samedi 4 octobre 2008

Siquet et ses Zèbres sur le fil du rasoir



Quand on est en mal de points, tous les moyens sont bons. Dans la salle des joueurs du Sporting de Charleroi, c'est avec une feuille punaisée au mur qu'on tente de faire rentrer certains principes de base dans le crâne des Zèbres. Victoires. Le mot est décliné en Vitesse. Intelligence. Combativité. Travail. Orgueil. Inspiration. Révolte. Ensemble. Solidarité.
Les Carolos auront bien besoin de ces ingrédients-là pour rebondir au Tondreau une semaine après avoir touché le fond, à domicile, face aux Courtraisiens. Car ce 0-2 de samedi passé a réellement plombé l'atmosphère du Mambour. Jusque-là, malgré une maigre récolte de six unités, Charleroi pouvait faire valoir des circonstances atténuantes (exclusions, manque de réussite) et un niveau de jeu relativement correct. Face aux Flandriens d'Hein Vanaezebrouck, il n'y a fatalement pas eu le résultat, mais c'est surtout la manière (équipe amorphe, sans rythme, sans idée et sans percussion) qui a inquiété. " Nous devons tout faire pour montrer qu'il ne s'agissait que d'un accident ", souffle Thierry Siquet, le coach carolo dont les oreilles ont sifflé au propre comme au figuré. " Ce n'est jamais agréable de se faire huer par le public, poursuit l'ancien adjoint, peu épargné par le public de Charleroi qui, quelque part, n'a jamais fait (ou pu faire) son deuil de Jacky Mathijssen. Mais on connaît les règles du jeu. C'est pareil pour tous les entraîneurs du monde : quand les résultats ne suivent pas, le coach est le premier visé ". Et est menacé. Au Mambour, ceci dit, la tendance n'est pas (encore) à la décapitation. Le bilan est inattendu, décevant. La place au classement est tout doucement inquiétante. Mais après six matches l'heure n'est pas à la panique. D'autant qu'Abbas Bayat, le président du Sporting, n'a jamais été du genre à renier facilement ses choix, ou à décider dans l'urgence. Sans faux-fuyant, Thierry Siquet reste serein... sans pour autant jouer la carte de la sérénité : " Si j'ai reçu des signaux de ma direction ? Il y a tellement de monde qui demande ma tête ou qui remet ma place en question que je considère le fait d'être toujours à mon poste comme une marque de soutien.Et puis, que puis-je faire ? Pas me couper la tête moi-même, en tout cas ! "

Le derby de ce soir pourrait malgré tout être un match couperet... si Charleroi reproduit la même (non) prestation que contre Courtrai. " Tout le monde était déçu et s'est remis au travail. À ce stade-ci, on sait que si une défaite nous placerait en mauvaise posture, une victoire nous donnerait de l'air. On connaît le style de Mons. Il y a là-bas de bons joueurs, mais l'ensemble livre des matches très physiques. De notre côté, si on est souvent taxé de beau jeu, il faudra donc qu'on réponde aussi présent dans les duels. "

Et là, Mons a peut-être l'avantage de ne pas avoir découvert il y a quelques jours à peine qu'il... pouvait aussi être lié à la lutte pour le maintien.


(source : Vers l'Avenir)

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