lundi 23 mars 2009

Réactions des entraineurs.



Mre Deprez

Monsieur Bölöni, bonsoir. Pensiez-vous que l’équipe du Sporting de Charleroi avait une telle qualité?

L. Bölöni

[Visiblement contrarié] Vous désirez vous entretenir avec moi en particulier? Alors ce sera après la conférence de presse. Non. Laissez poser les questions aux journalistes…

Mre Deprez
Bon, on peut faire comme ça…

[silence]

Un journaliste dans l’assemblée

Quelle est votre analyse du match?

L. Bölöni

C’est un match, à mon avis, bien équilibré. Un match où l’engagement physique et la détermination étaient importants. Nos adversaires ont démontré des qualités de volonté et de détermination… aussi des qualités physiques très intéressantes. Ils ont réussi à exploiter – je ne dirais même pas une occasion – une situation. Ce que l’on n'a pas pu faire. Ils ont aussi raté des occasions… mais j’ai envie de dire que si on tient compte des grandes occasions – il y en a eu 3 ou 4 – je crois qu’on aurait dû arracher le match nul. Je suis obligé de féliciter nos adversaires. Ils ont bien travaillé pour leur victoire.

Un journaliste
Qu’avez-vous dit aux joueurs, après le match?
L. Bölöni

Qu’il faut continuer, que tout n’est pas fini, qu’il reste encore des matches à jouer. On doit encore impérativement gagner des points pour mettre la pression sur ceux qui sont devant nous et sur ceux qui sont derrière nous.

Un journaliste

Vous n’aviez pas l’air heureux de l’arbitrage de Monsieur Verbist, dans votre interview pour la télévision…

L. Bölöni

C’est mon sentiment. Je peux me tromper. Je n’ai pas fait l’analyse du match. Mais je crois que la détermination de nos adversaires en première mi-temps a frôlé les limites de l’agressivité – de l’agression – dans le mauvais sens du terme. L’arbitre a trop laissé faire cela. Il n’était pas assez opportun pour empêcher cela. C’est mon avis et c’est tout.

Un journaliste

L’état du terrain n’était pas de nature à servir les intérêts techniques de Charleroi, ni ceux du Standard d’ailleurs…

L. Bölöni

Moi, je pense sincèrement que c’est plutôt un avantage pour Charleroi. Et même, je dirais que ce n’est peut-être pas par hasard. Un terrain ne peut-être dans cet état que pour deux raisons. La première raison, c’est que ce genre de terrain favorise une équipe qui veut jouer un football physique. Si ce n’est pas ça, la deuxième explication est que le club ou la Ville – je n’ai aucune idée de qui entretient ce terrain – se fout royalement de la qualité de la pelouse. C’est dommage pour les «super stars» et le public de Charleroi d’avoir ce champ de patates.

Mre Deprez

[Amusé] On se rallie tous à ce dernier commentaire, mais l’explication est un petit peu plus compliquée. Il y a un Conseil communal demain soir, je vais relayer votre remarque…

Une dernière question, si vous le permettez. Vous avez un gros match dans quinze jours contre le Germinal Beerschot. Ce n’est pas la défaite d’aujourd’hui qui va arrêter le Standard, ni entamer sa motivation et sa volonté?

L. Bölöni

Vous avez posé la question et répondu en même temps…

Mre Deprez
Merci pour vos réponses et merci pour votre sourire.




Mre Deprez

Monsieur Collins, c’était peut-être, ce soir, «le match référence» que vous attendiez. Un match qui récompense la progression de toute l’équipe (qui réalise 5 bons matches consécutifs). Les trois points sont particulièrement importants.

J. Collins

Ces trois points sont très très importants pour nous. On mérite la victoire depuis quelques semaines. On n’a peut-être pas eu beaucoup de chance avec ces matches nuls. On a raté des occasions et il y a eu des penalties refusés, des buts refusés. Ce soir, je suis très content du groupe. On a bien bossé. L’attitude, l’état d’esprit était magnifique de la première à la dernière seconde. On a peut-être un peu de chance, car ils ont eu quelques occasions en deuxième mi-temps. On a bien défendu avec toute l’équipe. Je félicite aussi mes deux attaquants pour le travail qu’ils ont effectué pour l’équipe. C’était vraiment super. Avec l’état du terrain, c’était impossible de jouer un bon football. Je suis pourtant un coach qui préfère le jeu au sol. Je ne prends pas beaucoup de plaisir à voir une équipe qui joue long, mais sur un terrain pareil on n’a pas le choix. Malheureusement. J’espère que la saison prochaine nous aurons un terrain bien meilleur parce qu’en première division, les joueurs mérite une meilleure qualité.

Mre Deprez

Le tifo des supporters de Charleroi disait «Fight or die! ». C’est exactement ce que l’équipe a appliqué aujourd’hui… et qu’elle applique depuis 4 ou 5 matches. On retrouve un Sporting de Charleroi avec des valeurs de solidarité et de combat. Avec un coach écossais, ce n’est sans doute pas un hasard…

J. Collins

Pour moi, dans le football, le plus important est la technique et le mouvement. Mais, c’est vrai, sans l’attitude, sans l’état d’esprit, rien n’est possible. Aujourd’hui, on va parler de l’esprit. C’est sûr, ce soir on avait ça… mais, moi, je veux davantage que ça. On y arrivera, petit à petit.

Mre Deprez

Cette victoire va «décontracter» le groupe, avant un gros match dans quinze jours…

J. Collins

Moi, je ne suis jamais stressé. J’espère que mes joueurs ne sont pas stressés non plus. Plutôt que de regarder derrière nous, je suis un coach qui préfère garder toute son énergie pour l’équipe et pour les entraînements. A présent, j’ai un groupe qui est très solide. Quand je suis arrivé, j’ai vu beaucoup d’individualités. Maintenant, ce n’est plus «individuel» sur le terrain. C’est un effectif qui travaille pour le collectif.

Mre Deprez

Un joueur comme Majid Oulmers a été exceptionnel ce soir: il marque, il fait la différence et, défensivement, c’est encore lui qui se bat pour sauver un ballon sur la ligne. C’est vraiment un joueur du collectif et qui est sublimé par le collectif…

J. Collins

Oui, mais je préfère ne pas parler des individualités ce soir. La victoire n’est pas le fait d’un, deux ou trois joueurs, mais bien de tous les joueurs qui sont montés sur le terrain. C’est vrai, Majid a marqué et a fait un excellent match, mais je félicite également tout l’effectif.

Un journaliste

Monsieur Bölöni vient de prétendre que l’état du terrain jouait en faveur de Charleroi. C’est aussi votre avis?

J. Collins

Oui. C’est vrai… mais uniquement parcequ’on a l’habitude de jouer sur ce terrain. Depuis janvier, depuis que je suis arrivé, on joue sur ce terrain toutes les deux semaines. Dans ce sens, oui, on peut dire que c’est un avantage. Mais pas parce qu’on veut se limiter à jouer un jeu physique et balancer de longs ballons, car cela ne sera jamais mon objectif. Jamais…

(source : rcsc.be)

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