1ère victoire hennuyère

La direction carolo avait appelé à la mobilisation (il n'y eut cependant pas plus que les 7.000 personnes habituelles au Mambourg) en avançant une tête relevée et un football plus chatoyant . Question de points de vue concernant le second argument... Malgré le score, on ne peut pas dire que le Sporting, au sein duquel Chabaud remplaçait Guédioura par rapport au match à Coutrai, fut étincelant.

Avec l'honnêteté qui fait partie de son charme, Collins en convenait sans peine : "Je suis content du résultat, pas du style de jeu affiché. Nous avons dû le changer à cause du terrain. Vu son état, on ne peut pas faire circuler la balle à partir de l'arrière. Nos attaquants ont réalisé un travail énorme et toute l'équipe s'est d'ailleurs bien comportée, mais ce n'est vraiment pas le style de jeu que j'aime et que je veux." Il n'empêche que les Zèbres furent efficaces face à des Dragons qui ne firent illusion qu'en début de chaque mi-temps avec notamment un coup-franc de Brahami trouvant le cadre du but de Laquait à 2-0. Habibou servit d'abord Mboyo pour l'ouverture du score avant de mettre Herpoel en difficulté pour le 2-0 signé Oulmers. Déjà à la base du second but, Grégoire permit à Mboyo de tuer tout suspense pour ce qui fut la première victoire carolo et même carrément hennuyère de l'année civile...

Collins a changé d'avis...

Vandenbroeck reste dans l'impasse. Ébauche d'explications dérangeantes

Il y a quinze jours, Collins avait jugé une question mauvaise au sujet de l'éviction de Vandenbroeck. Il y répondit ainsi : "Je n'ai pas pour habitude de prendre un stoppeur sur le banc, surtout à domicile."

Quelle ne fut donc pas notre surprise de voir le grand David à ses côtés ici... Explication du mentor carolo : "J'ai changé d'avis, ça fait partie des options d'un entraîneur..." Irréprochable sur tous les plans depuis son arrivée, Vdb reste donc dans l'impasse. Depuis quelque temps, une explication non sportive à sa soudaine disgrâce se fait plus qu'insistante dans le milieu : il aurait tout simplement dans son contrat une clause faisant état d'une augmentation de salaire après vingt matches joués.

Il reste bloqué à 18 ... Sous contrat jusqu'en 2011, il aurait aussi fait l'objet de pressions de sa direction durant le défunt mercato pour l'étendre... afin d'être revendu ! Dans un autre registre, Théréau, sifflé à son entrée au jeu samedi, demeure aussi dans la tourmente. Après une occasion ratée et un but annulé pour hors-jeu, il eut à nouveau droit aux sarcasmes de la vox populi. On continue dans les spirales négatives avec Mujangi Bia, qui hérita aussi d'une belle possibilité et reste plus que jamais dans le trou. À l'inverse, Orlando a signé une bonne rentrée après deux mois d'absence.

"Je n'ai jamais douté, mais je suis vigilant"

Abbas Bayat n'est pas totalement rassuré mais s'avoue soulagé

Dans la mesure où Dender a également remporté le match... qu'il fallait gagner, le Sporting de Charleroi n'est pas encore hors de portée du premier barragiste potentiel. Mais les Zèbres ont incontestablement accompli un grand pas en avant. Il n'y avait, il est vrai, pas d'alternative pour les joueurs de John Collins qui ne pouvaient que réaliser une bonne ou bien une mauvaise opération.

Abbas Bayat en convenait : "Nous sommes encore loin du but dans la mesure où le championnat est encore long. Il reste dix journées à disputer, c'est-à-dire presqu'un tiers du parcours à boucler."

Le président du Mambourg nous est apparu moins crispé qu'en d'autres circonstances précédentes : "Je me sens plus soulagé aujourd'hui, parce qu'il était extrêmement important que nous récoltions ces trois points."

De quoi se débarrasser de certains doutes ?

"J'ai toujours supporté ardemment mon équipe qui en avait besoin. Cependant, je n'ai jamais douté. Disons plutôt que j'ai été et suis encore vigilant."

Il faut préciser qu'Abbas Bayat s'est nourri de signes encourageants : "Ils me sont parvenus lors des matches que nous avons fournis face aux Anderlechtois et aux Courtraisiens. J'avais relevé que nous avions retrouvé une meilleure assise défensive."

En outre, on savait que Majid Oulmers était susceptible de réaliser l'essentiel face à des Dragons qui l'inspirent décidément. Le médian franco-marocain s'est de nouveau transformé en bourreau de ceux-ci en inscrivant, cette fois, le but du break !

(source : dhnet.be)