samedi 26 avril 2008
Gregory Christ, le remplaçable
" Nonante ", il ne connaît pas ! Mais pas parce qu'il est français. Car " quatre-vingt-dix " n'évoque pas grand-chose non plus pour Grégory Christ. Si le petit médian parisien de Charleroi ne mérite pas vraiment le rôle de joker qu'on a tendance à associer à son nom, il fait tout de même partie de la gamme des indécrottables interchangeables. En près de quatre saisons au Mambour, Christ a pris part à 117 matches. Il a été titularisé 87 fois... mais il n'est allé qu'à 27 reprises au bout des nonante (ou quatre-vingt-dix, donc, pour lui) minutes !
Non seulement, Gregory Christ est non seulement un des joueurs les plus " bancables " du noyau carolo. Mais aussi un des plus " remplaçables ". À la lecture de ces statistiques, le jeune homme de 25 ans semble d'abord effaré : " Je n'ai disputé que 27 matches complets ? J'aurais dit plus du double. C'est hallucinant ! "
Puis il reprend ses esprits : " Je ne calcule pas mes efforts quand je joue, et j'ai peut-être tendance à être fatigué en fin de match. Tactiquement aussi, on retire plus volontiers un joueur offensif en fin de partie. Mais ces deux remarques n'expliquent pas tout. Je n'ai sans doute pas l'importance dans le jeu que d'autres de mes coéquipiers. En tout cas, me voici avec un nouvel objectif : augmenter au maximum mon total de matches entiers. "
Ce risque de ne pas être encore le cas ce week-end. Thierry Siquet n'a pas titularisé son médian lors des trois derniers (bons) matches. " Et je ne vois pas de raisons pour qu'il change, souligne le médian. C'est à peu près ça, le résumé de mes quatre saisons à Charleroi : cinq ou six titularisations, puis trois ou quatre matches sur le banc. Et ainsi de suite. Peu importe l'entraîneur d'ailleurs. Ce qui prouve que ce n'est pas un hasard. Le problème vient de ma régularité. Dommage pour dimanche, j'ai toujours sorti des gros matches face au Standard. ". Cette saison, au milieu, Christ a dû " subir " l'avènement de Mujangi Bia, l'arrivée de Pino, et le lancement de Sergio... le tout alors que Camus s'est blessé.
" J'ai beau être ambitieux, je suis aussi réaliste "
Christ, qui a prolongé jusqu'en 2011, devient tout doucement un des anciens du groupe carolo. Lui qui, plus jeune, aimait parfois ruer dans les brancards, a appris à se tempérer. " Oui, parfois, j'ai envie de frapper du poing sur la table ou de me fâcher. Mais à quoi bon ? Ce serait aussi prendre le risque de perturber le collectif. Quant à un départ, je n'y songe pas trop. Je suis ambitieux, je rêve de la L1, mais je suis aussi réaliste. Je sais aussi que si je suis toujours à Charleroi, c'est principalement parce que je manque de régularité. À moi d'enfin sortir une saison pleine l'année prochaine... avec beaucoup de matches de... quatre-vingt-dix minutes ! "
(source : Vers l'Avenir)
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