mercredi 3 juin 2009

Demol : la présentation officielle à la presse




Mogi Bayat : Stéphane Demol a signé un contrat d’une saison. On espère qu’il va réussir dans sa mission et qu’il va rester à Charleroi plus longtemps. Stéphane Demol a déjà été présenté à tout le personnel du club. Il commencera son travail préparatoire le plus vite possible. La reprise des entraînements est fixée entre le 15 et le 17 juin pour les joueurs professionnels.

Stéphane Demol : J’ai évolué comme entraîneur adjoint au Standard en 2005, pendant une année. Après, j’ai rejoint l’équipe nationale, toujours comme entraîneur adjoint, et ce pendant deux ans. J’estime beaucoup le travail des adjoints. Je trouve ce boulot très important, mais je ne me sentais pas à l’aise dans ce rôle-là. J’ai voulu redevenir entraîneur.

J’ai choisi une aventure à Chypre, l’année dernière, qui s’est très bien passée. Je voulais revenir plus près de la maison. Cela fait 6 semaines environ que nous étions en négociation. Je suis très content d’être ici, au Sporting de Charleroi. Je comprends aussi que c’est une réelle chance pour moi. Je vais tout faire pour la saisir.

Charleroi n’est pas vraiment mon premier vrai challenge d’entraîneur. Après avoir travaillé à Turnhout et à Geel, j’ai reçu ma chance à Malines. On avait d’ailleurs battu Charleroi lors du premier match de championnat. Mais, c’est l’année où Malines est tombé en faillite. J’ai eu la chance de montrer que je faisais du bon boulot, mais aussi la malchance que cela se passe aussi cette année-là. Je suis alors parti en Grèce. J’ai disputé les poules de la Coupe UEFA. C’était de gros matches. Et puis, il y a eu les 3 années où j’étais adjoint. Elles m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses.

Dans ma vie, j’ai seulement été joueur et puis, directement, entraîneur. Je n'ai rien connu entre les deux. C’est au Standard et avec l’équipe nationale belge que j’ai le plus appris. En effet, les joueurs et l’entraîneur sont occupés avec le match, mais l’adjoint que j’étais avait le temps d’apprendre en regardant à gauche et à droite. On n’a jamais le temps de faire cela quand on est entraîneur. Cela m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses.

J’étais bien à Chypre. Je me répète : ça a bien marché là-bas, mais je voulais me rapprocher de la maison. Charleroi m’a donné cette opportunité-là. Je vais tout faire pour résigner en fin de saison.

Mon objectif est clair et facilement compréhensible. Le championnat belge change avec 2, 3 ou 4 équipes qui vont jouer le top. Nous, nous allons nous battre pour la sixième place. Mais, la cinquième, c’est bon aussi… (rires)

Avant de partir à Chypre, l’année dernière, j’avais déjà eu des contacts avec Mogi. Je lui ai dit que j’étais candidat pour entraîner Charleroi. C’était Jacky Mathijssen qui m’avait donné son numéro. Mais Charleroi avait choisi une autre voie à ce moment-là. J’ai respecté leur choix.

Je dois maintenant remercier Charleroi, surtout le Président. Lors des 6 semaines de négociations, on m’avait demandé de rester discret. Il fallait d’abord trouver des accords avant de communiquer tout cela. On a réussi. Cela a été mené de façon professionnelle. J’en suis satisfait. C’est bien.


Les négociations peuvent sembler longues, mais cela ne m’a pas posé de problèmes. Le Président et Mogi voulaient mieux me connaître. Je suis revenu de Chypre, il y a 6 semaines, et j’ai parlé avec le Président. Il m’a dit qu’il attendait de me connaître un peu mieux avant de prendre sa décision.

Mogi Bayat : Juste une précision par rapport aux six semaines : quand vous voulez engager un nouvel employé dans une société - que ce soit un entraîneur ou une autre personne -, bien souvent il y a beaucoup de candidats. Il faut donc avoir la correction de rencontrer les personnes qui vous ont contacté ou qui vous ont envoyé des CV. Il y a des gens qui sont à l’étranger, il y a des gens qui sont en place, donc il faut laisser un laps de temps pour rencontrer tous les candidats que vous estimez crédibles. Ensuite, il faut faire un choix. On s’était fixé le choix de définir l’entraîneur - comme je l’avais dit dans une interview - pour le 1er juin. Hier, c’était férié. Le 2 juin, on annonce le nom du nouvel entraîneur, après avoir fait le tour des candidats.

