samedi 19 décembre 2009

“Faux jeton, j’aurais pu continuer”



Stéphane Demol rayonne. Il est prêt pour de nouvelles aventures

Les premiers flocons de l’hiver tombaient autour du By Garden’s 2000 jeudi matin à l’heure de notre rendez-vous avec Stéphane Demol. Un symbole pour un homme qui aimerait sans doute repartir d’une feuille blanche alors que sa réputation a été entachée après sa courte période carolo ? À part la petite communication qui avait suivi son départ, il ne s’était plus exprimé officiellement avant ce jeudi.

Son départ de Charleroi n’est pas encore totalement consommé. Les différends se discutent toujours ce qui explique qu’on marche parfois sur des œufs.

“Ce que je fais de mes journées ? Je suis le foot le plus possible, en m’intéressant particulièrement aux championnats où j’ai des chances d’atterrir, et je cherche du boulot, puisque je suis au chômage à l’exception de l’un ou l’autre petit boulot pour la VRT.”

Stef tient la forme. Il a le sourire. Les polypes trouvés dans ses voies digestives et qui n’étaient pas de nature cancérigène sont un mauvais souvenir (cela l’était déjà lorsqu’il quitta le Mambourg). La hernie hiatale qui couvait est aussi sous contrôle et Demol confirme qu’il ne s’agit absolument pas de la cause de son départ. “J’y avais déjà songé plus tôt et je pensais me retirer un ou deux jours avant l’acte posé. Je savais en arrivant que je mettais les pieds dans un truc spécial. J’ai voulu essayer et relever le défi. Ça ne m’a pas plu. À long terme, il était impossible que nous continuions à travailler ensemble.”

Dans le nous, il faut lire Mogi Bayat et lui. Le mode de gestion du neveu du président, fait d’incursions répétées dans le vestiaire et de contacts privilégiés et trop faciles avec certains joueurs, fragilise rapidement l’entraîneur.

Très vite, Demol avait pris la décision de ne rester maximum qu’un an. Puis six mois. Il ne tint pas jusque-là. “En étant plus malhonnête, en jouant au faux jeton, j’aurais pu continuer. Ma nature ne se nourrit pas de ce bois-là. Je ne regrette pas ma décision, juste la manière de l’annoncer. Et j’ai apprécié ma relation avec les gens en place, le public, le staff et la plupart des joueurs.”

Adlène Guédioura n’en fait pas partie. Les deux hommes n’ont jamais accroché et le joueur a lapidé son ex-coach dans diverses interviews. Ce ne fut pas le seul. L’agent Didier Frenay, en révélant un contact de Demol avec Famagouste au soir de la 2e journée, a plombé son image en le faisant passer pour plus instable encore que ce que sa carrière reflète. Le club chypriote avait fait une proposition à Demol et les arguments avancés n’auraient laissé personne indifférent mais il n’avait pas accepté de déserter le Mambourg.

“Certaines personnes ont cru bon de s’autoriser à parler sur mon compte. Lorsque le boomerang fera demi-tour, le coup portera à un degré identique. Au niveau professionnel pour ceux qui ont visé cette partie de moi, au niveau privé pour ceux qui ont emprunté ce chemin” , assure Demol.

(source : dhnet.be)

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