vendredi 19 septembre 2008

Bayat : "Je préfère battre Roulers"



Fini pour Abbas Bayat de claironner de (trop) hautes ambitions! Le président zébré ne voit plus Anderlecht en concurrent direct. Entretien

Alors, président, satisfait du début de parcours carolo?

On ne l'est jamais... Avec six points sur douze, disons que ça aurait pu être pire ou meilleur. C'est donc moyen.

Les Zèbres ont cela dit montré de belles choses depuis les trois coups...

J'ai bien aimé la manière affichée contre le Cercle, moins celle aperçue à Westerlo ou face à Roulers, qui fut suivie de quelque chose de mieux à Gand.

Suite à la défaite chez les Buffalos, on a dit que vous aviez mis votre veto aux départs d'Orlando et Smolders... dont Siquet a eu besoin dimanche dernier.

C'est vrai dans le premier cas. Je ne voulais pas qu'il parte dans un club en lutte pour le maintien. La donne a changé avec l'explosion du nombre de descendants et je préfère voir Dender rester derrière nous... S'il s'était agi d'une offre d'Anderlecht, c'eût été différent... Et puis, j'estimais que notre Brésilien pouvait encore nous apporter beaucoup. Le second cas était tout à fait différent : on parlait là d'une question de contrat et aucune offre suffisante ne nous a été faite.

Quelle place peut viser votre équipe cette saison?

Comme d'habitude, nous disposons d'un bon noyau sur papier, un noyau plus fort que la moyenne affichée en D1. Il faudra donc voir l'efficacité que lui et le staff qui le dirige montreront...

Un staff que vous avez renforcé avec l'arrivée d'un adjoint supplémentaire et d'un nouveau préparateur physique. Et lundi, les joueurs ont eu droit à un exposé d'un éminent diététicien... Tout cela va dans le sens d'une plus grande professionnalisation...

Vous pouvez effectivement dire que nous avons étoffé de manière qualitative l'entourage de l'équipe mais pas que nous n'étions pas suffisamment professionnels avant. Quoi qu'il en soit, chacun sera jugé sur ses résultats...

Malgré la volonté d'aller de l'avant affichée par votre équipe, le public ne répond toujours pas à l'appel. En regard de votre investissement, en temps comme en argent, n'est-ce pas un peu frustrant, voire parfois de nature à vous dégoûter?

Je ne peux pas parler à la place du public et vous connaissez la réalité carolorégienne mieux que moi, non? Alors, demandez aux gens pourquoi ils ne viennent pas! Je ne peux pas y faire grand-chose... Même quand on joue pour la cinquième place, il n'y a guère plus de monde, sauf quand Anderlecht ou le Standard vient. Cela ne me dégoûte pas. Nous continuons à faire notre travail tant sportivement que financièrement. Sur ce dernier point, les diverses rentrées sont actuellement suffisantes pour nous permettre de vivre sereinement.

Généralement, une confrontation avec Anderlecht vous émoustille... Est-ce à nouveau le cas en vue de ce vendredi?

Non. Je considère qu'il y a trois points à prendre, ni plus ni moins, même si je ne nie pas l'existence d'un enjeu de prestige. Et je préfère battre des équipes à notre portée comme Roulers plutôt que de signer un succès face à Mauves avant de laisser filer des points à notre portée!

Comme encore en 2007-08...

Exactement! Voilà...

On ne doit donc pas s'attendre à vous voir descendre dans le vestiaire sur ce coup...

Non. Je laisse les gens faire leur boulot. Quand j'interviens, c'est qu'il y a des décisions à prendre...

La saison dernière, vous aviez suivi Anderlecht-Charleroi par téléphone de Paris après avoir raté une correspondance. Vous serez bien là cette fois?

Je ne me souviens plus des circonstances aussi exactement que vous mais c'est vrai que je l'avais raté. Ce ne sera pas le cas ici...


(source : actua24.be)

Aucun commentaire: