samedi 21 février 2009

«Sa» place et «son» brassard




L'ancien et le nouveau. Pour la première fois, Frank Defays, capitaine «historique» des Zèbres, et Adlène Guériouda, nouvel ambassadeur désigné par John Collins, débuteront un match ensemble.


Suspendu (au Cercle) puis placé sur le banc (face à Anderlecht), Defays va donc, en l'absence de Chakouri, récupérer «sa» place. Et «son» brassard, par la même occasion, bien qu'il se refuse à parler de lui-même en ces termes-là.

Frank, votre coach a annoncé que vous alliez porter le brassard à Courtrai. C'est donc une double bonne nouvelle?Ne comptez pas sur moi pour alimenter une polémique concernant la désignation du capitaine. C'est vous qui m'apprenez (NDLR : hier midi) que je vais jouer. Je ne commente pas non plus la sélection composée par l'entraîneur. L'important, ce n'est pas Defays. Une chose compte : que tout le monde tire dans le même sens. Des joueurs jusqu'aux dirigeants. Et j'insiste sur «aux dirigeants».

Vos deux derniers matches au Cercle de Bruges et contre Anderlecht vous rassurent-ils malgré le 1/6 (1/15 depuis la reprise)?C'est beaucoup plus facile de jouer contre Anderlecht qu'à Courtrai. Là-bas, il nous faudra des guerriers. Il s'agira de se faire respecter, d'être dur et de faire mal à l'adversaire.

La question devient récurrente : le Sporting est-il armé pour se trouver à ce point plongé dans la lutte contre la relégation?On verra à Courtrai, déjà. Il n'y aura pas besoin de haut foot, ou de petites talonnades, etc. Il faut se battre, c'est tout. Globalement, le sauvetage du club passe par la solidarité et l'impartialité!

Qu'entendez-vous par «impartialité»?Les concernés comprendront. Et cela n'a rien à voir avec le coach.

Vous aviez senti venir la situation actuelle?Pas spécialement. Après notre victoire face à Dender (NDLR : premier match sous Collins, juste avant la trêve), je pensais que nous allions vivre plus sereinement.

En 10 ans (et 278 matches) vous avez l'habitude de voir Charleroi se retrouver en position scabreuse, mais cette fois, c'est plus surprenant que les autres?

Non, pas spécialement. L'année où nous nous sommes sauvés lors de la dernière journée (NDLR : en 03/04, lorsque Jacky Mathijssen était arrivé pour trois matches), il y avait, en fait, plus de talents qu'aujourd'hui avec des Olufade, Kargbo, Macquet... Et les cadres actuels étaient plus jeunes (NDLR : Defays fête ses 35 ans ce lundi).

Vous avez donc connu pire?Oui. À nous de faire en sorte que le pire du pire n'arrive pas. Mais il faut aussi que le club ne fasse pas n'importe quoi dans la panique.

Charleroi est plus fort que les équipes qui le suivent?Oui. En talent, oui. Mais même si c'est paradoxal, les équipes qui sont engagées depuis plus longtemps dans ce combat pour le maintien ont l'avantage d'être déjà dans le bain. Quand on vivote avec quelques points d'avance sur la zone rouge et qu'on croit que ça va aller, cela peut être fatal le jour où on bascule. Car on n'y est pas préparé, il est alors trop tard.

(source : actu24.be)

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