mardi 2 juin 2009

Demol: ' Beaucoup plus à perdre qu'à gagner'



Stéphane Demol a été présenté en tant que nouvel entraîneur de Charleroi. "C'est la chance de ma vie! A terme", reconnaît Stéphane Demol.

"Mon objectif est d'entraîner plus haut, et même le plus haut possible. Mais pour l'heure, j'estime que Charleroi est un club correspondant exactement à mon niveau actuel, et vice-versa. C'est donc au Sporting, et maintenant, que je vais devoir faire mes preuves. Si j'échoue je suis mort. Je relève le défi avec beaucoup d'enthousiasme, et au moins autant d'ambition. Mais je ne suis pas dupe, j'ai beaucoup plus à perdre qu'à gagner ici..." Certains enterrent leur vie de garçon, mais Demol, 43 ans, a pour sa part mis un terme, provisoirement en tout cas, à sa vie de globe trotter. "Chypre a été une aventure magnifique, et je ne regrette nullement de l'avoir vécue", avoue-t-il. "Cela dit croyez-moi, onze mois tout seul sur une île (sic), sans sa femme et ses (trois), enfants, ce n'est pas tellement facile à vivre. J'avais donc décidé de me rapprocher autant que possible de mon domicile de Beersel. Pas nécessairement en Belgique, mais Charleroi était la destination rêvée à tous points de vue..."

Stéphane Demol le sait, les contes de fée sont rares, et surtout de très courte durée en football. "Vous faites allusion à la durée de mon contrat (un an, ndlr), sourit-il quand on lui en fait la remarque. "Et sans doute aussi aux conditions de travail dans ce club. Mais moi j'assume tout, et sans état d'âme. Comme je l'ai déjà dit, j'ai un an pour faire mes preuves, et il faudra pour cela que je tire le plus grand profit possible de tout ce qu'il y a de positif dans ce club, en évitant dans le même temps au maximum d'être freiné par le reste..."

Ce n'est apparemment pas inscrit noir sur blanc en lignes verticales dans le contrat qu'il a signé (lundi). Mais l'objectif que le Sporting de Charleroi a fixé à son nouvel entraîneur est de finir dans le top-6, afin de ne pas "moisir" dans le deuxième groupe après la saison régulière du premier (et avant-dernier, ou dernier ?) championnat rénové de l'histoire du football belge.

Une "pirouette" de l'ancien bourreau de Dassaev au Mondial'86 à Mexico, lui permet cependant de diminuer un peu la pression, déjà très forte. "Septième, ce n'est pas mal non plus", répond-t-il en effet tout sourire. "A condition de remporter ensuite le match de barrage pour l'Europe League....". Il convient cependant que sixième, ce serait encore mieux. "Tout simplement parce que jouer dans le Groupe B n'a aucune saveur. Et je sais de quoi je parle", prévient-il. "A Ethnikos (Achna), il nous a manqué 3 points, perdus à Apollon Limassol (2-1) lors de la dernière journée, pour disputer les play-offs à quatre pour le titre. Militer dans le Groupe B n'avait vraiment rien d'amusant, pour rester poli..."

Mais la concurrence sera rude. "Je sais", admet-il. "D'abord parce que je ne suis resté à l'étranger qu'une saison, mais surtout, figurez-vous, parce que le télévision chypriote retransmet tous les matches du championnat de Belgique dans leur intégralité, en français ou en néerlandais, au choix. Je n'ai donc pas manqué grand chose, même si j'avais de temps en temps autre chose à faire. Je connais ainsi déjà tous les joueurs du Sporting, à trois ou quatre exceptions près..."

(source : sport.be)

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