“Ne faisons plus n’importe quoi !”

Badou Kere préconise l’intelligence…

Ce sont deux défenses parmi les plus vulnérables du championnat qui évolueront, ce samedi soir, à l’opposé du terrain du Mambourg.

Celle de Charleroi (qui a concédé onze buts) a, en outre, la peu enviable particularité de se révéler la plus friable, à domicile, après l’arrière-garde de Roulers (13)… qui semble actuellement hors concours !

On a déjà souligné que les Zèbres devaient impérativement récolter les trois points sous peine que la crise qui guette serait bel et bien présente, mais il leur faut commencer par éviter les égarements dont ils se sont rendus coupables précédemment.

Badou Kere, qui dirige un secteur continuellement modifié (on ne compte d’ailleurs plus ses différents compagnons de route sur ses quelque onze ans de carrière carolorégienne !), est bien placé pour analyser les choses.

Le joueur burkinabé examine : “Je n’ai pas le sentiment que nous ayons essuyé nos défaites face à des adversaires qui nous étaient supérieurs. Nous avons surtout manqué d’intelligence et commis des erreurs fatales dans des moments décisifs des matches. Et dans nos installations, nous avons eu trop tendance à nous porter exagérément vers l’avant. Et je tiens à préciser que notre entraîneur n’y est absolument pour rien. C’est nous qui dérivons lors des matches…”

Les hommes de Stéphane Demol sont tenus de parvenir au compromis : “Tout d’abord, il s’agira de ne plus tomber dans le panneau. Nous devrons nous montrer plus malins que nos visiteurs. À leur tour, ils vont nous attendre ? À nous de manœuvrer en conséquence et de ne plus nous exposer. Soyons patients et appliquons les principes qui nous ont plutôt bien réussis en déplacement !”

Les Carolos sont carrément au pied du mur : “Nous gagnerons en ne faisant pas n’importe quoi. Sinon, nous nous exposerons de nouveau !”



“Charleroi, c’est tout ou rien !” nous dit papy Nico Van Kerckhoven

Après un début de saison délicat (1/15), Westerlo a remonté la pente (12/18) avec en point d’orgue le coup d’éclat du week-end dernier face au Standard.

L’inusable Van Kerckhoven analyse pour nous le parcours des Campinois : “Nos cinq premières rencontres furent carrément désastreuses, les six autres reflètent davantage notre niveau. La victoire contre le Standard n’est rien d’autre que du bonus. Contre le double champion en titre, on ne visait pas les trois points… Le déclic s’est opéré à Mouscron. Avant cela, nous avions aussi dû composer avec les blessures de Mravac et Iakovenko, deux authentiques renforts.”

Nico ne comprend pas ce que fait le Sporting juste derrière Westerlo : “Charleroi, c’est tout ou rien ! Sur ses qualités intrinsèques, cette équipe peut légitimement jouer pour une place dans le Top 6. Avec des garçons comme Mujangi Bia et Habibou, il y a là des talents qui peuvent sortir un geste payant à tout moment. Je n’oublie pas non plus Théréau, qui est revenu à son niveau. Je m’attends donc à ce que notre défense soit bousculée.”

Notre homme allant sur ses 39 ans (ce sera pour la mi-décembre), la question de son avenir se pose avec de plus en plus d’acuité :

“Je vais très bien, vous savez… En fait, s’il n’y avait eu cette histoire de nez cassé, on n’aurait pas parlé de moi. Même si je n’avale toujours pas la façon dont ça s’est déroulé, cette histoire, la douleur sur le moment et le masque que j’ai dû porter pour jouer font partie du passé. Pour le reste, mon corps et ma condition physique n’ont pas encore montré de signes de lassitude. Cela dit, cette fois-ci, c’est ma dernière saison. Disons que j’en suis sûr à 99,99 % ! J’ai quelques pistes pour ma reconversion, mais rien de concret encore…”

(source : dhnet.be)