lundi 28 avril 2008

Match "plein” pour les Carolos




Les buteurs Mohamed Chakouri et Badou Kere ont permis au Sporting d'émerger face à des Rouches bien pâles.



Nous avions relaté que le jeune défenseur franco-algérien connaissait le contexte d'un match "plein”. Mohamed Chakouri s'est senti comme un poisson dans l'eau… et s'est même révélé l'un des éléments clés de la victoire carolorégienne, avec en prime un premier but pour le compte du Sporting : "Nous avons tous ensemble, tout donné pour ce match. Je ne suis pas arrivé ici depuis longtemps mais je savais – comme mes équipiers – que le Standard avait infligé un cinglant score de 5-1 à Charleroi lors du match aller, que le même Standard était invaincu au Mambourg depuis dix ans… et qu'il était invincible dans le championnat en cours. Ce dernier détail valait jusqu'à aujourd'hui. Enfin, nous avons récolté trois beaux points.”


Un mot sur le but et sur le penalty : "Pour ouvrir le score, j'ai plongé au moment où Joseph Akpala a repris le ballon de la tête. Je me suis dit que je devais suivre le mouvement car je ne savais pas si l'envoi de mon équipier allait aboutir. Bien sûr, ce fut une joie particulière pour moi de marquer. Le penalty ? Je touche sans doute Milan Jovanovic mais on sait qu'il a l'habitude d'en remettre une couche. En fin de compte, nous avons été meilleurs que nos adversaires sur l'ensemble du match.”

Badou Kere avait sans doute écopé de la carte jaune fatidique mais savourait également son but.

"Je suis prioritairement content que notre équipe soit parvenue à vaincre celle qui se sera de toute façon montrée la meilleure de la saison. Nous étions décidés et forts tactiquement mais s'il n'en avait pas été ainsi en pareille circonstance, c'eut été à désespérer de tout. Ma carte jaune ? J'ai dit à l'arbitre que sa décision d'accorder un penalty était trop sévère et je rappellerai, au passage, que Charleroi n'a pas encore bénéficié d'un tel avantage. Enfin, j'ai tiré sur la transversale et j'ai marqué mais ce n'est pas mal pour un joueur qui n'est pas un bon attaquant…”


Des champions de guerre las

Les Zèbres ont mis un terme à l'invincibilité du Standard cette saison. Les Rouches, empruntés, n'ont pas affiché assez de caractère.


Attendu de pied ferme, le nouveau champion de Belgique se déplaçait au Mambourg avec De Vriendt et Ingrao aux côtés de titulaires habituels. Dufer, diversement accueilli en son pays, dut pour sa part patienter avant de tâter du gazon. En face, Siquet alignait son équipe-type du moment, Ciman s'effaçant devant Chakouri, de retour de suspension.

Il ne fallut pas longtemps pour se rendre compte que, sans doute diminués par les nombreuses réceptions de la sema ine (le kop carolo s'interrogeait d'ailleurs : "Sclessin, nouveau Lambermont ?” – présent, M. Reynders transmettra à M. Leterme), les Rouches avaient les jambes lourdes. Bien en place, le Sporting comprit vite qu'il y avait un coup à jouer et Théréau plantait deux banderilles se terminant par autant de sorties de De Vriendt.

Après un écroulement suspect d'Akpala qui ne fut sanctionné ni par un penalty ni par une carte jaune pour simulation, on passa aux choses sérieuses avec un coup de coin de Sergio pour la tête de Chakouri : De Vriendt boxait le ballon et la reprise de Kere secouait sa cage. L'initiative, donc, était résolument carolo, ce jusqu'à la 34e, quand Mbokani croisait trop son envoi sur service de Jovanovic. Mujangi Bia lui répliquait immédiatement avant un nouveau coup de coin de Sergio que prolongeait Akpala. Chakouri suivait pour porter les Zèbres au commandement. Ce n'était que justice mais le buteur zébré accrochait Jovanovic dans la surface fatidique avant la rentrée aux vestiaires. Tout était à recommencer pour Charleroi alors que ce Standard-là pouvait s'estimer heureux de la situation.

À la reprise, il ne fut guère plus transcendant que précédemment. Le Sporting prit le cinquième quart d'heure à bras-le-corps, Oulmers et Smolders alertant De Vriendt. De l'essai du grand blond découla un coup de coin à nouveau botté judicieusement par Sergio : le front de Kere passait par là pour redonner au score un aspect plus logique. Les Rouches firent certes mine de se rebiffer mais, non, décidément, ces Liégeois du dimanche n'affichaient pas la "grinta” nécessaire pour bousculer une formation appliquée et solide. Ainsi, Jovanovic et Defour se rappelèrent-ils tout au plus au bon souvenir de Laquait à l'entame des vingt dernières minutes avant une action plus dangereuse de Mbokani.

(source : La Libre Belgique)


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