mercredi 4 février 2009

Interview de Torben Joneleit




Torben, bienvenue au Sporting de Charleroi. Qu’est-ce qui t’a convaincu de devenir Zèbre, il y a quelques jours ?

C’est le coach, John Collins. Je le connaissais et j’en ai gardé de bons souvenirs. C’était donc une décision facile à prendre pour moi.

C’est précisément John Collins qui t’avait fait venir en Écosse, à Hibernian. A l'époque, il souhaitait que tu deviennes la «doublure» du capitaine de l’équipe…

C’est bien ça. Quand je suis arrivé à Hibernian, c’était pour remplacer Rob Jones. Mais, j’ai eu un peu de malchance. J’étais blessé donc j’ai raté le début de saison. L’équipe tournait bien et le capitaine «faisait ses matches». C’est une figure emblématique là-bas… et donc, pour moi, c’était une situation un peu difficile. Je ne jouais pas beaucoup et j’étais venu pour jouer. Ce n’était pas facile à vivre.

Et puis, il y a eu le départ de John Collins…

Oui, il a quitté Hibernian en décembre… et moi, je suis retourné à l’AS Monaco.

Tu as donc déjà travaillé sous la houlette de John Collins, par le passé. Que retiens-tu de cette expérience ?

C’est un coach qui est très proche de ses joueurs. Il mise beaucoup sur l’envie de jouer. Il veut qu’on se donne à fond. Avec lui, il y a beaucoup d’intensité à l’entraînement et beaucoup de technique. Personnellement, c’est un style que j’aime bien.

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

Le stade de Charleroi est vraiment très très beau, même si le terrain est un peu difficile à pratiquer pour le moment. Il faut dire que la météo n’arrange rien. Il y a une bonne ambiance dans l’équipe, d’après ce que j’ai vu. D’ailleurs, j’ai été très bien accueilli. Pour moi, tout va bien pour l’instant. Tout est là pour travailler. Il y a ce qu’il faut.

Tu es le seul des 5 transferts qui soit amené par le coach. Est-ce une pression supplémentaire pour toi ou vois-tu cela comme une sorte de récompense ?

Ce n’est pas une pression. C’est à moi de faire mon boulot et de mériter ma place. J’espère que je jouerai. Je n’ai pas d’avantages par rapport aux autres joueurs. Je devrai me battre pour ma place, tout simplement.

Le coach t’a-t-il dit ce qu’il attendait de toi à Charleroi ?

A la vérité, il ne m’a pas encore dit grand chose : surtout de bien travailler à l’entraînement et de saisir ma chance.

Le grand principe de John Collins, à Charleroi, est de faire "rouler le ballon" et de partir depuis le gardien et la défense.

Oui, c’était pareil à Hibernian et ça lui a réussi.

Tu es en prêt jusqu’à la fin de la saison (avec une option). C’est une situation qui te met de la pression, car tu as peu de temps pour convaincre ?

Non. Je vais faire en sorte de montrer ce que je vaux. Pour le reste, on verra comment ça se passera. Je ne me mets pas de pression à l'avance, ça ne sert à rien.

Pourrais-tu nous décrire ton jeu ?

Il faudrait demander ça au coach. J’ai toujours évolué à l’AS Monaco. Je suis un défenseur central, gaucher. Je pense que je suis assez habile au pied. Le coach voulait amener de la taille en défense et je crois que physiquement, je tiens le coup.

Tu es le seul défenseur central gaucher, même si Vandenbroeck peut dépanner. Cela veut dire qu’on compte sur toi. Tu sens que l’on t’a fait venir pour jouer ?

C’est à moi de montrer ce que je vaux. Ce n’est pas parce que le coach me connaît que je vais forcément jouer. Je dois faire mes preuves et j’espère que j’aurai du temps de jeu.

Depuis la reprise, la défense carolo a pris 10 goals en 3 matches. Tu dois te dire que la tâche va être lourde et difficile…

Dans une équipe, tout le monde défend… pas seulement les défenseurs. Il ne faut pas incriminer que la défense. Mais je suis assez confiant. Si on reste solidaire, tout ira bien. A présent, il faut tout donner et ça ira.

Comment as-tu vécu la lourde défaite face à La Gantoise, dimanche ?

J’étais présent au stade. C’est un résultat décevant, surtout à domicile. Je pense que l’équipe a connu une mauvaise passe, mais que cela ira mieux dès ce week-end. Je sais que Charleroi a été éliminé en Coupe de Belgique par le Cercle de Bruges, il n’y a pas si longtemps. Nous avons donc une revanche à prendre ! Et j’espère déjà jouer. Je me suis toujours entraîné avec l’équipe première de Monaco, je me sens donc bien physiquement et je suis prêt jouer.

Les nouveaux joueurs – Christophe Grégoire, Massimo Moia et toi-même – sont des gauchers. C’est tout le flanc gauche de Charleroi qui serait remodelé, si vous arrivez à vous imposer tous…

Les automatismes vont être un peu délicats au début, c’est certain, mais si nous avons tous la bonne mentalité, le bon état d’esprit, je suis certain que ça ira.

Après l’AS Monaco et Hibernian, dans quel état d’esprit arrives-tu à Charleroi ?

Vu que j’ai été blessé assez longtemps, c’est une très bonne opportunité pour moi de me remettre sur pied. J’espère avoir le maximum de temps de jeu possible. Je ne me fixe pas vraiment d’objectif, sinon de bien jouer pour le club. Tout faire pour l’équipe et après on verra…

Tu viens de Monaco où un certain Juan Pablo Pino est en train d’exploser. Il était à Charleroi la saison passée…

Oui, je le connais. C’est très bien pour lui. C’est un joueur qui a vraiment beaucoup de potentiel. Il a enfin franchi le pallier. Il fait vraiment des très bons matches et il est décisif. Je lui ai demandé quelques renseignements sur Charleroi. Il m’a dit que je pouvais signer sans problème. Il m’a dit de ne pas hésiter. S’il n’a pas réussi ici, il m’a expliqué que c’était à cause de blessures.

Tu comptes plusieurs sélections en équipe nationale allemande –21 ans…

Oui, je suis né à Monaco mais ma famille est originaire de la région de Hambourg. Ces sélections en équipe allemande sont survenues juste avant la Coupe du monde en Allemagne. J’ai évolué avec des joueurs comme Marc-Andre Kruska (FC Bruges), Kevin-Prince Boateng (Borussia Dortmund), Ashkan Dejagah (Vfl Wolfsburg), Manuel Neuer (Schalke 04). C’est un bon souvenir et une fierté de jouer pour l’équipe de son pays. J’aurais pu compter davantage de sélections, mais je me suis blessé aux ischios et j’ai raté quelques matches. Le tournoi de Toulon, notamment… Dommage.

La Mannschaft, c’est toujours un rêve pour toi ?

Il faut d’abord que je joue bien et régulièrement pour mon club. C’est la priorité. Après cela, si je peux retourner en sélection allemande, ce sera évidemment avec grand plaisir. D'abord mon club.

(source : rcsc.be)

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