samedi 17 octobre 2009

"On nous voyait déjà en Coupe d'Europe"



Stéphane Demol serait pleinement heureux si le Sporting Charleroi avait trois points de plus

Le championnat régulier en étant à son tiers, cela nous semblait le moment idéal pour demander à Stéphane Demol un premier bilan de son action à la tête des Zèbres . Même s'il n'était pas trop chaud à cette idée - les meilleurs comptes ne se font-ils pas en fin de saison ? -, c'est de bonne grâce qu'il s'est prêté au jeu.

Stéphane Demol, le début de saison de Charleroi vous satisfait-il ?


"Si la première phase de la compétition se terminait aujourd'hui, je serais à la fois fier du chemin parcouru et mécontent de la neuvième place. Je suis en effet content du travail accompli par mon staff en très peu de temps. La période de préparation fut claire et bien pensée. Il n'y a jamais eu d'entraînement les jours de matches amicaux, pendant lesquels on a presque toujours utilisé le même système de jeu. Les joueurs savaient ainsi précisément à quoi s'en tenir. Dans la foulée, nos cinq ou six premières rencontres officielles ont été très bonnes. Depuis quelques semaines, ce n'est malheureusement plus le cas et on traverse donc une période difficile. Je me trouve donc avec ceux qui m'entourent en pleine analyse afin de chercher les causes de cette situation et surtout les moyens d'y remédier. Quand j'étais joueur, en pareil cas, il fallait se regarder dans la glace pour se remettre en question et il était alors facile de reprendre confiance en sortant un bon match. Pour un entraîneur, c'est moins évident..."

À notre humble avis, les Zèbres sont tout simplement à leur place...


"Je ne suis pas d'accord avec vous. Nous sommes en neuvième position. Or nous occuperions la sixième avec trois points de plus. Cela ne tient donc pas à grand-chose. On a assez de qualités pour atteindre notre objectif. Mais pour y arriver, nous ne devrons compter que sur nous-mêmes puisque personne ne nous fera de cadeaux. Je n'ai jamais dit ou pensé que ce serait facile. J'affirme cependant que nous sommes capables de jouer pour cette fameuse sixième place au même titre que beaucoup d'autres tout en sachant que les erreurs se paient cash."

Votre nouveau club et sa région vous ont-ils réservé des surprises ?

"J'ai découvert un public chaud qui soutient presque toujours son équipe. Pour ce qui est de la ville, je ne la connais pas encore bien par manque de temps. Le club est, quant à lui, conforme à ce que j'en attendais. Et puis, je n'ai pas peur de le dire, je suis satisfait du travail réalisé avec mon président, qui me laisse toute liberté dans ma mission et ne me met aucune pression. Bien sûr, il n'est pas content des derniers matches. Mais moi non plus ! Et j'espère que c'est aussi le cas des joueurs... Après huit journées de championnat, j'aurais sans doute parlé différemment. Deux autres sont passées par là. C'est la vie... Après le match à Genk, tout le monde nous voyait déjà en Coupe d'Europe. La sixième place au classement général, ce n'était plus assez haut... Maintenant, on me dit que nous ne sommes pas loin de la quinzième. À cet égard, Charleroi n'est, contrairement à ce qu'on entend souvent, pas si différent des autres... Cela ne me fait de toute façon pas peur après mes expériences en Grèce et à Chypre."


Relation ouverte avec Abbas


Mathijssen lui a donné le numéro de Mogi Bayat

Dans la récente et malheureuse affaire Adlène Guédioura, Stéphane Demol n'a fait que confirmer des dispositions d'homme aussi libre qu'à cheval sur la discipline que nous avions déjà entrevues. Ce ne sont évidemment pas, fort heureusement, ses seules qualités professionnelles et/ou humaines... Beaucoup d'autres de celles qu'il recèle nous font penser à un certain Mathijssen, à qui tout entraîneur est inévitablement comparé au Mambourg, statut de dieu vivant du Limbourgeois oblige.

"Je ne sais pas ce qu'il en est car je ne le connais pas comme entraîneur" , répond Stéphane Demol.

Et de révéler : "Nous nous sommes connus lors de notre service militaire en commun à Louvain. C'était pendant sa première année de joueur à Charleroi, je crois... Depuis, nous sommes restés de grands amis. Quand j'ai décidé de ne plus être T2 chez les Diables, je lui ai demandé les coordonnées de Mogi Bayat afin de postuler. Il était clair que Siquet ne serait pas conservé. Sinon, je n'aurais pas fait cela car ce n'est pas mon genre quand quelqu'un est en place. Cette fois-ci, Abbas Bayat est venu me chercher."

Et tout se passe jusqu'ici à merveille avec le président : "Il ne me convoque pas forcément après un mauvais match et on se voit souvent. Quoi de plus normal, d'ailleurs ? C'est s'il ne me demandait pas d'aller le voir à Bruxelles pendant deux semaines que je m'inquiéterais... Depuis le début, notre relation est très ouverte et j'en suis heureux. C'est des choses cachées qu'il faut avoir peur, pas de la vérité !"


"Je ne veux pas de regrets"

L'ex-Anderlechtois n'entend pas mettre une trop grosse pression sur les Zèbres samedi soir

Entre Mauves et Rouches, le cœur de Demol balance... "J'ai eu que deux clubs belges dans ma carrière pro. Je ne compte en effet pas mes six mois passés au Cercle, même si j'y ai conservé pas mal d'amis", avance-t-il. "J'ai passé plus de temps à Anderlecht qu'au Standard et cela m'a forcément davantage marqué, mais c'est difficile de choisir entre les deux. Allez, c'est du 51/49..."

L'ancien international se dit dans l'expectative en vue de demain : "Je ne sais évidemment pas comment le Sporting se comportera contre nous. On peut juste être sûr d'une chose: c'est qu'il doit absolument gagner et fera tout pour ce faire. Après, quant à savoir quels seront les blessés ou qui recevra une chance de Jacobs, ça... Anderlecht n'est, cela dit, pas encore à 100 %. Ce n'était pas bon à Bruges alors qu'on disait le contraire une semaine avant. Il se cherche donc encore un peu."

Son discours d'avant-match sera simple : "Comme ce fut le cas au Standard, il faudra que nous quittions le Parc sans regrets, en se disant qu'on a tout essayé... Et si on ramène à nouveau quelque chose, ce sera encore mieux. Je ne compte donc pas mettre la pression sur mes joueurs pour qu'ils prennent absolument un point. Après deux matches, ou plutôt un et demi, de moins bonne facture, il importe avant tout de reprendre confiance."


(source : dhnet.be)

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