mardi 28 octobre 2008

Vriament fautif, Thierry Siquet ?



Comme Vande Walle avant lui, le Hutois fait avec ce qu'il a sous la main...

Alors que tout le monde en avait pris pour son grade après la venue de Courtrai, Siquet fut le seul visé, samedi, par un Abbas Bayat déclarant, entre autres, qu'il n'avait pas trouvé l'entraîneur recherché depuis dix ans... Si celui à qui on peut reprocher de ne pas savoir (ou vouloir) se vendre est évidemment en partie responsable du mauvais départ des Zèbres , ceux-ci portent aussi, inévitablement, le poids de légitimes reproches. Idem pour les dirigeants, évidemment ! Siquet constituerait donc un mauvais choix ? Qui l'a engagé après la démission de Vande Walle en décembre 2007 ? Et quid des transferts ? Car si le président estime que le groupe carolo est encore une fois taillé pour jouer un rôle enviable (non défini cette fois), il lui faudrait, quel que soit le T1 , évoluer constamment en surrégime pour prétendre pouvoir intégrer le Top... 7 ! Cela étant, l'actuelle position du Sporting dans la 2e colonne du classement ne reflète pas son potentiel non plus.

"Avec le nombre d'attaquants dont nous disposons, ils vont s'entretuer pour pouvoir jouer" , déclarait Mogi Bayat l'été dernier. La succession d'Akpala ne se dessine pourtant guère, même si Habibou estime que son entraîneur a tort de ne le voir que comme un joker. Plus discret, Makiese doit sans doute penser la même chose... Alors qu'on attend de Yajour qu'il confirme ses bonnes dispositions du moment et de la malchance qu'elle abandonne Benjelloun, la politique de transferts du manager carolo s'apparente en fait jusqu'ici à un échec, l'exception se nommant Vandenbroeck. Priorité du dernier mercato , le poste d'arrière-gauche n'a pas été doublé avant la récente absolution de Diallo. Et au milieu, Chabaud n'est pas encore redevenu lui-même...

Tout ça fait un peu beaucoup pour le dos du seul Siquet ! Qu'au-rait-il commis comme erreurs face à Lokeren, par exemple ? On ne voit pas... En fonction des moyens du moment, le onze de départ était celui que les observateurs de la place avaient pressenti. Conscient qu'un point à domicile ne suffisait pas, il a fait entrer en cours de jeu trois éléments offensifs. Malheureusement pour lui, ils n'ont rien apporté... sauf quelques grosses pierres de plus dans son jardin !

Carrément intenable

On connaissait le Tuer n'est pas jouer de James Bond , voici le Tuer n'est pas limoger d'Abbas Bayat ! On ne voudrait vraiment pas être à la place de Thierry Siquet depuis samedi soir et le partage (1-1) enregistré à domicile par les Zèbres contre Lokeren... De fort peu enviable, sa situation est devenue carrément intenable. Cet été, le Hutois avait été confirmé dans ses fonctions... par défaut ! Il n'a en effet jamais eu droit à une déclaration d'un subordonné le confortant clairement dans son costume d'entraîneur principal. Ensuite, sa direction lui a tiré une balle dans le pied avec l'affaire Tim Smolders. Pour saper son autorité vis-à-vis de ceux qu'il doit diriger, ce n'était déjà pas mal. Et puis, les méchantes rumeurs faisant état de recommandations de Mogi Bayat en vue d'aligner en attaque une fois tel duo et une autre fois tel autre ne cessent de courir... Enfin, tout le monde sait maintenant ce que pense le grand patron de son travail ! Flingué par le sien entre une victoire et un déplacement périlleux à l'Antwerp, Danny Ost n'a pas tenu à l'Olympic voisin. Restant sur trois matches sans défaite avant d'aller au Standard, vendredi, Thierry Siquet semble aussi mal parti...


Le trouble est jeté

À Charleroi, Abbas Bayat a compliqué la tâche de Thierry Siquet

Lundi matin, dans les sphères du Mambourg, tout s'est passé comme s'il ne s'était rien... passé après le match de samedi quand Abbas Bayat avait émis un discours qui mettait le travail de Thierry Siquet en cause. Car il faut appeler un chat, un chat !

Les Zèbres se sont entraînés comme c'était prévu sous la direction de leur entraîneur toujours en poste. Celui-ci, qui avait pris connaissance des propos tenus par son président, est resté sur sa position de la veille quand nous l'avions déjà interrogé sur le sujet : "Je n'en dirai pas plus aujourd'hui. Je n'ai eu aucun contact avec la direction du club et, de toute façon, le patron a le droit de dire ce qu'il a envie de dire. Ce n'est donc pas le moment de m'exprimer sur un quelconque sujet. Peut-être sera-ce le cas en temps voulu."

Abbas Bayat en personne ne s'est pas montré plus disert : "J'ai toujours agi de la sorte et je ne vais pas changer mes habitudes. Si je prends une décision, quelle qu'elle soit, je la communiquerai à tout le monde en même temps !"

Le président est mécontent du bilan partiel de son Sporting qui n'est cependant pas très éloigné de celui qui était le sien il y a un an. Après neuf journées de championnat, Charleroi comptait quatorze points quatre victoires, trois défaites, deux nuls) pour onze aujourd'hui (trois victoires, quatre défaites, deux nuls) mais si l'on tient compte des mêmes rencontres (en remplaçant Courtrai par Dender, le champion de D2 précédent), on constate que le rapport des deux saisons est exactement pareil. Alors, si le président s'avoue frustré, c'est surtout parce qu'une fois de plus, il a placé la barre très haut. Sans doute trop haut. Le tout est de savoir si le Sporting a les moyens de ses ambitions ou bien s'il a des ambitions trop élevées par rapport à ses moyens. La question peut faire débat.

En attendant, Abbas Bayat a placé Thierry Siquet dans une situation encore plus inconfortable qu'il était déjà. Parce que désormais, il n'entretient plus une vraie relation de confiance avec son entraîneur. Même qu'en le comparant à ses "jeunes prédécesseurs qui n'ont pas saisi leur chance" (Raymond Mommens, Manu Ferrera, Enzo Scifo, Etienne Delangre, Dante Brogno, Jacky Mathijssen), il lui témoigne carrément de la défiance. Le président a jeté un trouble. Dès lors, les Zèbres vont devoir réaliser des miracles pour que les choses redeviennent normales. En quelque sorte, tout le staff technique et sportif du Sporting est mis au pied du mur. Précisément, les trois matches à venir (face au Standard, au Club Bruges et à Mouscron) s'apparentent à autant de défis. Ce n'est peut-être pas plus mal...


(source : dhnet.be)

Aucun commentaire: