lundi 23 février 2009

" Il n'est pas possible de rater celà !"



Vanhaezebrouck et Collins ne comprenaient pas comment Théréau avait loupé le 1-2

John Collins ne pourra jamais dire qu'il n'est pas soutenu à Charleroi. On connaît la dévotion que lui voue le président Bayat tandis que son "très grand professionnalisme" est loué, voire seriné, à longueurs de semaines par ses ouailles...

Hier, le kop carolo , qui avait déployé un drapeau écossais dans son dos, sembla se satisfaire du point pris et de la combativité carolo d'ensemble.

L'intéressé restait quant à lui toujours aussi mesuré à l'heure de l'analyse.

"Contre un adversaire très bien organisé, on a livré une très bonne première mi-temps en héritant de plusieurs occasions , avançait-il. J'étais donc content au repos. Courtrai nous a ensuite dominés : on ne parvenait plus à sortir alors que nos défenseurs étaient constamment mis en difficulté. L'égalisation était donc méritée."

Et de poursuivre : "Dans les derniers instants, on a encore une occasion qu'on ne peut pas manquer... J'aurais préféré l'emporter, bien sûr, mais je ne ferai pas la fine bouche avec ce partage car j'ai vu autant de choses positives que de négatives."

Fidèle à sa réputation , Hein Vanhaezebrouck tint à s'exprimer en français pour être compris de son confrère.

"Nous avons bien débuté, particulièrement en exploitant notre flanc droit sur base de ce que j'avais vu de Charleroi dans cette zone ces derniers temps , racontant l'entraîneur de Courtrai. Mais la dernière passe faisait défaut... La phase amenant le 0-1 était indigne de la D1 avec un manque de communication incroyable chez nous. Habibou n'avait plus qu'à la pousser dans le but vide. On a remis ça deux minutes plus tard, heureusement sans conséquence."

Vanhaezebrouck préféra la seconde période des siens : "Après la pause, nous avons bien réagi pour prendre un point qui a toutefois bien failli nous échapper à la fin. Mais comment Théréau a-t-il raté ça ? Ce n'était pas notre meilleur match mais le mérite en revient aussi à l'adversaire, dont l'organisation nous a posé plus de problèmes que celles du Standard et d'Anderlecht."


A côté de le grande occasion

Les Zèbres n'exploitent pas leurs possibilités de contre et Théréau loupe l'immanquable

On en revient souvent à la formule selon laquelle le verre est à moitié plein ou bien à moitié vide. C'est la deuxième solution de l'alternative qui doit s'appliquer aux Zèbres. Car ceux-ci auraient dû prendre leurs distances avec leurs poursuivants au classement et réaliser la grande opération du week-end pour ce qui est de la course au maintien.

Les joueurs de Collins n'ont pas nécessairement fourni un match de la plus haute tenue mais tout à fait correct. S'ils sont de nouveau apparu bien organisés, ils n'ont pas exploité leurs évidentes possibilités de contre. Leurs adversaires qui ont donné l'impression d'être sensiblement émoussés (même s'ils ont réagi en deuxième mi-temps) leur ayant ouvert des boulevards. Voilà assurément une belle occasion de manquée...

Mais que penser, en plus, de L'occasion (avec le plus grand L !) que loupa Théréau dans les arrêts de jeu ?

L'attaquant français se retrouva à environ un mètre du but vide. Il lui aurait suffi de simplement tendre la jambe gauche et présenter l'intérieur du pied pour pousser le ballon. D'une insigne maladresse, il employa l'intérieur du pied droit.

Cyril Théréau, que ses équipiers n'accablèrent pas, assume ses responsabilités : "Voilà qui reflète tout une saison maudite. C'était une situation facile à négocier mais quand on n'est pas en confiance, tous les ballons deviennent difficiles. J'espère que ces deux points que je n'ai pas saisi ne pèseront pas lors des comptes."

Comme ce fut le cas face à Renaix, dans le cadre des seizièmes de finale de la coupe.

En veine de confidences , notre homme avoue ne pas comprendre ce qui lui arrive : "J'avais effectivement déjà raté un but tout fait... comme cela peut juste se produire une seule fois au cours d'une carrière. Or cette mésaventure vient de m'arriver deux fois sur seulement trois mois de temps. Je traverse une trop longue période de disette, d'autant qu'elle nourrit un paradoxe. Je travaille énormément et je ne me suis jamais senti si bien lors des entraînements. Or c'est le blocage lors des matches !"

Et si les Carolos restent en ballottage favorables vis-à-vis de leurs concurrents, ils ont fait le plein en matière de gaspillage...


(source : dhnet.be)


La Boulette sauce Théreau


Un manqué immanquable. Un raté magistral. Un loupé monstrueux. Une foirade complète. Une maladresse abyssale. Comment qualifier cette reprise croquée de Cyril Théréau, seul au second poteau, à 1m50 du but, à la 91e? L'attaquant français ne se défile pas, mais a lui-même du mal à s'expliquer cette boulette qui «coûte» finalement deux points à Charleroi : «Je n'avais plus qu'à la mettre au fond. C'était une balle facile. Un geste évident. Mais quand la confiance n'est pas là, même ça, ça devient difficile. Même si j'avais inscrit quinze buts dans ce match (sic!), j'aurais été dégoûté d'avoir raté celui-là. Mais là, évidemment, c'était la victoire que j'avais au bout du pied. Cela est d'autant plus décevant.

»

Effectivement, dans une rencontre partagée où les Carolos n'ont pas assez exploité les approximations courtraisiennes, ni affiché la vigilance nécessaire pour préserver leur but, la victoire aurait malgré tout dû leur revenir. Pas parce qu'ils étaient meilleurs ou plus entreprenants. Non, simplement parce que quand on a une opportunité comme celle-là d'enfin engranger un succès, a fortiori quand on est en manque de points, il ne faut pas la galvauder. Les Zèbres auraient pu se mettre à l'aise avant de recevoir Mons, ils sont loin du compte. Et Cyril Théréau, acquis à prix d'or à Anderlecht, lui, est loin, très loin des attentes alors placées en lui. « C'est paradoxal car à l'entraînement je me sens très bien. Peut-être mieux que jamais. Et je travaille beaucoup. En match, mon problème est d'ordre mental. Certains coéquipiers m'ont fait une tape sur l'épaule pour me réconforter, mais je n'ai besoin de personne. Je dois m'en sortir tout seul. Cette saison, rien ne tourne pour moi. J'ai joué avec des adducteurs en compote parce que le club comptait absolument sur moi. Je l'ai payé par la suite. J'ai aussi un peu de mal à gérer la pression qu'il y avait sur moi. Plusieurs fois, j'ai senti un mauvais climat au-dessus de moi. On m'a reproché ouvertement le prix du transfert et mon salaire (NDLR : le plus impostant de la masse salariale carolo). Moi, on est venu me (re)chercher et je n'ai forcé personne à me proposer un tel contrat (NDLR : jusqu'en 2010). Cela n'excuse en rien, évidemment, le niveau que j'affiche. J'espère que je n'ai pas grillé ma dernière chance aux yeux du coach».

John Collins, qui n'est pas né de la dernière pluie écossaise, doit plutôt regretter qu'au mercato, Charleroi n'ait pas réussi à attirer un attaquant capable d'amener plus de profondeur et d'efficacité. Car malgré Habibou et son huitième but, c'est toujours là que le bât blesse.


(source : actu24.be)

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