samedi 26 avril 2008

Un derby wallon pour fêter les champions





Charleroi accueille dimanche le Standard pour un duel de prestige.


Nous en avons défini les contours dès le début de la semaine. C'est un match à coloration particulière qui aura lieu ce dimanche, en début de soirée, au Mambourg. Et pour beaucoup de gens quand on relève que de nombreux joueurs ont porté les maillots des deux clubs. On citera une liste – probablement non exhaustive – réunissant Paul Bonga Bonga, Aimé Ghislain, François Gentilli, Georges Clerbois, Pierre Geelen, Daniel Mathy, Lucien Spronck (malheureusement décédé), Charles Ernotte, André Gorez, Roger Henrotay, Alex Czerniatynski, Dany Blaise, Benoît Mailleux, Michel Rasquin, Neba Malbasa, Olivier Suray, Olivier Renard, Daniel Van Buyten, Laurent Wuillot, Pascal Dias, Dimitri de Condé, Ronald Foguenne, Gauthier Remacle, Dante Bonfim Costa Santos, Grégory Dufer.

On ajoutera que Robert Waseige fut entraîneur des deux clubs (à plusieurs reprises), qu'Etienne Delangre fut joueur d'un côté et entraîneur de l'autre, que Thierry Siquet a la particularité d'avoir rempli trois fonctions sur quatre possibles. Il a joué à Sclessin et au Mambourg avant d'occuper le poste de coach à Charleroi : "Vous m'apprenez ce détail auquel je n'avais pas pensé. Mais le choc wallon est plus important pour le club (NdlR : donc pour le Sporting) dans son entièreté que pour les personnes. Nous allons disputer un match dans un stade comble (NdlR : le nouveau Mambourg n'avait été rempli qu'une fois auparavant, c'était en janvier 2007… lors du précédent Sporting – Standard !), tandis que nous allons rencontrer les champions. Sans oublier les enjeux encore existants puisque nos visiteurs sont invaincus et que nous sommes tenus à un bon résultat en vue de notre ultime objectif, qui réside dans l'acquisition de la sixième place du classement final.”Toujours de l'enjeu

Le décor est planté. Et bien planté. Nous avons également déjà précisé que les Zèbres étaient assez envieux d'établir une sorte de mise au point, eux qui ont encaissé dix buts (deux fois cinq) sur l'ensemble des deux derbies wallons. Au-dessus de toutes ces considérations, on s'oriente cependant vers une explication plutôt festive. Aussi bien sur le terrain que dans les tribunes où, malgré les dispositions, à certaines allures excessives, des forces de l'ordre, on espère une véritable communion entre supporters qui devraient avoir tous de bonnes raisons de passer un moment agréable : "Il nous reste trois matches à négocier pour bien terminer le championnat, rappelait encore Thierry Siquet. Nous tenons à bien faire les choses.”

Avec d'ores et déjà la cerise sur le gâteau ? Venir à bout des champions invaincus constituera sans conteste l'élément le plus motivant que pourront trouver les Carolos. Mais de nombreux autres avant eux, et certains mauves peuvent en témoigner, s'y sont déjà cassé les dents.


(source : La Libre Belgique)





Charleroi-Standard 25.000 spectateurs prêts à faire la fête


Le Mambourg en ébullition

Les Zèbres feront-ils trébucher les néo-champions de Belgique ? Akpala et ses équipiers en sont convaincus.

