Benjelloun déjà chouchou du Mambour

Trente minutes ont suffi à Abdessalam Benjelloun pour faire l'unanimité au stade du Pays de Charleroi.

Après un flirt avec Anderlecht, Abdessalam Benjelloun a débarqué avec son mètre 85 en bord de Sambre cet été. Y sera-t-il le successeur d'Akpala? Blessé au genou avec les Lions de l'Atlas en fin de saison dernière, on ne peut pas dire que «Benji» aura connu une préparation idéale... Rien n'étant jamais simple au Sporting, son premier but en Zèbre quelques minutes seulement après être monté au jeu samedi, fut précédé d'une polémique après que le manager d'Hibernians, qui le prête au Sporting, eut annoncé qu'il entendait fermement le récupérer dès janvier prochain en vertu de l'accord entre les clubs. Tout en annonçant disposer d'une option d'achat ainsi que d'une possibilité de prolonger sa location, la direction carolo dut bien reconnaître qu'elle n'était pas assurée à ce jour de bénéficier de ses services plus de six mois...

Fortement entouré après avoir fait sauter le verrou flandrien, l'intéressé ne cacha pas son envie de rejoindre «un grand club » au plus tôt et, après avoir fait admirer son talent, fit rapidement tâter de son caractère : «Je veux marquer beaucoup jusqu'en décembre, histoire d'attirer un maximum de scouts. Après, on verra... Je ne peux donc pas encore dire où je serai en janvier. Mais une chose est sûre : c'est moi qui déciderai puisque c'est prévu ainsi!»

La vedette d'un soir (temporairement?) ne tarda pas à se projeter vers le prochain déplacement à La Gantoise : «Samedi, je n'étais qu'à 60 % de mes possibilités. Je compte travailler d'arrache-pied afin de devenir titulaire au plus vite. Le fait de pouvoir compter sur plusieurs compatriotes facilite mon intégration. Et sur ce que j'ai vu jusqu'ici, Charleroi a les qualités pour se classer dans les trois premiers cette saison. Anderlecht, Bruges et Genk ne sont pas plus forts que le Sporting.»

Dans la chambre de Yajour

Voilà un discours qui va plaire... Hier, alors que Benji s'affairait à régler les dernières tracasseries administratives pouvant encore l'empêcher de se concentrer à fond sur son boulot, Salah Sbaï nous présentait plus en détails celui qui est tout sauf un inconnu pour lui et qu'il avait déjà plus d'une fois recommandé à Mogi Bayat bien avant cet été : «Je le connais depuis des années pour l'avoir côtoyé au sein des différentes sélections marocaines. Même si on parlait plus de Yajour (NDLR : que le public zébré découvrira également bientôt) il y a quelques années, les qualités de «Benji» ont toujours été évidentes. Il joue des deux pieds, marque facilement et lit bien le jeu. Il n'a pas besoin de se retourner pour savoir où est le but. Par contre, il n'aime pas qu'on lui balance des balles en profondeur. Il faut jouer sur lui.»

Lundi, le réceptionniste de l'hôtel où loge Abdessalam se perdait en conjectures, la chambre du buteur du week-end s'étant subitement vidée. Sbaï a l'explication : «Il faut d'abord savoir que c'est un garçon très sociable. Dans le vestiaire, tout le monde l'aime déjà. À son arrivée, il a eu à coeur d'aller vers tout le monde, sans distinction. On ne peut d'ailleurs pas parler de clans. Il n'y a pas les Marocains d'un côté et le reste de l'équipe de l'autre. Pour l'hôtel, c'est simple : Yajour et lui sont comme deux frères. Ils ne se quittent jamais. Et comme ils ne veulent pas se séparer, ils ont aménagé la chambre de Mohsine pour rester ensemble...»

(source : actu24.be)