lundi 1 décembre 2008

«L'entraîneur doit se sentir seul»



Smolders se souvenait : « C'était au Mambour, déjà contre Waregem et face à Bossut, que j'avais raté notre dernier penalty en mai 2007. Quand j'ai vu qu'il partait du même côté, j'ai placé au milieu.»

Au vu de la prestation lamentable dans tous les secteurs de jeu de Zèbres alignés en 4-3-3 et avançant, hormis le remplacement de Chakouri par Defays, le même onze de départ que celui ayant maté Tubize en 2e mi-temps, personne ne s'éternisa sur ce fameux penalty. Et si Mogi Bayat tenta de parler de tournant du match à propos de celui obtenu par le Essevee, pour ainsi dire personne n'y prêta attention...

Smolders résuma le sentiment unanime : « Celui que nous avons obtenu était aussi léger que celui-là. Comme contre Tubize, nous avons attendu la mi-temps pour réagir (NDLR : ah?) mais ça n'a pas marché (NDLR : comme à Mouscron). Nous devons tous dire merci à Bertrand d'avoir limité les dégâts. Notre faillite ne peut être que mentale.»

Defays lui emboîtait le pas : « Tout le monde ne tire pas dans le même sens. Quand on prend quatre buts, les regards se tournent immanquablement vers la défense mais le problème est général. Contre Tubize, nous avions réagi. C'est bien mais ne faudrait-il pas plutôt penser à agir directement? Depuis le début, certaines personnes se posent des questions au sujet de l'entraîneur. On a déjà prouvé que nous étions tous derrières lui mais, là, il doit se sentir bien seul.»

C'était effectivement le cas. Et quand un entraîneur commence à lâcher ses joueurs ainsi, ce n'est jamais bon signe : «On a vu un très bon Charleroi... les dix premières minutes. Pour le reste, même si je ne cite pas de noms normalement, à part Laquait, tous les autres sont passés au travers. Si on en prend six ou sept au vu de la deuxième mi-temps, c'est le même. On a offert quatre cadeaux. Le premier, tout le monde l'a vu. Pour le deuxième, je me demande encore pourquoi on (NDLR : Vandenbroeck) fait une faute alors que nous sommes à trois autour du porteur de ballon. Cela dit, comme l'a souligné mon collègue, cela ressemblait à de la compensation car les deux penaltys étaient peu évidents. Ensuite, on se fait avoir sur deux phases arrêtées alors que chacun avait été bien prévenu. Nous avons craqué physiquement et mentalement.»

Le Hutois préféra ne pas disserter sur sa situation perpétuellement délicate avant de lâcher : « Il y aura sans doute beaucoup de blessés... mentalement en début de semaine!» Hier matin, seuls Théréau, Camus et Smolders avançaient de menus bobos et on notait surtout que le traditionnel congé du lundi était supprimé.


(source : actu24.be)

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