Charleroi s'est fixé un objectif de taille, un défi que les Zèbres seraient les premiers à relever au cours d'une saison peu exaltante pour eux : battre le Standard. On se souvient qu'en décembre 2006, Genk s'était déplacé au Mambourg nanti d'un statut de leader et d'une invincibilité qui durait depuis 15 journées. Ce soir-là, les Carolos avaient fait exploser la muraille limbourgeoise pour infliger un sévère revers (4-1) dont les équipiers de Logan Bailly eurent bien du mal à se remettre.
Face au Standard, dimanche, la donne sera certes un peu différente puisque les Liégeois sont champions, invaincus depuis 31 parties et évolueront sans le moindre stress dans un stade à moitié acquis à leur cause.
« Je suis convaincu que nous aurons face à nous une équipe déterminée. Avec un entraîneur comme Michel Preud'homme, il ne peut en être autrement, expliquait vendredi après-midi Thierry Siquet qui a bien senti une certaine effervescence dans son groupe ces derniers jours. Les Liégeois ont la gagne en eux. Ils le prouvent depuis la première journée d'un championnat qu'ils surclassent littéralement. Je les vois mal tout laisser-aller alors qu'ils ne sont plus qu'à trois matchs de réaliser une performance exceptionnelle. Mais je sais que mon équipe a l'envie et les moyens de perturber cet adversaire. Car à Charleroi aussi, on nourrit des ambitions. Dans un stade plein, face au champion, on souhaite poursuivre la série entamée voici cinq semaines. On vient de prendre 13 points sur 15, on développe un jeu positif, on a donc envie de se tester contre ce qui se fait de mieux en Belgique. »
Thierry Siquet, nommé à la tête des Zèbres juste après la raclée (5-1) concédée par Philippe Vande Walle à Sclessin, effectue du bon travail au Mambourg. Certes les débuts ne furent guère enthousiasmants mais aujourd'hui, le Sporting produit non seulement un football de qualité mais réalise des résultats qui plaident en faveur du Hutois qui, à l'instar de Glen De Boeck au Cercle, ne possède pas encore tous les diplômes requis. Ce qui a contraint vendredi la commission des licences à placer les dossiers de Charleroi et du CS Bruges en continuation.
« Je sais que cela constitue un frein à mon avenir en tant que coach principal mais que puis-je y faire ? J'ai dû patienter un an et demi entre le moment où j'ai réussi mon brevet A et l'instant où j'ai pu entamer les cours obligatoires pour passer l'examen UEFA A. J'attends maintenant septembre pour m'inscrire à une éventuelle session pour la licence pro… qui pourrait être reportée si le nombre de participants se révèle insuffisant. Je pense quand même que l'on pourra trouver une solution si vraiment le président Bayat m'accorde sa confiance la saison prochaine. Sinon, je ne vois aucune honte à reprendre un rôle d'adjoint. Ariël Jacobs et Franky Van der Elst l'ont fait tout récemment, ce qui ne les a pas empêchés de rebondir par la suite. »
En seize rencontres à la tête du Sporting Charleroi, Siquet a mené six fois les Zèbres à la victoire, dont quatre fois au cours des cinq dernières sorties.
« La fin du premier tour a été très compliquée à traverser car le groupe était K.-O. debout. Mais après le stage en Turquie, j'ai senti une réelle envie de remonter la pente. J'ai évidemment beaucoup appris depuis décembre 2007 et ces quatre mois m'ont convaincu que c'est ce métier que je veux exercer même si gérer 25 ou 30 personnes dotées d'un caractère différent ne s'improvise pas. »
Gérer son groupe, Siquet y parvient avec brio. Il suffit de voir la progression affichée par certains éléments (Chakouri, Sbaï, Sergio, Mujangi Bia, Akpala) pour se rendre compte que « ça colle » entre le coach et ses joueurs. A l'image de Joseph Akpala pas obnubilé par le titre de meilleur buteur. « Si je marque et on ne gagne pas, le plaisir ne sera pas le même. Mais j'espère qu'on sera aussi brillant que face à Genk », a commenté celui qui avait marqué trois fois face au Racing.


(source : Le Soir)






De Vriendt prêt pour son baptême

Charleroi Standard Dimanche 18 h


Arbitre : M. Gumienny.

CHARLEROI : Laquait, Chakouri, Kere, Sbai, Diallo, Mujangi Bia, Smolders, Oulmers, Sergio, Akpala, Théréau. Lahaye, Christ, N'Dri, Porco, Miceli, Ciman, Orlando.

Absents : Detal (genou), Camus (revalidation), Defays (cheville), Van Aerschot (genou), Pino (déchirure).

Menacés de suspension : Camus, Sergio, Ciman, Miceli, Orlando, Kere, Sbai, Théréau.

