lundi 26 janvier 2009

JC n'a toujours rien ressuscité



Sans compter le dernier match du premier tour face à Dender, alors qu'il venait à peine de prendre les rênes, le coach écossais déniché par les Bayat a enregistré une élimination en Coupe et deux défaites en championnat. À domicile contre Westerlo (en supériorité numérique) et donc samedi à Roulers (en infériorité numérique). Le décrié Siquet est parti. JC est arrivé, annoncé comme un messie, et les Zèbres se retrouvent désormais aux portes de la lutte pour le maintien avec trois petites unités à peine de plus que Tubize, le premier barragiste. Pour quelles raisons les Carolos en sont-ils là en ce début d'année 2009?

1. Le manque de réalisme. Tant offensif que défensif. Samedi, au Schiervelde, Charleroi aurait pu faire basculer le match en sa faveur après avoir égalisé. Mais Sergio a tapé la transversale tandis que Iajour et Habibou (qui ne partiront pas en vacances ensemble, voir par ailleurs) ont décidément tendance à jouer leur carte perso au point de gâcher des possibilités intéressantes. Au-delà de ça, le Sporting manque cruellement de présence devant. Et ce n'est sans doute pas Théréau ou Orlando qui vont modifier ce constat. Défensivement, ce n'est pas mieux. Les trois derniers adversaires de Charleroi ont chacun eu une foule d'occasions. Les erreurs et errements défensifs se multiplient.

2.L Le coaching. Pas de bonne formule. Après avoir tenté un 4-3-3, John Collins en est déjà revenu à un 4-4-2 avec Mujangi Bia comme second attaquant. Le nouvel entraîneur des Zèbres avait annoncé du spectacle, des résultats et un jeu rapide au sol «à la Arsenal», selon les termes de son président. Rien de tout cela pour l'instant. Ou alors, cela va prendre (trop) longtemps. Dans son coaching en match, John Collins a surpris par deux fois. Au Cercle, en n'anticipant pas la sortie d'un Chabaud mal en point, ce qui allait l'obliger à effectuer trop vite son troisième changement alors que les prolongations se profilaient à l'horizon. Et à Roulers, en faisant monter Théréau tandis que l'urgence était plutôt à la réorganisation de l'équipe après l'expulsion de Vandenbroeck.

3. Le physique. De ce côté-là non plus, les Zèbres ne sont pas au point. Évidemment, l'excuse du match à rallonges au Cercle était faite pour s'en servir. Mais comment expliquer qu'au sortir d'un stage «intensif» en Turquie, certains joueurs soient aussi peu au point au niveau de leur condition physique? Iajour ne parvient toujours pas à jouer plus d'une demi-heure à plein régime (le terme est peut-être mal choisi). Chakouri est trop vite à court de souffle. D'autres ne sont en tout cas pas armés pour soutenir le rythme qu'impose la philosophie de jeu de leur entraîneur. Charleroi manque donc de coffre. De gabarit aussi, visiblement. Notamment dans l'entrejeu et surtout si les Zèbres doivent désormais livrer des matches «de guerrier» pour le maintien.

4. La mentalité. Pourquoi le Sporting serait-il incapable de réaliser à Roulers ce que Westerlo a fait au Mambour une semaine plus tôt? On n'a toujours pas vu une véritable «équipe» carolo cette saison. John Collins, qui attend du «fighting spirit» a bien dû constater samedi que ses joueurs étaient souvent «seconds sur la balle». D'autres indices, comme la phase loufoque du botté du penalty ou la seconde carte jaune de Chakouri, dénotent d'un état d'esprit inadéquat.

(source : actu24.be)

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