mercredi 29 octobre 2008

Jean-François De Sart à Charleroi la semaine prochaine ?

De Sart franchira le pas sous peu

L'entraîneur des Espoirs à la tête d'un club ? Une question de jours…


Décidé, à 46 ans, à donner une nouvelle orientation à son existence, le Liégeois n'attend plus qu'un projet concret.

Les jeux ne sont pas encore faits mais deux mois après d'autres Jeux, tout porte à croire que la silhouette élancée de Jean-François De Sart va bientôt revenir sous les projecteurs de l'actualité.

Hâtivement présenté, ces derniers jours, comme le probable successeur de Dirk Geeraerd à la tête de Roulers, le Liégeois ne peut nier qu'il fait l'objet d'autres sollicitations.

Évidemment, par respect envers Thierry Siquet, n'avouera-t-il pas avoir été contacté par Abbas Bayat, mais il n'en certifie pas moins que « Charleroi ne changera pas cette semaine d'entraîneur. C'est mon petit doigt qui me le dit, nous confiait-il ce mardi. Mais je ne vais pas vous cacher, en revanche, que je suis plus déterminé que jamais à donner une nouvelle orientation à mon existence. À 46 ans, ça me démange de tenter enfin ma chance dans le football professionnel. C'est même pour moi le moment où jamais. Mais à l'heure de débarquer sur le marché, je ne formule aucune exclusive. La seule chose qui m'intéresse, c'est de travailler, sur le moyen terme, dans le cadre d'un projet qui tient la route. »

Ce qui n'était certainement pas le cas à Roulers. « J'ai rencontré, de fait, les dirigeants du SK mais après mûre réflexion, j'ai décidé de ne pas souscrire à leur proposition. Il ne m'intéressait pas de m'engager pour six mois en ne sachant pas quelle orientation allait prendre ce club par la suite, en cas de descente surtout. Le jeu n'en valait vraiment pas la chandelle. Dans l'implacable bataille qui s'annonce pour le maintien, Roulers, dans sa configuration actuelle, n'a pas beaucoup de chance de prolonger son bail en D1. J'ai vu samedi Tubize à l'ouvrage et, très franchement, j'estime que, hormis un peu d'expérience et de réussite, cette équipe n'a rien à envier à ses concurrents directs en bas de classement. Au niveau de la circulation de balle, les Brabançons ont même fait jeu égal avec Westerlo qui est 4e de la compétition. Une fois encore, je crois que notre championnat, de plus en plus fragilisé, fait fausse route en accordant autant de faveurs à une kyrielle de footballeurs étrangers de deuxième zone plutôt que de donner leur chance à des jeunes de chez nous. Il est tout de même symptomatique de constater que dans leur extrême majorité, tous les garçons qui ont brillé aux Jeux sous ma direction n'ont pas éclos en Belgique mais bien dans les pays voisins. »

Et de Sart d'affiner son analyse, cruelle mais réaliste : « Je ne comprends pas un club comme Genk : c'est lui qui dépense le plus d'argent pour la formation et aucun de ses jeunes n'obtient de façon sérieuse sa chance de jouer en équipe fanion. Vendredi, j'ai suivi Standard-Genk dans le cadre du championnat d'Espoirs. C'était une bonne idée d'avoir fait un sort à la compétition des "réserves”, mais on est passé sans transition d'un extrême à l'autre en alignant aujourd'hui en Espoirs des adolescents. J'ai vu par exemple Goreux affronter des gamins de 17, 18 ou 19 ans. Comment un titulaire potentiel d'un club champion de Belgique peut-il encore progresser dans un contexte pareil ? »

La formation, on le sait, constitue l'une des préoccupations majeures de ce papa de deux jeunes standardmen évoluant, en milieu de terrain, dans les nationaux des moins 15 et 13 ans.

« En rentrant de Pékin, j'ai rencontré en tête à tête le président De Keersmaecker et je n'ai pas exclu de prendre du service, à temps plein, à la Fédération où je suis encore sous contrat jusqu'en juin prochain en qualité d'entraîneur des -21. Mais il faut alors que ça en vaille réellement la peine et que l'Union belge me confie de vraies responsabilités, avec des pouvoirs étendus à la clé. »

C'est toutefois plus vraisemblablement sur un banc de touche que devrait s'asseoir Jean-François de Sart.

« Des places, c'est sûr, vont se libérer. J'ai constaté que la saison passée, neuf entraîneurs de D1 avaient été priés de faire leur valise en cours d'exercice. C'est affolant mais les dégâts risquent d'être plus importants, encore, dans les mois qui viennent. Personne ne veut redescendre en D2 en raison des droits télévisés. Voilà pour moi une raison supplémentaire de ne pas m'engager à la légère. J'exigerai un minimum de garanties financières et sportives avant de confier à d'autres collaborateurs les clés de mon agence bancaire. Je n'ai aucun problème à reprendre une équipe de D1 guettée par le maintien si le comité m'accorde au moins deux ans pour y faire mes preuves. Il y a aussi de bons clubs en deuxième division où j'accepterais de travailler pour autant qu'on y adopte un véritable régime professionnel. Je me vois mal oeuvrer avec une équipe de D2 à raison de quatre séances hebdomadaires alors que mon fils aîné s'entraîne sept fois sur la semaine. »

(source : Le Soir)

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