Jacky, est-ce que ce soir Bruges a obtenu ce qu’il était venu chercher ?
Je dirais que oui, parce qu’on voulait gagner. Au début de la première mi-temps, après 6 ou 7 minutes, un certain laxisme s’est installé dans l’équipe. Je n’aime pas trop cela. A la mi-temps, j’ai essayé de les prévenir de ce qui allait se passer. On a attendu le premier but pour se réveiller, pour avoir un peu plus de volonté et de jusqu’au-boutisme. C’est bien de voir que Bruges, s’il veut forcer les choses, est encore capable de le faire… avec beaucoup de réalisme. Ce qui est dommage, c’est qu’on pouvait remporter ce match que je qualifierais de moyen. Si, dans les dernières minutes, on parvient encore à se trouver trois ou quatre fois dans des situations de supériorité numérique - en 3 contre 2 ou même 4 contre 1 - et qu’on n’est pas capable de conclure cela par une occasion de but… si cela ne suffit pas à forcer une occasion de but, je crois qu’il y a un problème. Maintenant, on peut toujours épiloguer sur le fait qu’on prenne un but dans les arrêts de jeu et se demander pourquoi et à cause de qui. Mais je crois que si on avait profité des occasions de faire 1-3, à la limite prendre encore un but pareil est sans conséquence. Évidemment, maintenant, les conséquences sont plus lourdes.
Ne regrettez-vous pas votre option de départ? En effet, vous jouez contre Charleroi avec deux milieux défensifs et deux récupérateurs, Simaeys et Clement. C’est un entrejeu plus défensif que Charleroi, qui avait Smolders en guise d’infiltreur.
La force de Bruges, ce sont les phases arrêtées. Il y a sept coups de coin pour Bruges en première mi-temps et paradoxalement, c’est Charleroi qui se crée les meilleures possibilités avec notamment une tête d’Habibou sur le poteau sur un des seuls corners que l’on a pu obtenir. Cela signifie-t-il que ce match a surtout été un combat physique ?
Oui, c’est vrai aussi. Tous les corners n’ont pas spécialement été bien donnés. En deuxième mi-temps, on prend aussi un but sur corner. Mais pour le moment, si tu ne t’appelles pas Logan Bailly, on ne siffle plus les fautes sur les gardiens…
A propos de faute, il y a, à nouveau, débat et contestation sur les penalties. Un 6e penalty sifflé en faveur de Bruges… et toujours pas de penalty pour Charleroi depuis 44 matches, malgré une phase litigieuse sur Vandenbroeck en deuxième mi-temps.
Écoutez… oui… depuis mon départ, peut-être? (rires) Je n’ai pas vu les images, mais ça me semble quand même un penalty correct.
Certains médias ont dit que vous faisiez votre mercato à Charleroi. Forcément, puisque vous nous avez pris Akpala et Ciman… et on parle maintenant de Tim Smolders. Smolders qui est, ce soir, l’auteur d’un superbe goal.
Je ne dois même pas faire de commentaires sur cela. Moi, je fais mon boulot. S’il y a des joueurs intéressants, on sera intéressé… mais cela n’a rien à voir avec le fait qu’ils jouent ou pas à Charleroi.
C’est grave.
A-t-on déjà un diagnostic ?
Oui… mais c’est difficile pour moi de l’expliquer exactement en français. C’est très grave. C’est quelque chose qu’on souhaite ne pas voir sur un terrain de football.
(Ndlr : il explique en néerlandais qu’il s’agit d’une plaie ouverte sous la cheville)
A l’heure qu’il est, le Standard n’a pas encore joué. Bruges est la seule équipe du groupe de tête qui pouvait prendre les trois points. Cela n’a pas été le cas…à une minute près. N’avez-vous pas des regrets à l’idée que cette journée aurait vraiment pu être profitable ? Bruges aurait, en effet, pu avoir quatre points d’avance sur Anderlecht.
C’est dommage. C’est vrai, vous avez raison. Mais ça, ce sont les faits. On ne peut plus rien changer. Je crois que si nous avions joué un grand match, oui, il y aurait des regrets. Mais avec la prestation de ce soir, même si on était dans une position favorable durant les vingt dernières minutes, je ne pense pas qu’on puisse nous dire qu’on nous ait vraiment volé un point… car notre prestation n’était vraiment pas au top.
J’estime que oui, au vu du nombre d’occasions franches que nous avons eues par rapport à Bruges, qui s’en crée une seule en première période. C’était sur une tête d’Alcaraz, si je me souviens bien. Nous, nous en avons trois ou quatre très nettes. Si Stijnen ne fait pas des beaux arrêts et si le poteau ne sauve pas Bruges, on peut mettre au moins deux buts en première mi-temps. En seconde période, le premier ballon cadré de Bruges, c’est le but de la tête de Sonck. Puis, vient le penalty, bien sûr. C’est vrai que nous, nous n’avons pas beaucoup de chance de ce côté-là. Pourtant, on ne les cherche pas: je crois qu’on les mérite. Quand je vois l’espèce de prise de judo – je ne sais même pas comment on peut qualifier cela - que David Vandenbroeck subit dans le rectangle… Et voilà. L’arbitre est à dix mètres. Il ne dit rien. Pour le reste, il est vrai qu’on n’a pas disputé un très grand match, surtout en première mi-temps. C’était assez mauvais dans les relances. Je n’avais pas du tout demandé cela. Nous parvenons tout de même à prendre l’avance. Et puis en deux minutes, on a failli tout perdre. Bruges, sur deux demi-occasions qui sont des cadeaux de notre part, parvient à marquer. Pour ce qui suit, je dois féliciter mes joueurs. Ils y ont cru jusqu’au bout et se sont encore créé plusieurs occasions. Et à la fin, on force un peu la chance avec ce ballon dévié par un défenseur dans son but. Je crois que c’est amplement mérité au vu de notre prestation collective et du nombre d’occasions obtenues face à ce qui se fait de mieux en Belgique… puisque Bruges occupe la première place du classement général.
Lorsqu’un des ténors vient chez nous, nous avons le couteau entre les dents. C’est un peu la marque de fabrique du Sporting. Contre les grands, la motivation est au top. Mercredi, on reçoit une équipe de D2 à l’occasion de la Coupe de Belgique. N’y a-t-il pas danger au niveau du mental ?
Il y a toujours danger, c’est sûr. Maintenant, cela nous fait quand même cinq matches sans défaite. Pour une équipe soi-disant malade, je ne sais pas si c’est si mal que ça… Mercredi, on reçoit Renaix. On n’a pas l’habitude de jouer trois matches en une semaine: dimanche soir, mercredi, samedi. Il va falloir être très concentré. Renaix est une bonne équipe de Division 2, qui fait des résultats depuis quelques années. A nous d’être appliqués sur notre sujet et de ne pas gâcher tout ce qu’on fait depuis un bon mois.
Lors du match nul contre Lokeren, vous aviez dit qu’il fallait récupérer en déplacement les points perdus à domicile. Cela a été fait au Standard. Vous nous annoncez donc une victoire à Mouscron ?
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