lundi 28 avril 2008

Réaction d'après match des entraineurs




Monsieur Michel Preud’homme, félicitation pour votre titre de champion. On est tous très respectueux par rapport à ce que vous avez fait pour le football wallon et avec des joueurs belges. J’imagine pourtant que vous devez être un peu déçu ce soir de voir se terminer ce parcours sans faute du Standard, qui est assez exceptionnel. Pour voir un champion invaincu, il faut remonter en 1933. Peut-être qu’une certaine déception vous habite ce soir?

Déception, oui, mais être invaincu n’était pas un objectif en soi. C’est quelque chose qui vient après quand les autres objectifs sont atteints. On savait qu’il restait trois matches – dont deux déplacements difficiles – à disputer. Charleroi a joué à son niveau. Celui qu’on voit depuis les dernières semaines et a joué un match de Coupe d’Europe. Je dirais que nous, nous avons joué notre match, sans plus. Je peux le comprendre car notre équipe est sous pression depuis le 20 juin 2007 et elle a tout donné pour obtenir rapidement son objectif principal. Quand on enlève les 20-25% d’adrénaline avec laquelle on travaillait depuis le début de saison et un peu de concentration, on est en difficulté. On a seulement réagi, car on a été piqué au vif, quand Charleroi a marqué un but. C’est anormal pour nous d’encaisser deux buts sur des phases arrêtées. Ce n’est pratiquement jamais arrivé cette saison. On est déçu de cette première défaite, mais je peux encore la comprendre quand on est allé jusqu’au bout de tout dimanche passé. Il y avait une certaine fatigue, une certaine lassitude après les événements qui se sont déroulés cette semaine. Donc, une défaite contre une bonne équipe qui a mérité sa victoire, mais on oubliera pas le reste non plus…

On oubliera pas le reste évidemment. A présent, une fin de saison avec deux matches à tirer, entre guillemets, est-ce que l’équipe va pouvoir se ressaisir? Car vous, Michel Preud’homme, vous attendez beaucoup de cette fin de championnat pour voir ce qui peut encore être amélioré et donner du temps de jeu à des joueurs qui ne sont pas titulaires…

Il y avait aujourd’hui dans le onze de base des joueurs qui se battent, mais qui ont peut-être moins joué, comme Marco Ingrao qui revient de blessure. C’était une manière pour moi de les voir à l’œuvre dans l’optique de la saison prochaine. Peut-être qu’il y en aura d’autres dans les prochaines rencontres. Simplement, le match contre Dender, à domicile, on devra le jouer à 100% de nos capacités.

En ce qui concerne la saison prochaine, vous commencerez la Champions’League. Et un gros problème se pose par rapport à l’Union belge concernant la participation de plusieurs joueurs aux Jeux Olympiques. On en a débattu cette semaine. Où en est-on à ce niveau?

Je crois que c’est une question à poser à la Direction. Moi j’ai déjà donné mon point de vue. C’est malheureux de perdre des pions très importants pour des Jeux Olympiques, alors que le Standard va jouer une carte très importante la saison prochaine. Ce qui s’est passé en Hollande est pour moi un très bon exemple. Ce n’est pas entre mes mains, je ne suis plus à la Fédération, ni à la Direction du Standard. Je ne suis qu’un spectateur. Pour moi, la logique est que le plus important est l’équipe nationale A, ensuite les clubs et puis les autres compétitions.

Qu’avez-vous pensé de la qualité de la pelouse de Charleroi? Je crois savoir que vous avez aussi des problèmes à Sclessin…

Je crois que Charleroi et le Standard sont deux équipes qui ont du physique, mais aussi beaucoup de technique. C’est regrettable de ne pas pouvoir donner la totalité de ses possibilités techniques sur une pelouse comme celle-là. C’est impossible de jouer en un temps, d’augmenter le rythme, etc. C’est un problème qui n’est pas inhérent à Charleroi. On a le même aussi.




Thierry Siquet, Charleroi n’est peut-être pas à son 31e match sans défaite, mais un pas a encore été franchi. Il y a une marque «Thierry Siquet» qui est en train de s’imposer et, surtout, on est 6e avec notre sort entre nos mains.

C’est vrai qu’on a fait un bon match… mais peut-être pas un match de Coupe d’Europe quand même. On a été meilleur à plusieurs reprises, notamment contre Genk voire même à Zulte en première mi-temps. Je pense qu’au nombre des occasions, ce doit être 5-2. Au final, le score est logique et on reste sur une série de 6 matches. On est loin de notre adversaire du jour, mais c’est déjà pas mal. Il en reste deux. On a atteint la 6e place et on sait ce qu’il nous reste à faire pour y rester: gagner les deux derniers.

Motiver le groupe n’a pas dû être difficile aujourd’hui. Tu as certains joueurs qui ont une «gnac» extraordinaire. Est-ce que ton groupe est déjà constitué pour l’an prochain par rapport à ces joueurs qui ont une mentalité de gagnant?

Ce n’est pas moi qui décide. Il y a sans doute des rendez-vous qui vont être pris avec la Direction, le Président, le Manager… On verra bien dans les semaines qui vont venir.

Vas-tu pratiquer comme Michel Preud’homme et tester les qualités réelles des joueurs qui ont moins de temps de jeu en cette fin de saison? Ou l’objectif sera-t-il d’assurer avant tout la 6e place?

J’ai incorporé Remi Sergio lors des quatre derniers matches. Il avait très peu joué avant. Seulement quelques minutes depuis le début de la saison. C’est vrai qu’il y en a d’autres. On s’était fixé comme objectif au départ de finir 7e ou 8e. A présent, on est 6e. Je ne sais pas si c’est le moment choisi pour réaliser des tests. De toute façon, je les connais tous et je sais ce dont ils sont capables. Il y en a deux ou trois qui n’ont pas évolué régulièrement en Division 1. Je les vois aussi tous les jours à l’entraînement.


(source : rcsc.be)

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