dimanche 26 octobre 2008

Les heures de Siquet sont comptées


Le président met Thierry Siquet en cause

Le résultat du match et le comportement d'ensemble de l'équipe n'ont pas satisfait Abbas Bayat qui, à mots (presque) couverts, a été très dur à l'égard de Thierry Siquet : "Je ne suis pas déçu que du résultat mais à tous les niveaux. Nous manquons d'agressivité et je crois que c'est au niveau des entraînements que nous devons réagir. Il y a quinze jours, les joueurs ont bénéficié de pratiquement trois jours de congé qui ne se justifiaient pas. Or, je reste convaincu que nous avons les éléments de niveau. À vous de faire des conclusions.”

Et le président de poursuivre par des constatations chiffrées encore plus sévères : "Avec 11 points sur 27, nous sommes partis pour être impliqués dans la lutte pour le maintien car nous ne pouvons espérer mieux qu'une bonne quarantaine de points au bout du championnat. Je dois faire le nécessaire pour qu'il n'en soit pas ainsi. Une décision ? Je dois en prendre et j'en prends tous les jours. À chacun de prendre ses responsabilités.”

Alors que va-t-il se passer dans les heures à venir ? Une discussion avec Thierry Siquet ? "Vous ne croyez pas que j'en ai eu suffisamment ? Quand on a la chance d'être entraîneur en D1, il faut la saisir. Pour moi, chaque élément de la cellule doit avoir l'enthousiasme d'un gamin de 19 ans. Ce n'est, semble-t-il pas le cas.”

La conclusion d'Abbas Bayat est assassine : "Je ne dois pas attendre les matches que nous allons disputer prochainement face au Standard et à Bruges pour me faire une idée. C'était face à Courtrai, à Mons et à Lokeren que Charleroi devait récolter un maximum de points !"


(source : dhnet.be)


Abbas Bayat prêt à sacrifier Siquet


Le président de Charleroi ne mâche pas ses mots : le travail de son entraîneur ne le satisfait pas du tout.


Après la défaite concédée face à Courtrai, le 27 septembre dernier, Abbas Bayat s'était précipité dans le vestiaire carolo pour exprimer, sans langue de bois, sa façon de penser football à des joueurs qui avaient manqué, ce soir-là, de motivation, d'enthousiasme, d'esprit de groupe voire, carrément, de professionnalisme. Après ce coup de gueule en interne, le président n'avait fait aucune déclaration publique, espérant que ce message musclé adressé à chaud ferait réfléchir joueurs et entraîneurs. Des améliorations ont certes été constatées à Mons (partage) et au Germinal Beerschot (victoire) mais il restait à enfin offrir un spectacle honorable à des supporters qui ne se bousculent pas vraiment (moyenne de 7.000 en quatre matchs contre Roulers, le Cercle, Courtrai et Lokeren) au portillon du Mambourg depuis le début de saison.

Samedi soir, les Zèbres sont retombés à quatre pattes dans leurs travers contre une équipe de Lokeren qui a certes remarquablement man½uvré sur une pelouse qui, depuis la pose du nouveau revêtement, ressemble de plus en plus à une patinoire. Jamais, donc, l'équipe de Thierry Siquet n'a donné l'impression de pouvoir fournir une prestation digne des qualités que tout le monde lui reconnaît. Rapidement mené à la marque suite à un coup de tête de Golan, le Sporting hennuyer s'est porté à la hauteur du Sporting flandrien grâce à une superbe initiative de Yajour dont l'amortie, le dribble et le tir méritent tous trois la citation. La suite ne fut qu'une longue attente de cette étincelle qui aurait dû jaillir des pieds de Benjelloun, Sergio, Munjangi-Bia ou Théréau. Elle ne vint jamais.

Un quart d'heure après la fin des débats, on a eu droit, en revanche, à un feu d'artifice du président Bayat. Et si de manière surprenante, les murs des vestiaires n'ont cette fois pas tremblé, ce sont les oreilles de Thierry Siquet qui ont sifflé. Alors que, un étage plus haut, l'entraîneur de Charleroi fournissait des explications sur la médiocre prestation de son équipe, dans les sous-sols du stade, Abbas Bayat n'épargnait pas un coach qui, pour résumer, ne tire pas le maximum du groupe mis à sa disposition. Des propos présidentiels qui n'offrent pratiquement plus de perspectives d'avenir au Hutois. D'autant que le calendrier renseigne des rendez-vous au Standard et contre le FC Bruges. « Je ne suis pas content. En neuf parties de championnat disputées jusqu'à présent, Charleroi a peut-être été bon 1 ou 2 fois. Expliquez-moi comment une formation comme la nôtre possédant des internationaux et des éléments de grand talent ne parvient pas à s'exprimer convenablement. Si l'on ne manque pas de qualités, comment expliquer, alors, ce nombre de points insuffisants que l'on comptabilise après neuf journées. Je ne vois pas trente-six réponses possibles. Ce groupe ne travaille pas assez. Ou mal » pense Abbas Bayat qui reproche aussi à Thierry Siquet d'accorder trop de jours de congés à ses joueurs.

Fort de ce constat chiffré (11 points sur 27), la question relative au maintien de l'entraîneur n'a pas fait bondir un président qui semblait, bizarrement, très calme et très posé au moment de poursuivre l'évaluation de l'homme qui a hérité le 10 décembre 2007 des prérogatives de Philippe Vande Walle. « Je suis un dirigeant responsable. Chaque jour, que ce soit au club ou dans le cadre de mes affaires, je suis amené à prendre des décisions difficiles. Je m'exécute donc quand la situation l'exige. Le moment est-il venu d'agir ? Je me réserve le droit de ne pas évoquer la stratégie future. Mais vous constaterez comme moi que le premier bilan n'est pas bon du tout car nous sommes sur des bases qui nous amèneraient à un total de 40 points. Ce n'était pas notre objectif initial. »

Après le remarquable travail effectué par Jacky Mathijhssen, on savait que la succession du Limbourgeois ne serait pas évidente. Mais tant Philippe Vande Walle que Thierry Siquet, deux coachs néophytes à qui Abbas Bayat a voulu accorder une chance, se brûlent les ailes d'un pouvoir guère évident à assumer au Mambourg. « Après cette déconvenue contre Lokeren, je ne vais pas rappeler Thierry Siquet et son staff à l'ordre car je leur ai déjà exprimé mon point de vue récemment. Ce sont des adultes, ils savent donc ce que j'attends d'eux. Je veux voir des gens responsables et enthousiastes comme des gamins de 19 ans. Pour gagner contre le Standard, il n'est pas nécessaire d'insuffler de la volonté et de l'envie aux joueurs. Elles coulent de source. Mettre l'équipe dans les conditions idéales pour affronter Courtrai, Mons et Lokeren, voilà le vrai défi pour un responsable sportif. Je constate que nous prenons 2 points sur 9 dans ces duels largement à notre portée. »

Abbas Bayat va-t-il modifier l'emploi du temps de Siquet (comme il l'a déjà fait avec Brogno et Vande Walle, recasés ailleurs dans l'organigramme) et demander à Broos, Riga ou de Sart de prendre place sur le banc ?


(source : Le Soir)



A. Bayat fait le constat d'échec de Siquet

Il n 'est pas sorti de ses gonds. Il n'y a pas eu de gueulante dans le vestiaire comme ce fut le cas voici un mois suite à la défaite face à Courtrai. Abbas Bayat s'est exprimé face aux médias sur fond de colère froide.

Sans coup de sang. En posant un constat et en mettant directement en cause le staff sportif (qu'il a mis) en place. « Je suis très déçu, a d'emblée asséné le président de Charleroi. Avec le système instauré cette saison (NDLR : au moins trois équipes de D1 descendront) combien faudra-t-il de points pour éviter les barrages? 35? 39? 40? Nous en avons 11. Ce qui nous fait, à ce train-là, une petite quarantaine au mois de mai. Ça ne peut plus durer.»

«Je me fiche du Standard. C'est Lokeren qui compte»

Pas un seul instant, l'homme fort des Carolos ne doute de la qualité de son équipe : «Nous avons le capitaine des Espoirs français (NDLR : il parle de Chakouri). Il y a aussi des joueurs de grande valeur comme Yajour ou Benjelloun. Ce n'est pas possible de jouer comme ça. Il y a un manque évident de travail. Récemment, les joueurs ont eu trois jours de congés (NDLR : plutôt deux jours et demi pendant la trêve internationale). Il n'y a qu'un entraînement par jour quatre fois par semaine. Pffff. Ce n'est pas assez!»

Le récent 5/9 (flatté) de ses Zèbres ne tempère en rien le jugement du décideur carolo : «Vous avez vu la victoire au Germinal, non? Elle tenait du miracle. L'équipe joue mal. Moi, je me fiche du match contre le Standard! Il vaut trois points, pas plus. Moi, j'attends des résultats face à Courtrai, Mons ou à Lokeren. Et là, je ne vois rien.»

Et quand il évoque la position de Thierry Siquet, Abbas Bayat n'est pas tendre : «Je prends des décisions chaque jour à chaque minute dans mes affaires. Mais je ne sais pas être partout. Chacun doit assumer ses responsabilités. Et dire que c'est une chance inouïe d'être entraîneur en Division 1!»

Que des débutants à part Waseige et Mathijssen

Justement, cette «chance inouïe», le président du Sporting est spécialiste pour la donner à des «débutants». Il y a eu M. Ferrera, Scifo, Delangre, Brogno, Vande Walle et maintenant Siquet. Il y a bien eu Robert Waseige venu effectuer une pige en demi-teinte, mais, finalement, Jacky Mathijssen est le seul entraîneur (déjà confirmé) qui ait réussi... presque à la mesure des ambitions présidentielles. «Oui, ça a marché durant une saison et demie, estime, un peu chichement, Abbas Bayat. Avec M. Mathijssen nous nous sommes stabilisés. Il fallait ensuite faire un pas en avant. Mais ça fait... dix ans (sic!) que je cherche un entraîneur! Un gars qui ait de l'enthousiasme, comme moi. Pas un qui est satisfait avec ça! (NDLR : en désignant le terrain)»

(source : actu24.be)


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