumeur évoquait le parking du Cora à Châtelineau). Pour le reste, outre intervenir lors d'une petite rixe à City 2, la police carolo a dû procéder à une vingtaine d'arrestations dans le centre de Charleroi.

(source : Vers l'Avenir)

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