lundi 27 octobre 2008

Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?

Les propos d'Abbas Bayat à l'égard de Thierry Siquet sont graves

Le partage de samedi soir ne devrait pas rester sans conséquence dans la mesure où, sous le coup de la déception du résultat, Abbas Bayat est sorti de ses gonds. Sans doute instinctivement mais avec outrage : "Nous avons manqué d'agressivité et je ne mets pas les joueurs en cause. Car nous nous appuyons sur de bons éléments, avec d'ailleurs, dans nos rangs, plusieurs internationaux de différents pays. Je constate que le travail est insuffisant lors des entraînements et cela se reporte sur le terrain lorsqu'il s'agit de négocier les choses sérieuses. Ainsi, j'ai appris que nos joueurs avaient bénéficié, il y a deux semaines, de trois jours de congé. Ceux-ci ne se justifiaient pas."

Le président se trompe. Pas une seule fois depuis la reprise, les Zèbres n'ont pu jouir d'un tel laps de temps de liberté. Mais l'homme insiste : "Cela fait presque dix ans que je cherche. Je donne leur chance à de jeunes entraîneurs qui doivent la saisir. Ils ne le font pas. Je veux que ceux-ci communiquent à leurs troupes un enthousiasme digne de celui qui anime des gamins de dix-neuf ans."

Le regard sur l'avenir est sombre : "Avec onze points sur vingt-sept, nous sommes dans une moyenne qui devrait nous en rapporter une bonne quarantaine au bout du championnat. Ce potentiel acquis s'avérerait insuffisant pour éviter les problèmes puisque la compétition va condamner quatre descendants. Notre premier bilan partiel est donc mauvais et je dois prendre des décisions... comme c'est le cas tous les jours. Quand il faut faire le nécessaire, il faut le faire. On dit que notre Sporting est capable de réaliser des performances face au Standard et au Club Bruges qui sont ses prochains adversaires mais le maximum des points, il fallait les récolter face à Courtrai, à Mons et à Lokeren !"

Pas de doute, Thierry Siquet est visé. Malheureusement, pour ainsi dire, à son insu : "C'est le chef et je respecte sa position, quelle qu'elle soit. Je n'ai absolument rien à répondre aux propos de notre président pour la simple raison que je n'ai pas eu le moindre contact direct avec lui. Bien sûr, on m'a rapporté la teneur de son discours mais je ne m'adresserai à lui qu'au cas échéant."

Le dimanche en famille (et propice à la réflexion) étant sacré chez les Bayat, on pourrait en savoir plus dès ce lundi sur les réelles intentions du patron du Mambourg.

Ou bien il va au bout des idées qu'il a énoncées à chaud avec effets immédiats ou bien il se calme et réfléchit à une autre solution. Mais au fait, ne surestime-t-il pas exagérément le potentiel du Sporting ?


Un seul coupable ?

Ce serait trop facile de tout remettre sur le dos de Thierry Siquet...

La chanceuse victoire acquise au GBA n'aura pas longtemps constitué un arbre masquant la forêt. Confirmation des faiblesses carolos que ne peuvent expliquer qu'en partie les absences des doués Camus et Oulmers aura donc été faite samedi. Comme lors de la défaite des œuvres de Courtrai, le public a sifflé et le président a exprimé son mécontentement. S'il avait englobé les joueurs et le staff technique au cours de sa mémorable dernière colère à domicile, le patron était cette fois plus calme et n'a visé que le seul Siquet.

Même si son équipe reste sur un cinq sur neuf, il est clair qu'une place dans la première moitié du classement ne sied pas aux qualités que recèle le groupe du Hutois. Mais est-il seul coupable de la situation ? Trop facile, ça... Il a sa part dans l'affaire, certes, et il le reconnaît sans peine, mais, après avoir subi une affaire Smolders ayant fait beaucoup de dégâts (encore perceptibles) dans le groupe, il était déjà fragilisé aux yeux de ses hommes...

Et puis, les carences persistantes à certains postes non doublés (vu que le Sporting reste un club moyen à tous les niveaux) ne l'aident pas ! Enfin, la gestion de sa division offensive, où Théréau peine à revenir à un niveau acceptable tandis qu'Habibou ne cache pas son mécontentement d'être vu comme un joker et qu'on ne sait que penser au sujet de Makiese, lui pose aussi beaucoup de problèmes sur fond de pressions internes plus ou moins appuyées pour aligner une fois l'un et une fois l'autre...


(source : dhnet.be)

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