Conférence de presse : Abbas Bayat et John Collins.

Monsieur Collins, vous avez vu le match de Charleroi contre Genk. Qu’avez-vous pensé du Rcsc ?

J’ai vu une équipe avec beaucoup d’envie et de volonté de bien faire. Pour moi, le football, c’est une combinaison : jouer avec le cœur, la tête et les jambes. Pour moi, le football, ça commence derrière avec le gardien, qui joue avec sa défense, balance le ballon au milieu et progresse vers l’avant. Pour moi, c’est ça le beau football. Il faut jouer également pour le public. Offensivement ! Je veux une équipe qui crée des occasions. Quand on n'a pas le ballon, je veux une équipe qui travaille, presse l’adversaire. Cela, c’est très important aussi.

Vous avez déjà travaillé avec Benjelloun. Que pensez-vous de ce joueur ?

J’ai travaillé une saison avec Benjelloun, à Hibernian. Il a fait quelques super prestations pour nous. C’est un joueur qui a beaucoup de talent. Mais, je lui ai déjà dit qu’un bon joueur de football, ce n’est pas que le talent. Il faut beaucoup travailler, transpirer. Benji est un grand technicien. J’espère qu’il va encore progresser.

Quelle est votre connaissance du foot belge ? Par rapport à cette connaissance, quelles ambitions avez-vous pour Charleroi ? On sait que le Président était très ambitieux en début de championnat…

Je ne connais pas très bien le foot belge, mais j’ai vu le Standard et Bruges cette année en Coupe d’Europe. C’est du foot de bonne qualité, de haut niveau. J’ai parlé pas mal avec le Président et Mogi Bayat. Je connais leurs ambitions, leurs motivations, leur enthousiasme. Après 5 minutes de discussion avec eux, on a compris que ce sont des personnes qui aiment le foot. Moi, je suis un jeune entraîneur qui adore également le foot et qui adore son boulot. Si on travaille comme cela, tous dans le même sens, on peut réussir. On verra… Je ne suis pas un magicien, mais je veux progresser et jouer du beau football.

Monsieur Bayat, quelle est la durée du contrat du nouvel entraîneur ? Que va devenir T. Siquet ?

Je pense que Thierry va quitter le Sporting de Charleroi.
La durée de contrat de Monsieur Collins est «de la cuisine interne». Ce qui est important, ce sont les performances de l’équipe. Il vaut mieux penser à cela qu’à la durée de contrat.

Le reste du staff ne change pas ?

En effet. La seule chose que nous avons faite pour le moment : c’est remplacer Thierry Siquet. Monsieur Collins a déjà rencontré le staff. On verra dans les jours qui suivent, s’il faut changer quelque chose. Il vient en tout cas avec son ami. Il va rencontrer toutes les personnes et proposera ses idées et sa vision de l’équipe sportive pour l’entraînement.

Monsieur Collins, le mercato arrive. Avez-vous déjà des idées de renforts éventuels pour le Sporting ?

Je vais voir le groupe s’entraîner cette semaine. Je vais voir le match samedi. Si on a besoin de bons joueurs, on en discutera par la suite, avec le Président.

Vous donnez le premier entraînement demain, à Marcinelle ?

On travaille effectivement demain.

Pourquoi avez-vous opté pour Charleroi ? Qu’est-ce qui vous a poussé à venir à Charleroi ?

J’ai parlé avec mon agent, qui m’a dit que le Président et Mogi voulaient me rencontrer. Puis, j’ai discuté avec eux deux. J’ai conclu que c’était un bon défi, un bon challenge pour moi. J’ai joué en France, en Écosse et en Angleterre. J’ai commencé le travail d’entraîneur en Écosse, donc je rencontre un nouveau challenge.

Monsieur Bayat, qu’est-ce qui vous a incité à choisir Monsieur John Collins plutôt qu’un entraîneur français ou belge ?

D’abord, j’ai toujours cherché des jeunes qui avaient des idées tout à fait nouvelles et innovantes. J’ai cherché quelqu’un qui a de l’énergie et qui peut aller de l’avant. Il y a des années que je pensais avoir un système de jeu plutôt anglais. On est arrivé à un moment où un entraîneur était libre et où on avait besoin de remplacer le nôtre.J’espère qu’on va arriver à jouer de la manière la meilleure avec le talent et le physique que nous avons dans l’équipe. On va montrer un nouveau visage, un autre visage du foot que celui qu’on est habitué de voir en Belgique.

Vous avez déjà des objectifs précis pour le deuxième tour ?

L’objectif, c’est de gagner le maximum de points possibles. Aujourd’hui, c’est pour moi le point de départ d’un voyage spectaculaire !

Monsieur Collins, vous avez parlé avec Benjelloun ?

J’ai rencontré l’effectif maintenant… 5 minutes avant d’arriver ici. J’ai dit bonjour. Je les reverrai, demain matin.

Président, Tim Smolders a rempli un rôle important dans ce club. Il part. Est-ce que vous comptez le remplacer ? De même, doit-il y avoir un renfort au niveau du back gauche ?

Cela va dépendre de beaucoup de choses. Diallo vient d’être blessé, voilà une semaine.On va réfléchir à tout cela. Le jeune joueur qui a joué à Genk n’était pas mauvais du tout pour un joueur de 16 ans… Finalement, durant et après la trêve, on va voir comment cela va se passer. Mais d’abord, il y a la rencontre contre Dender.

Monsieur Collins, la trêve arrive. Peut-être est-ce le moment idéal pour avoir du temps pour aborder le deuxième tour ?

Sans doute. On va travailler cette semaine. J’espère gagner samedi. Puis ce sera le stage qui est un «training» très important avec des entraînements le matin, le soir, les après midi... J’espère débuter la deuxième partie du championnat au top, dans un bon timing.

Question plus personnelle : vous arrivez ici seul… ou avec femme et enfants ?

Pour l’instant, j’arrive tout seul. Ma femme et mes trois enfants restent en Écosse Ils sont à un âge important pour l’école. Ils viendront les week-ends. J’espère que dans le futur, ils viendront «plein time». Mais l’école, c’est important. Il y a un aéroport facile pas loin… (rires)

Vous avez déjà eu le temps de visiter la ville ?

Pour moi, le plus important, c’est le stade et les terrains d’entraînement !

Il y a un pub irlandais en ville...

Je n’aime pas l’alcool. Je dois être le seul Écossais qui n’aime pas ça.

Abbas Bayat : Les vrais Britanniques sont Ecossais ! D’ailleurs, savez-vous que presque tous les meilleurs entraîneurs en Angleterre sont… Ecossais ?

(source : rcsc.be)