mardi 17 février 2009

"Je veux une explication"


David Vandenbroeck, envoyé en tribunes dimanche par John Collins, en a gros sur la patate. Il ne comprend pas ce qu'on lui reproche.

David Vandenbroeck, Charleroi l'avait déjà transféré il y a plus d'un an. Tubize, son employeur de l'époque qui jouait alors la tête en D2 avait refusé de laisser partir son défenseur central avant le mois de juin. Ce qui n'a pas empêché le jeune homme de 23 ans de digérer en quelques semaines le passage de la D2 à l'élite. À tel point que non seulement, il n'a loupé qu'un seul match (suspendu), mais qu'en plus, il a vite été considéré comme le seul élément sauvant un peu du marasme la campagne de transferts carolo (Benjelloun, Iajour, Bendamou, Makiese,...). Mais depuis deux semaines, le Brabançon tombe de haut. Au Cercle de Bruges, il avait dû céder sa place (dans l'axe, côté gauche) à Torben Joneleit, «le» transfert hivernal de John Collins. Dimanche face à Anderlecht, c'est carrément dans la tribune qu'il s'est retrouvé. De quoi se poser des questions...

David, quand avez-vous appris que vous étiez écarté pour la venue d'Anderlecht?Dimanche, avant le match. Je ne m'y attendais pas du tout. Comme la semaine précédente, l'équipe avait pris un point au Cercle sans moi, je savais que je serais peut-être réserviste. Mais de là à ne même pas être sur la feuille de match!

Le coach vous a-t-il donné une explication?Non. Je sais qu'il estime que je ne suis pas assez à l'aise sur mon pied gauche. Dimanche, il a aussi dit qu'il préférait ne pas avoir de stopper sur le banc (NDLR : une nouveauté étonnante...). Ça me paraît un peu vague. Ce n'est évidemment pas à moi de composer le dug out, mais je constate que sur le banc, il y avait deux jeunes et trois médians défensifs.

Comment avez-vous réagi sur le moment?La stupéfaction passée, je suis allé faire l'échauffement au cas où il y aurait eu un blessé, puis je suis allé prendre place en tribunes. Là, les gens n'ont pas arrêté de me demander si j'étais blessé... Je devais chaque fois expliquer que non. J'ai dû prendre sur moi pour ne pas filer à la maison.

Mais que se passe-t-il, en fait?Je n'en sais rien! J'estime avoir bien fait mon boulot jusqu'ici. Passer en quelques jours du statut de titulaire habituel à... plus rien du tout, c'est dur. C'est même violent. Je n'ai pas voulu réagir à chaud. Mercredi, j'irai demander des explications au coach. En espérant en recevoir qui tiennent la route.

Après le 2-5 face à La Gantoise, John Collins avait mis une caméra derrière votre but. Vous étiez visé dans le débriefingen images du lendemain ?

Même pas! D'autres défenseurs ou les médians en ont pris pour leur grade, pas moi. J'avais juste eu droit à un petit reproche sur une phase défensive où le coach estimait que je devais me poster à gauche et pas à droite de mon opposant. Non, je ne sais même pas si je suis écarté pour des raisons sportives, finalement.

Il n'y a jamais eu de problèmes avec vous?Non. Je ne suis pas du genre à me disputer à l'entraînement, à arriver en retard ou à vouloir mettre une dérouillée au coach.

Votre concurrent, Torben Joneleit, est un joueur amené par John Collins...C'est un garçon que j'apprécie. Un très bon joueur...

Vous avez discuté avec vos coéquipiers?Pas spécialement. Et puis d'autres comme Miceli, Defays ou Chabaud étaient très déçus, eux aussi (NDLR : d'être sur le banc). Puis pour le moment, avec le bilan de 1/15, ce n'est de toute manière pas évident.

Et si votre situation perdure?Je n'ai jamais été une pomme pourrie ou un fouteur de merde. Je continuerai à travailler à fond. Mais c'est pour cela aussi que j'aimerais qu'on m'explique et savoir dans quelle direction je dois bosser. Je parlerai aussi de ma situation avec Mogi Bayat. Je ne suis peut-être pas un joueur top... mais pas un flop, non plus. Il y a quelque temps encore, on me prédisait un parcours à la Defays. Je pensais avoir fait le bon choix, sinon, je serais resté à Tubize.


(source : actu24.be)

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