vendredi 17 juillet 2009

"Difficile de savoir où on en est"




Stéphane Demol a hâte d'en découdre avec Valenciennes, samedi prochain.

" Je suis content du travail accompli même si, il faut bien l'avouer, je ne sais pas exactement où nous en sommes. Nous n'avons affronté aucune D1." Les propos sont du néo-coach carolo , quelques secondes après que sa formation ait pris le meilleur sur Boussu Dour, mercredi soir. N'allez toutefois pas croire que ces quelques mots trahissent une quelconque inquiétude. "Il n'était pas prévu qu'on en soit là aujourd'hui. Malheureusement, la rencontre face à Willem II, qui nous aurait été fort utile, a été annulée sur l'autel de la sécurité." (NdlR : il a failli en aller de même pour Charleroi - Valenciennes prévu à Boussu-Bois mais mercredi soir, le bourgmestre de Boussu a finalement donné son accord).

En toute logique, Stéphane Demol ne devrait pas tirer d'énormes enseignements de la semaine qui s'annonce. Du moins pas avant samedi et le match de gala face aux Nordistes du VAFC. "Nous affronterons avant cela Wetteren et le Brussels, qui, comme Tubize et Boussu-Bois, émargent à l'antichambre. Valenciennes sera d'un autre niveau, mais je suis certain que les deux autres parties vont également m'offrir des indications. Avoir une équipe en tête aujourd'hui n'était pas un objectif."

La seule cible du club carolo était de pourvoir efficacement au remplacement des partants. Pas une mince affaire quand on connaît l'identité des pigeons voyageurs . "On a été honnête avec moi en m'avertissant que certains pourraient partir en cas de bonne offre. C'est survenu pour quelques-uns. Et si cela a duré avant que nos deux renforts d'Amiens (NdlR : Chabbert et Brillaut) n'arrivent, c'est parce que nous ne voulions pas nous tromper, et certainement pas parce qu'ils représentaient des seconds choix. Je pense qu'ils peuvent apporter un plus."

Quant à savoir si le mercato carolo est terminé, c'est une autre histoire. L'ex-adjoint de René Vandereycken ne cracherait pas sur une arrivée supplémentaire, mais pas au détriment de l'équilibre mathématique. "Nous sommes 26 et c'est suffisant. N'oublions pas qu'avant les Français, Kagé, Cordaro et Christ étaient arrivés. Mujangi Bia et Habibou ? Depuis mon arrivée, je ne les ai plus entendus se plaindre."

"Beaucoup à gagner"

Cela faisait six années que Demol n'avait plus été entraîneur en Belgique, malgré des bruits l'annonçant à Mons, à Charleroi et ailleurs. "Déçu d'avoir dû patienter ? Cela l'aurait été si c'était en raison de cette réputation que je traînais quand j'étais jeune. J'ai beaucoup changé et aujourd'hui, je suis fort dans ma tête. L'an dernier, j'ai réussi quelque chose de très difficile à Chypre, dans un pays que je ne connaissais pas. Le Sporting Charleroi, ma dernière chance ? J'ai beaucoup à gagner mais rien à perdre", assure Demol.

De retour au bercail, il ne se dit pas surpris par le fonctionnement à la belge . Quant au fait que ses ouailles doivent s'entraîner à Tubize, il voit cela du bon côté. "Avec le Standard et quelques rares clubs, nous possédons les meilleures conditions d'entraînement. Et le fait que Tubize soit assez proche de mon domicile n'est pas un critère. Il est rare que je rentre à la maison sans passer par le stade."

D'un point de vue familial, par contre, l'offre de Charleroi l'a soulagé. C'est que Joy et Luca, qui étudient la médecine et le droit à l'université ainsi que Jett s'étaient habitués à vivre sans leur paternel. "J'avais envie de revenir. Cela doit leur faire drôle même si lorsqu'ils me rejoignaient, c'était pour de belles vacances (rires) ou pour les JO à Athènes. Mais si je dois repartir dans quelques mois, je le ferai."

Décontracté, souriant et jouant l'offensive, Demol est perçu comme le Boskamp belge dans le nord du pays. "Si j'ai l'air si décontracté, c'est parce que j'ai préparé mon job. Cela met les joueurs à l'aise."

(source : dhnet.be)

Aucun commentaire: