dimanche 24 août 2008

Réactions des coachs.



Monsieur Geeraerd, quelle analyse faites-vous de cette très courte défaite de votre équipe ?

«Nous sommes venus ici pour prendre un point. Tout le monde sait que notre préparation a été mauvaise. Notre premier match de compétition s’est soldé par un match nul et le calendrier de l’Union belge ne nous est pas encore favorable cette année. Le matche contre le Standard arrive directement en début de parcours. C’est chaque année la même chose. J’espère que ça changera dans les années à venir. Concernant le match de ce soir, au cours de la première mi-temps, j’ai vu une bonne équipe de Roulers, bien organisée, qui a joué avec deux attaquants. Charleroi s’est créé trois occasions pour marquer le premier but. En deuxième période, on a essayé faire quelque chose mais je crois que Charleroi était plus fort avec la rentrée de Smolders. On prend un but par malchance. Par la suite, j’ai pris des risques pour essayer d’égaliser. On en a deux fois l’occasion avec Stefan Tanghe… C’est dommage pour nous de perdre ici de cette manière. C’est bien fait de la part de l’attaquant (Ndlr: Benjelloun), mais il a de la réussite et un peu de chance. C’est le foot. Je suis satisfait qu’après 7 semaines passées ensemble, mon groupe ait réagi ce soir comme il l’a fait.»

Un point sur six, avec le calendrier que vous évoquiez pour votre équipe, est-ce suffisant ?

«Non, évidemment. Normalement, il nous faut gagner le premier match de la compétition. Mais il s’agissait d’un derby régional contre une équipe de Courtrai très motivée par son premier match en D1… et donc le score final de 2-2 est un bon résultat aux yeux des observateurs. On a eu les occasions pour marquer le troisième but, mais on ne le fait pas. Par la suite, Courtrai marque sur un corner généreusement accordé. C’était discutable, mais en attendant on laisse filer des points importants, comme aujourd’hui. Mais la compétition est très longue et c’est à nous de faire le maximum contre le Standard. On ne sait jamais. Peut-être qu’ils vont aller se qualifier à Liverpool cette semaine et qu’ils seront encore «dans les nuages» contre nous (rires). On va essayer de jouer un bon match contre le Standard, sans se focaliser sur ça, car après il y aura encore bien d’autres matches.»
Si j’ai bien compris, vous êtes supporter du Standard jusqu’à la fin de son match contre Liverpool ?

«Je suis supporter de toutes les équipes belges dans les compétitions européennes.» (rires)


Thierry Siquet, un résultat positif pour Charleroi. La manière était - semble-t-il - davantage au rendez-vous en deuxième mi-temps. Partages-tu ce point de vue ? Qu’as-tu insufflé à cette équipe pendant la pause - en plus des changements réalisés - et qui a fait la différence ?

«Je pense que la différence entre les deux mi-temps était beaucoup moins flagrante que la semaine passée. A Westerlo, la première période avait été d’un faible niveau et la seconde d’un bon niveau. Aujourd’hui, l’engagement était là depuis la première minute. Les joueurs avaient envie. Bien sûr, cela ne se passe pas toujours comme on veut, mais j’estime que la victoire est méritée. Il y avait l’envie de bien faire, de faire le jeu. On s’est créé six ou sept possibilités sur le match contre une ou deux pour Roulers. Roulers espérait peut-être revenir en deuxième mi-temps grâce à un long ballon «mort», qui retombe. Il est vrai que c’est toujours dangereux, mais mes défenseurs centraux ont très bien joué le coup et ont été très costauds de la tête sur ces nombreux longs ballons dans le dernier quart d’heure. On aurait pu tuer le match et se mettre à l’aise à plusieurs reprises. On n’y est pas parvenu par manque de lucidité. On n’est pas parvenu à faire le bon choix en zone de conclusion. Il reste encore du travail pour voir une bonne équipe de Charleroi.»

Le collectif n’est-il pas, maintenant, le véritable cheval de bataille quand on a autant de joueurs de qualité et le caractère qui va sans doute avec ?

«Je crois que le collectif, ils l’ont. C’est un groupe qui s’entend très bien. Il n’y a pas de souci à ce niveau. C’est parfois dans leur manière de jouer et d’accepter certaines choses à contre cœur… mais des choses qui peuvent rapporter beaucoup à une équipe. Il faut faire passer le collectif avant l’individu. C’est à moi d'expliquer à tout le monde qu’on n’arrive à rien tout seul. Si on arrive à quelque chose, en général, c’est ensemble. Exceptionnellement, un homme peut faire la différence… mais sur une longue période, sur une saison complète, c’est le collectif qui prime. On y arrivera, mais il reste du travail.»

Pour conclure, est-ce que le nombre d’occasions pour Charleroi sur l’ensemble du match d’aujourd’hui et sur la deuxième mi-temps du match contre Westerlo te rassure ? C’est en tout cas plutôt bon signe…

«Aujourd’hui, il y a eu six ou sept occasions en notre faveur. A Westerlo, c’était sans doute le double. La différence était encore plus flagrante qu’aujourd’hui. On s’est créé une vingtaine d’occasions en deux matches, mais on ne marque qu’une seule fois. Cela fait du 5% et c’est très très peu. Même si on n’arrivait qu’à 20 ou 30%, je crois que ce serait bien. Cela se travaille à l’entraînement. Il faut plus de lucidité, savoir faire le bon choix en zone de finition et un peu de réussite aussi. Ce sont les trois choses les plus importantes pour marquer quelques buts supplémentaires dans les semaines qui viennent.»

Abdessalam Benjelloun entre au jeu… et directement, il est décisif.

«Oui, mais c’est pour ça qu’il est là. C’est bien pour lui. Il est entré à trente minutes du terme. Ne fut-ce que sur son but, il a prouvé des qualités évidentes. Il reçoit un ballon un peu «mort» et d’un coup de tête – ou peut-être un coup de nuque ? – il arrive à placer le ballon dans le cadre. Pour un garçon qui avait été blessé il y a deux mois, qui a été repris en équipe nationale du Maroc, mais qui ne s’entraîne pas à fond depuis des semaines, il a montré qu’il était apte à jouer trente minutes et montrer quelque chose de valable.»


(source : rcsc.be)

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