lundi 8 décembre 2008

Réactions d'après match des entraineurs.



Peter Maes, votre équipe n’avait plus gagné depuis le mois de septembre. Est-ce que saint Nicolas était malinois, ce soir ?

Je pense que ce n’est pas un cadeau de saint Nicolas si on gagne aujourd’hui, car nous avons très bien joué. On a tout fait pour contrôler le match pendant 90 minutes. Et réaliser cela à Charleroi, ce n’est pas rien. C’est très bon pour mon équipe.

Malines est une équipe qui réussit mieux à domicile et qui est plus en difficulté quand elle évolue en déplacement…

Oui, mais nous avons eu beaucoup de malchance et de blessures cette année. A présent, nous jouons avec la même équipe depuis trois ou quatre matches et les automatismes viennent. Cela s’est vu aujourd’hui : nous essayons d’évoluer de la même façon à l’extérieur qu’à la maison. On veut faire le jeu… et on fait le jeu.

Et Peter Maes est toujours aussi actif en bordure de terrain. Votre coaching est un peu similaire à un coaching de basket ball…

C’est vrai. Je suis un entraîneur qui travaille avec son équipe. C’est dans mon caractère. On voit que tout le monde est ensemble sur le terrain.

Dunkovic avait réalisé un très bon match contre le Standard. Cette semaine, c’est Mununga qui s’est mis en évidence…

Oui, mais je pense qu’il faut souligner le travail de toute l’équipe, qui a très bien joué. Plusieurs joueurs peuvent faire des «extra». La semaine passée, c’était Dunkovic; aujourd’hui, c’est Mununga… et j’espère que ce sera encore un autre joueur contre le Germinal Beerschot. J’espère surtout qu’on continue à très bien jouer collectivement, car c’est le plus important. C’est important que les individualités jouent bien, mais l’essentiel reste le collectif.

Il y a le collectif, mais aussi ce formidable public malinois. Aujourd’hui, environ 1000 supporters avaient fait le déplacement pour véritablement vivre le match avec son équipe… et porter son équipe.

Oui, mais cela vaut pour Charleroi aussi. Ils ont aussi un très bon public. Je suis heureux que malgré une situation difficile, les supporters de Malines soient tout le temps là. C’est quelque chose d’important pour un groupe qui est jeune.

Thierry Siquet, j’ai parlé tantôt de "saint Nicolas malinois"… la transition est facile : pour Charleroi, c’était le Père Fouétard. La déception est grande. Les Zèbres restaient sur une série de résultats corrects à domicile. Aujourd’hui, à part pour l’entame du match, c’est Malines qui a dominé et qui avait les clés du jeu.

C’est vrai, après l’entame du match, je croyais qu’on avait fait le plus difficile en ouvrant la marque. Malheureusement, nous sommes retombés dans des travers bien connus. Il est vrai qu’on s’attendait à affronter une équipe de Malines agressive dans le bon sens du terme, comme elle l’avait été la semaine passée contre le Standard. Ils avaient fait un très bon match. Mais, à domicile, nous étions obligés de faire quelque chose. On a éprouvé des difficultés, mais après avoir pris l’avantage à la marque, je pensais que ce but allait nous donner confiance. Malheureusement, on voit que certains joueurs sont en manque de confiance et il est difficile de trouver des solutions adéquates.

Donc, selon toi, cela se passe essentiellement dans la tête. La préparation des joueurs n’est pas critiquable, les entraînements sont bien donnés… c’est essentiellement un manque de confiance, un manque d’envie, peut-être ? Est-ce cela le problème que tu diagnostiques ?

Je n’ai pas parlé de manque d’envie, mais j’ai dit que c’était un manque de confiance. Ce n’est pas du tout la même chose. Je crois que l’envie était là. La confiance fait partie intégrante du football et quand on l’a perdue – pour diverses raisons – cela donne un match très difficile. Certains joueurs ont du mal à s’exprimer totalement, par rapport à leur valeur réelle.

Si on considère la position actuelle du Sporting au classement, on constate que nous avons 18 points aujourd’hui et que nous n’en avions que 20 à la fin du premier tour, la saison passée. Il reste encore deux matches et 6 points à prendre… C’est plutôt la manière qui interpelle, qui déçoit. Le Sporting est-il vraiment à la place qui est la sienne au classement, selon toi ?

Si le Sporting est à sa juste place, je n’en sais rien. Je peux juste dire qu’il nous manque quelques points que l’on aurait pu prendre en début de saison, à un moment où nous jouions vraiment très bien. Depuis lors, il y a des petits grains de sable qui sont venus se mettre dans l’engrenage. Voilà… mais on oublie un peu vite qu’il n’y a pas si longtemps, nous avons été gagner au Standard et nous avons fait match nul contre Bruges, en les dominant de la tête et des épaules. On voit que la confiance va et vient très très vite. Il est vrai que c’est quelque chose de bizarre, car c’est comme ça depuis longtemps. Mais on essaye de travailler et de sortir la tête de l’eau. Lors des dernières prestations – surtout à Zulte, car nous avons eu un sursaut d’orgueil et une belle réaction face à Tubize – on constate qu’il y a l’envie, mais pas cette confiance qui ferait la différence à certains moments. Quand vous menez 1-0 à domicile, normalement vous avez le match en main. Nous, c’est le contraire… on commence à reculer et à laisser jouer l’adversaire.

Des nouvelles de la blessure de Diallo ?

Le premier diagnostic est assez pessimiste : on craint pour les ligaments du genou. Le docteur, en faisant les premiers tests, n’était pas très optimiste.

La semaine prochaine, on se déplace à Genk. C’est toujours un gros match. On y a va donc sans Diallo et sans de nombreux joueurs suspendus : Sbai, Orlando et Chakouri. Il reste des joueurs dans le noyau, bien sûr… mais cela rend la tâche encore plus difficile.

Oui, il y aura plusieurs suspendus pour se rendre à Genk. On avait dix joueurs menacés et il y en aura quatre qui seront suspendus, puisqu’il faut encore ajouter David Vandenbroeck à votre liste. Cela fait beaucoup. Il va bien falloir essayer de trouver des solutions.

La question qu’on ne peut pas ne pas te poser : seras-tu toujours là la semaine prochaine ?

Je ne peux rien vous répondre de plus que ce que je dis depuis le début. Ce n’est pas moi qui décide. Si mon patron décide autre chose… c’est tout. Je crois qu'il n’y a rien d’autre à dire sur le sujet.

(source : rcsc.be)

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