mardi 24 mars 2009

La bonne... affaire Oulmers




Après cinq mois d'indisponibilité due à une blessure au genou, Majid Oulmers est redevenu une pièce maîtresse du Sporting.

Ce la ne peut pas être un hasard. Et encore moins quand on voit sa prestation de dimanche soir face au Standard. Depuis que Majid Oulmers est de retour aux affaires, Charleroi n'a enregistré qu'une seule défaite (0-1 face à Anderlecht) pour trois matches nuls et deux victoires. Blessé au genou à la fin août, le médian franco marocain qui a repris la compétition en février a participé au redressement des Carolos version John Collins, au même titre que les " vrais " nouveaux du mercato que sont Grégoire et Guédioura.
Oulmers l'a par ailleurs répété avant-hier soir, il a pris cette heureuse habitude de scorer face aux ténors. Et pas pour des prunes ! S'il attend de marquer contre le FC Bruges (chez qui le Sporting se déplace dans quinze jours), ses goals ont déjà rapporté gros, dans un passé lointain ou plus récent. " À part un nul contre La Gantoise, on avait battu Anderlecht, Genk et maintenant le Standard. C'est comme ça, c'est le destin. "

" Quel projet sportif pour la saison prochaine ?
" Un destin qui a fait de lui un Carolo au long cours. " C'est ma sixième saison chez les Zèbres. À deux reprises, alors que j'étais dans une bonne phase, je me suis blessé. Cela m'a sans doute empêché d'être transféré. Je ne regrette rien, c'est comme ça, c'est la vie. Et voici deux ans, j'avais parlé avec les dirigeants du Standard, mais de leur côté, ils n'avaient pas trouvé d'accord avec Charleroi (NDLR : qui avait levé une option et prolongé le contrat de son gaucher jusque 2010). Là, en fin de saison, il me restera une année de contrat. Oui, on dit souvent que c'est le moment pour partir. Mais je n'en sais rien. Je vais sûrement rencontrer les dirigeants. Il faudra voir aussi le projet sportif. Voir si l'entraîneur actuel va rester. En fait, il y a eu des erreurs qu'il faut absolument ne plus répéter ".

Mais en attendant, si l'ancien joueur de Lens et d'Amiens poursuit sur sa lancée, il va, à 30 ans, attiser de nouvelles convoitises. Contre le Standard, il a livré une prestation impressionnante. Même si Laszlo Bölöni, le coach des Liégeois, le cita parmi les joueurs (Guédioura, Chakouri,...) ayant fait preuve d'une " agressivité à la limite ". " Je n'ai jamais blessé personne ! réagit Magic Oulmers. Dimanche soir, le Sporting en voulait plus que le Standard, c'est tout. Quand on est milieu défensif, on est fatalement amené à faire des fautes. J'en ai peut-être fait deux pour casser le jeu, mais c'est normal. Notre adversaire n'était pas en reste. On se rend compte que les Standardmen ont joué en Coupe d'Europe et qu'ils ont engrangé de l'expérience. Ils savent faire des petites fautes vicieuses ou... intelligentes, c'est selon. Mais nous, on ne chipote pas là-dessus. "

Le clin d'oeil d'Onyewu
D'ailleurs, le match, malgré la tension et l'ambiance électrique dans les gradins, est resté correct. Et si il y a trois ans, lors du même derby, Oulmers s'était battu avec Onyewu, on n'en est pas arrivé là cette fois-ci. " L'Américain m'a fait un clin d'oeil à la sortie des vestiaires avant le coup d'envoi : "Pas de bagarre aujourd'hui, hein". Je l'aime bien, c'est un compétiteur, comme moi. "

Même si une vingtaine de centimètres et une trentaine de kilos les séparent. " Malgré mon poste, ma taille (NDLR : 1m72) ne m'a jamais posé de problèmes. Il faut savoir jouer autrement face à des grands gabarits. Ceci dit, si je ne suis pas très grand, cela ne m'empêche pas d'être costaud. Mes longues indisponibilités (NDLR : un an pour une blessure à la cheville, 5 mois pour le genou) m'ont donné l'occasion de travailler en salle de musculation. "

Quand on disait que le Sporting était plus solide...

(source : Vers l'Avenir)


"Il fallait jouer malin !"

Majid Oulmers devait compenser les différences de gabarit

Et pas seulement parce qu'il inscrivit le but. Majid Oulmers fut le roi incontesté du match de dimanche soir.

"Nous avons gagné tous ensemble en faisant preuve d'une grande solidarité", estime-t-il. "Depuis un mois et demi, les bons signes ne trompaient pas. Ce qui nous importait, ce n'est pas de vaincre les champions et candidats à leur propre succession, mais de récolter les trois points qui nous permettaient de maintenir un écart appréciable avec nos poursuivants."

L'affrontement - car c'en fut un - entre Zèbres et Rouches a, en tout cas, tenu toutes ses promesses. Il s'avéra intense parce qu'indécis, engagé, voire achar- né. Lazslo Bölöni laissa entendre que certains Carolos avaient précisément montré un peu trop de cœur à l'ouvrage.

L'entraîneur roumain visait notamment le médian marocain : "Je n'ai jamais eu l'intention de blesser qui que ce soit et cela ne s'est d'ailleurs jamais produit. Étant donné que nous devions exercer un pressing très haut, nous devions nous armer d'une certaine agressivité. Mais celle-ci a toujours été saine. J'essaie de jouer le ballon et je dois me battre pour en prendre possession."

Il est vrai que Majid Oulmers devait compenser la différence de gabarit avec Oguchi Onyewu. Un adversaire direct qu'il connaît bien : "Nous avions eu un heurt lors d'un match Sporting - Standard d'il y a trois ans. Nous nous sommes retrouvés très sportivement. Le défenseur américain m'a même adressé un clin d'œil juste avant le coup d'envoi. Face à un joueur dégageant une telle puissance qui, de surcroît, affiche un excellent timing, il faut jouer malin !"

Notre homme en a vu d'autres...


(source : dhnet.be)

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