Stéphane Demol : Je crois que le Sporting de Charleroi est une équipe de milieu de tableau, qui peut viser plus haut. Je suis un entraîneur qui - à ce moment de ma carrière - a le niveau pour entraîner ce club-là. Je veux aller plus haut. Je vais montrer que j’ai les moyens personnels d’aller plus haut avec Charleroi. Et on verra après.

J’ai eu ma licence pro en 2003, avec Ceulemans, Vander Elst, Enzo et bien d’autres.

Mogi Bayat : Comme je l’ai dit, on a reçu un tas de candidatures. A un moment donné, il faut faire un choix en espérant qu’il soit le meilleur possible. Stéphane me rappelle beaucoup Jacky dans les côtés positifs. Je l’ai rencontré plusieurs fois ces dernières semaines. Il est très motivé. Il sait qu’il a beaucoup plus à perdre qu’à gagner. Donc, il vient vraiment avec la volonté et l’envie de réussir. J’ai l’impression qu’il va tout faire pour. Il y a toujours des choses positives et des choses négatives dans un club. Si on veut se concentrer sur les choses négatives, on ne va jamais avancer. Si on sait tirer le maximum des choses positives et de tout ce qui existe dans un club de football, c’est à ce moment-là qu’on peut faire progresser le club, avancer et atteindre les objectifs que l’on s’est fixés. J’ai l’impression que Stéphane arrive avec cet esprit-là : un esprit positif, un esprit volontaire et avec beaucoup d’envie. Maintenant, je ne suis pas devin. Il ne l’est pas non plus. Seul le temps nous dira s’il a fait le bon choix et si la Direction du Sporting de Charleroi a fait un bon choix.

Le Président est à l’étranger. Il y aura sûrement un stage de prévu. Je dois voir encore avec Stéphane s’il préfère qu’on fasse un stage en Belgique, un stage à l’étranger au chaud. Oui, stage il y aura, comme tous les ans. Il faut juste définir le lieu et la date. La durée sera de huit jours, comme tous les ans.

Pour finir, on me demandera : Jacky, était-ce possible ? Avons-nous choisi Stéphane parce qu’il ressemblait très fort à Jacky, dans certains aspects ? Je me permettrai de ne pas répondre à cela. Je ne souhaite pas faire de comparatif entre l’une ou l’autre personne. Deuxièmement, vous savez tout le respect, l’estime, et l’amitié que j’ai pour Jacky. Nous ne sommes pas là pour parler de lui. Nous sommes là pour parler de Stéphane et pour présenter Stéphane. J’espère que vous comprendrez.

Stéphane Demol : Il y a déjà pas mal de personnes dans la salle, mais il en manque au moins une : c’est l’adjoint. Si on décide demain, vous saurez demain, si on décide dans une semaine, vous saurez dans une semaine. On essaie de trouver la bonne personne pour le job.

Mogi Bayat : Il y aura un premier adjoint qui sera engagé par le club : un entraîneur des gardiens qui a déjà été engagé. Un préparateur physique qui est là depuis un an et dont on est très content, Dominique Henin et Mario Notaro, qui a toujours un contrat avec le Sporting de Charleroi et qui sera employé soit comme deuxième adjoint, soit employé dans une autre fonction au sein du club.

Stéphane Demol : À Chypre je n’avais pas d’adjoint belge. Mon adjoint était un joueur qui avait joué une saison, il y a une quinzaine d’années, en Belgique, à Genk. Un Macédonien mais qui avait évolué à Chypre. Le contexte était différent ; je suis arrivé à Chypre, je ne connaissais rien de leur football donc j’estime que j’avais besoin de quelqu'un de là-bas pour m’aider. Ce qu’on va chercher maintenant, c’est quelqu’un qui va m’aider aussi. À Chypre, j’ai eu la chance de suivre régulièrement le championnat belge car une chaîne TV diffusait les rencontres de notre championnat, donc je suis au courant de beaucoup de choses.

Je crois que la première qualité de l’adjoint - ce que j’ai essayé avec Dominique et René- c’est de l’aider. Donc on va essayer de chercher qui va m’aider… pas seulement moi, mais le Sporting de Charleroi.