STANDARD : De Vriendt, Marcos, Onyewu, Dante, Mulemo, Goreux (ou Dufer), Witsel, Fellaini, Defour, Jovanovic, Mbokani ; Espinoza, Fred Burgel, Ingrao, Dufer (ou Goreux), Dembele, De Camargo.

Absents : Sarr (déchirure), Kabamba (pubalgie).

Menacés de suspension : Dante, Sarr, Goreux, Defour, Fellaini, De Camargo, Jovanovic.



Après une semaine en grande partie consacrée à la récupération d'une fête mémorable et aux obligations en tout genre, les nouveaux champions de Belgique retrouvent le terrain dimanche. Avec une seule carotte pour finir la saison : la défense d'un brevet d'invincibilité. Une performance qui intrigue le noyau qui a demandé à Michel Preud'homme si cet exploit avait déjà été réalisé. Un objectif qui sera poursuivi avec quelques nouvelles têtes, puisque l'entraîneur a confirmé qu'il comptait faire davantage appel aux remplaçants d'ici la fin de la saison.

Jérémy De Vriendt, lui, fait partie du " club des cinq ". Les rares jamais utilisés. Et tout porte à croire que le gardien de 22 ans, arrivé à Sclessin il y a sept saisons en provenance du Sporting de Charleroi, fêtera son premier match en D1, face à son ancien club. " C'est vrai que jouer là-bas, ce serait top, sourit cet habitant de Maillen. Même si j'ai quitté Charleroi il y a sept ans, j'y ai gardé des contacts, notamment avec Frank Defays ou Sébastien Van Aerschot. "

S'il a défendu les buts rouches lors de " mémorables " Standard-Belgique et Standard-Juventus, ce sera sa première sélection officielle. Et pour ce baptême, il croisera rien de moins qu'Akpala, meilleur buteur de la D1, auteur de six buts lors des trois dernières journées. Mais cela ne l'effraye pas : " On veut rester invaincu de toute façon, donc on ne prend pas cela à la légère. On sait que Charleroi nous attend. Et si la défense est remaniée pour l'occasion... j'ai l'habitude de jouer avec les réserves. "

Bref, Jérémy De Vriendt ne fait pas une montagne de cette grande première : " C'est du plaisir avant tout. Je le prends dans le sens d'un aboutissement. Cela fait quatre ans que j'attends cela. J'ai juste envie de le savourer, de mordre dedans à pleines dents. " Sans réfléchir plus loin, car quand on lui demande s'il espère jouer les trois dernières journées, il se retranche derrière un classique " je prends match après match. " Quant à son futur - il possède un contrat jusqu'en 2009 -, il reconnaît qu'il serait " bête de ne pas regarder les autres opportunités, s'il y en a. Pour moi, ce qui serait un échec, c'est de partir d'un club sans avoir joué. " Ce risque-là devrait être très vite évacué.

(source : Vers l'Avenir)




Grégory Dufer : "On a encore un objectif"

Le médian l'admet : "Ce serait plus difficile de se motiver sans ce brevet d'invincibilité à préserver"

Plusieurs supporters du Standard nous ont fait la réflexion cette semaine : ils ont l'impression que la saison est terminée... L'enjeu majeur est acquis mais les Rouches se sont trouvé des objectifs secondaires. "On va jouer pour rester invaincus jusqu'à la fin de la saison. Heureusement qu'on a encore cet objectif à atteindre sans quoi ce serait difficile de se motiver pour les derniers matches" , concède Grégory Dufer.

Le médian droit aura une autre source de motivation, demain soir à Charleroi : il retourne, en champion, dans le club qui l'a lancé au plus haut niveau. "C'est particulier de retourner à Charleroi" , confirme celui qui entretient encore des bons rapports avec Defays, Laquait ou Kere. "Encore davantage avec le Standard puisque les supporters des deux clubs ne s'entendent pas... Heureusement qu'on est déjà champion car cela n'aurait pas été un match facile si on avait absolument dû gagner là-bas."

