mardi 23 septembre 2008

La plaie zébrée des phases arrêtées



Le Sporting de Charleroi a abandonné le marquage individuel pour la zone totale à Anderlecht. Explications avec David Vandenbroeck.

Les phases ar rêtées devant Laquait, voilà bien le problème carolo de ce début de saison! «On ne peut pas le nier», admettait le solide Vandenbroeck, au sortir de l'entraînement d'hier avant de nous donner une précision d'ordre tactique. «Nous encaissons pour ainsi dire quasiment tout le temps de la sorte, ce qui commence forcément à faire beaucoup. On se situe dans l'ordre de 90 à 95 %... Au Parc Astrid, nous avons pour la première fois opté pour une défense en zone totale. Avec le marquage individuel, il y a un paradoxe par rapport à l'esprit collectif de notre sport puisque chacun est responsabilisé individuellement et on sait donc directement qui est responsable en cas de but. Il faut maintenant que tout le monde s'adapte au changement important qui vient d'intervenir. Il a l'avantage de rendre concernée toute l'équipe lors des phases arrêtées. On doit dorénavant bouger en bloc et la moindre petite faille dans le mouvement d'ensemble peut être préjudiciable.»

Pour cette première, Vdb et ses copains se sont inclinés avec une circonstance atténuante de taille : «L'exclusion de Defays a forcément pesé dans la balance, d'autant plus que nous n'avons alors pas fermé la porte, comme l'entrée d'Habibou en a attesté.» L'ex-capitaine tubizien veut laisser le temps à la zone : «J'y suis favorable par principe par rapport à l'esprit collectif faisant partie intégrante du foot que j'évoquais. Ce système permet aussi de rappeler avec davantage de fermeté encore que la défense n'est pas seule responsable quand une équipe prend un but sur coup-franc ou coup de coin.»

À titre personnel et en dépit de la faiblesse zébrée précitée, le grand David passe à travers les gouttes des critiques : «Je devais d'abord m'intégrer dans un nouvel univers, ce qui est chose faite. Ensuite, j'ai été bien accepté au sein de l'équipe. Par conséquent, je me sens aussi concerné qu'un autre lorsqu'on encaisse, même si ma responsabilité personnelle n'est pas directement engagée. Pour le reste, je lis très peu les journaux et j'évite de regarder les cotations car je préfère opter pour l'auto-critique, les discussions de groupe et la vidéo afin de me remettre en question, ce qui est pour moi naturel de par mon éducation tant sportivement que dans la vie. Je me comporte d'ailleurs identiquement dans les deux cas. Certains peuvent être de charmants garçons à la ville et de véritables teignes sur le terrain. Pour ma part, je reste le même.»

«Se mettre minable»

Détestant se mettre avant, celui qui est souvent présenté non sans raisons comme un futur Defays admet néanmoins sa satisfaction quant à ses débuts en D1 : «Je vous le concède mais, attention, j'insiste : sans prétention aucune, hein... Je retiendrai toujours que, lors de mon passage à Nancy, Christophe Dessy me répétait sans cesse qu'il fallait constamment "se mettre minable". C'est très important... Dans mon cas, venant de D2, c'était carrément capital! Je ne peux pas encore dire ce que valent mes deux cents matches à ce niveau par rapport à l'élite. Peut-être un ou deux... Il me faudra encore un peu de temps pour faire des calculs d'équivalence.»

(source : actua24.be)

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