Étonnant, mais vrai : à Chypre, on peut voir à la télévision les rencontre belges – je ne vais pas commencer à mentir le premier jour (rires) - avec les commentaires en français et en flamand .

Stéphane Demol : Depuis la première fois que nous nous étions vus, j’ai fait l’analyse. Comme j’ai évolué au Standard et en équipe nationale, je ne suis parti que pour une année, j’ai suivi et je connais encore quand même bien le football belge. Je connais aussi les joueurs de Charleroi. Il y en avait 3 ou 4 sur le noyau de 26 que je ne connaissais pas; le reste c’était OK. Je viens dans un club où il n'y aura pas trop de changements. Il y aura quelques départs et quelques arrivées mais ce ne sera pas pour rebâtir une nouvelle équipe. Il n’y aura pas de très grands changements mais pour atteindre nos objectifs, Mogi m’a promis, quand même, de renforcer l’équipe.



Stéphane Demol : Ce défunt championnat était le dernier avant la réforme, ce fut assez spécial. Il ne fallait pas être 15ème ou 16ème, maintenant ça va être différent. Je ne sais pas si c’est une bonne réforme qu’ils ont faite, ça le temps le démontrera. C’est clair que se trouver dans le deuxième groupe sera beaucoup moins intéressant. C’est clair pour tout le monde. Il y a en Belgique 6 ou 7 équipes qui souhaitent la 6ème place et comme je souhaite être encore à Charleroi, l’année prochaine, je veux cette 6 ème place… ou la 7ème et gagner le test match… C’est bon aussi.

Stéphane Demol : Comme je l'ai déjà dit, j’ai beaucoup plus à perdre qu'à gagner. C’est ma chance, c’est pourquoi je vais la saisir, je vais tout faire pour réussir. Si je ne réussis pas, je suis mort. C’est clair et net. Il y a des gens ici qui me connaissent depuis 1984 quand j’ai commencé à jouer, ça ne nous rajeunit pas, mais ils me connaissent . Souvent, c’est clair et net avec moi…et souvent ça a été bon. Donc, espérons qu' on va faire cela cette année.

Stéphane Demol : Il y a 6 semaines que nous avons commencé à parler avec le Président et on a décidé, comme ça a déjà été dit, de rester discret. Comme nous avons finalisé hier vers 16H00, c’est normal qu’on informe la presse. Dans les tous prochains jours, je vais commencer à rencontrer les joueurs ainsi que tous les gens avec lesquels je dois parler.

Mogi Bayat : Il n’y aura pas de place comme premier adjoint pour Frank Defays mais, bien entendu, la Direction du club souhaite conserver Frank Defays en tant qu’employé dans une fonction à voir avec lui. Donc que ce soit clair : Frank n’aura pas la place de premier adjoint, de là ça ne veut pas dire que la Direction du Sporting de Charleroi ne veut pas garder Frank Defays.

Stéphane Demol : J’ai vu sur le télétexte que j’avais demandé un contrat de deux ans, ce n’est pas vrai. Je ne sais pas d’où est sortie cette information. On a parlé de différentes possibilités : un an et une autre année, un an,... On a parlé de tout et on a fini cet après midi avec un an de contrat.

Mogi Bayat : Un an de contrat, ça réussit à nos copains liégeois, on va essayer de faire la même chose (rire) !

Stéphane Demol : On parle du départ de Bertrand Laquait... jusqu’à présent, Laquait est toujours ici, je pense.

Mogi Bayat : D’autres départs en vue ? Si Stéphane sait répondre à cette question, je l’emmène avec moi au tabac pour jouer à l’Euromillions tout à l’heure.

Stéphane Demol : Si le Président a demandé de tout essayer pour arriver à la sixième place, je ne crois pas que c’est l’intention du Président et de Mogi de laisser partir, de ne pas prendre des nouveaux et de renforcer l’équipe. J’arrive, si des joueurs souhaitent partir , ils n’ont qu’à parler avec moi et avec la Direction et on essayera de trouver mieux.

Mogi Bayat : Petites précisions là-dessus : mis à part Damien Miceli, Marcelao et Christophe Grégoire, qui est en fin de prêt, il n’y a aucun autre joueur qui est fin de contrat au Sporting de Charleroi. Tous les joueurs sont sous contrat. Il y a un ou deux joueurs qui ont une clause libératoire avec un montant défini, et comme je l’ai déjà expliqué, dans ces cas, si un club paye le montant de la clause libératoire, le joueur peut partir s’il veut aller dans ce club. Mis à part cela, tous les autres joueurs sont sous contrat et ce n’est pas parce qu’un joueur manifeste l’envie ou la volonté d’aller voir ailleurs qu’obligatoirement, il va trouver un club qui va le prendre. J’aimerais bien être Directeur sportif à l’Olympique de Marseille ou au Real de Madrid je peux même vous le dire mais je ne pense pas que demain ça se présentera ni dans 6 mois, ni dans 2 ans, ni dans 10 ans. Un joueur, c’est la même chose, il a envie de monter le plus haut possible , mais si un club souhaite l’acquérir et que le club de Charleroi y trouve son compte, comme on l’a toujours fait, on pourra trouver une solution. Sinon, non.

Stéphane Demol : Je ne souhaite pas m’établir ici, j’habite Beersel, ce n’est pas loin, c’est le meilleur que je pouvais faire. Quand je viens le matin, je passe par l’autre côté, je ne passe pas par les embouteillages. C’est le bon choix, je peux rester quelques années.

Stéphane Demol : Je vais pouvoir visionner pas mal de DVDs des rencontres de Charleroi pour encore mieux connaître et cerner les joueurs mais je crois que tout le monde est d’accord pour dire que le groupe de Charleroi mérite mieux que ce qu’il a montré cette année. Maintenant, c’est déjà une chose, il ne suffit pas de le dire, il faut le faire. Il y a déjà du mouvement avec Christ qui revient, Cordaro, déjà un nouveau … Encore trois ou quatre et ça ira (rire) !

Nous sommes tous très conscients de la situation. C’est une très bonne chance pour moi. On sait bien que le Cercle de Bruges, Zulte-Waregem, Lokeren, le Germinal Beerschot veulent être 6ème, pas seulement le Sporting de Charleroi. Il va falloir être fort dès le début.

Stéphane Demol : Je n’ai pas encore visité le centre d’entraînement. On a finalisé l’accord hier. Juste avant de venir à la conférence, j’ai visionné le terrain, les travaux et puis j’irai voir Monceau et Marcinelle. Mon contrat commence hier ou aujourd’hui, donc je dois commencer.

Mogi Bayat : Stéphane est tellement heureux d’être ici que ça prend le dessus de la déception qu’il pourrait avoir de Marcinelle. Stéphane n’est intéressé que par le positif.

Mogi Bayat : La reprise est prévue pour le 17 car il y a deux jours prévus et réservés à l’hôpital pour des tests et trois jours à Monceau pour d'autres tests.

Mogi Bayat : Pour être complet, il y aura pour la saison prochaine un noyau A, une équipe première, et il y aura un noyau que nous appellerons A’. Il y aura également un groupe « Élite » qui regroupera le noyau espoir et les moins de 19 ensemble. Il n’y aura donc plus une équipe « Espoirs » et une équipe « - de 19 ». Le groupe « Élite » sera composé des meilleurs éléments des – de 19 et des espoirs et puis on passera directement aux – de 17 et le groupe A’ qui sera une étape intermédiaire pour accéder au noyau A. Il s'agira d'un groupe qui suivra un régime pendant la période de l’année nécessaire qui sera de deux entraînements par jour et pendant la période où ce le sera moins, d'un entraînement mixé de temps en temps avec deux, une post-formation au niveau professionnel.

Par exemple, des garçons comme Chiarelli, Digiugno, Jehan auraient fait partie de ce noyau A' si on avait commencé la saison. L’année prochaine, on souhaite que le noyau A soit de 24 joueurs et que le noyau A’ soit de maximum 8 à 10 joueurs. Ce noyau sera chapeauté également à disposition de Stéphane, quand il aura besoin, d’aller piocher un ou deux jeunes méritants et d’y mettre un ou deux joueurs du noyau A qui, à un moment donné, montrent moins de volonté, d’envie ou de discipline.

Pour le groupe des espoirs et des moins de 19, qui sera le groupe « Élite », il y aura deux entraîneurs.

(source : rcsc.be)

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