A quel accueil peuvent s'attendre Grégory Dufer et ses coéquipiers ? "J'espère être applaudi, comme lorsque j'y suis retourné avec Caen (en match amical), Bruges ou Lokeren. J'espère que toute l'équipe sera bien accueillie : tous les Wallons devraient être fiers qu'un club wallon ait remporté le titre. On verra bien. Je sais que Mogi a annoncé une surprise."

Depuis la victoire décisive contre Anderlecht, l'euphorie est un peu retombée et le Standard est reconcentré sur sa fin de saison : "La fête était magnifique. Du jamais vu en Belgique ! Les supporters nous félicitent et nous remercient mais on peut aussi les remercier... C'est aussi pour cela qu'on va se donner pour battre les équipes qui veulent être les premières à faire tomber le champion."

Au fait : ce duel opposera le candidat au titre déclaré (Charleroi) et le véritable champion (Standard). "On n'a pas fait de bruit ni en début ni en cours de saison. C'est aussi cela qui a fait la différence..."




De Vriendt, premier match officiel

Coïncidence : pour ses débuts en rouche , le gardien retrouve le club où il a été formé cinq ans

Le titre acquis, certains Standardmen peu ou pas utilisés cette saison vont avoir l'occasion de se montrer lors des trois derniers matches de championnat.

Ce sera le cas de Jérémy De Vriendt. Parfois pressenti au coup d'envoi durant la période creuse traversée par Andres Espinoza, le gardien de 22 ans n'a jamais joué en match officiel. Il a dû se contenter de matches amicaux. Notamment celui contre la Juventus, la saison passée, et celui contre les Diables Rouges, en février dernier.

Demain, à Charleroi, il jouera donc son premier match officiel pour le compte du Standard.

"Cela fait quatre ans que j'attends ce moment" , commente Jérémy De Vriendt. "Dans ma situation, je devais attendre que le n°1 soit exclu ou qu'il se blesse... Je reçois ma chance parce que le titre est acquis mais cela m'est égal : cela reste un match à enjeu puisqu'on veut préserver notre brevet d'invincibilité. Et Charleroi nous attend : Frank (Defays) a dit qu'il ne se préparait que pour ce match. Ce qui est sympa, c'est que je jouerai mon premier match contre mon ancien club..."

Le gardien carolo a passé cinq ans chez les Zèbres avant de débarquer au Standard.

"Je connais bien Frank (Defays) et Sébastien Van Aerschot, notamment. Je n'ai jamais foulé la pelouse du Mambourg. Ce sera aussi une première. Je ne sais pas quel accueil le public me réservera. S'ils me sifflent, au moins cela mettra de l'ambiance (sourire). Mais je ne pense pas que je serai sifflé. Dufer non plus. Je sais qu'il y aura beaucoup de supporters du Standard. Ma famille sera dans la tribune. Notamment mon oncle, Patrick Catrain, qui est mon premier supporter. Il vient voir tous mes matches. Il a fait beaucoup pour moi. Sans lui, je n'en serais pas là aujourd'hui."

Saut en parachute ?

Pour sa première entre les perches rouches , Jérémy De Vriendt va croiser la route du meilleur buteur de la Jupiler League , Joseph Akpala (16 buts). "Il est le meilleur maintenant mais ce sera peut-être un autre en fin de saison. Jovanovic ou Mbokani ? Peut-être. Moi, je suis là pour ne pas encaisser. Suis-je prêt à sauter dans la Meuse si je tiens le 0 ? Non, tout de même. Un saut à l'élastique ou en parachute, passe encore. Mais pas sauter dans la Meuse."

Michel Preud'homme a souligné qu'il donnerait du temps de jeu à certains joueurs en match officiel pour avoir des indications supplémentaires pour la saison prochaine.

"Je ne me mets pas une pression inutile sur les épaules. Je vais prendre du plaisir et savourer ce premier match, de la première à la dernière minute. Partir sans jouer aurait été un échec. Maintenant, après la saison, j'analyserai les différentes possibilités concernant la saison prochaine."


(source : Les Sports)



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