lundi 11 mai 2009

Le crépuscule rêvé pour Defays




Après une minute de silence parfaitement respectée en mémoire de la maman de Grégory Dufer, les Zèbres montrèrent directement de quel bois ils comptaient se chauffer à des Limbourgeois manifestement déjà préoccupés par leur prochaine finale de Coupe. En disposant de Genk pour la sixième année d'affilée au Mambourg, les Carolos ont assuré leur maintien par eux-mêmes, ce qui clôt positivement une saison délicate. Si Grégoire fut à nouveau décisif (celui-là a franchement plus qu'un pied dans le sauvetage), il revint à Théréau et à Mujangi Bia d'enfoncer le clou en guise de revanches sur des situations personnelles difficiles. Dans les deux cas, Camus les y aida bien...

On eut ainsi droit au scenario parfait pour permettre à Defays de faire ses adieux de la plus belle des manières à un club qu'il servit admirablement durant dix ans. Le compteur du Namurois affiche 287 matches parmi l'élite.
« Cinq minutes, cela m'a suffi »

Ému comme un gamin par les gestes d'amour émanant de toutes les composantes du club et du public, Frank fut le dernier à quitter la pelouse. Ses sanglots ravalés et se disant à la fois heureux, soulagé et... triste, il confia : « Tout ça était vraiment très chouette. Après une discussion avec l'entraîneur, je savais que je ne commencerais pas. Ce n'était pas grave, d'autant plus que tout s'est passé impeccablement pour l'équipe comme pour moi. Ces cinq minutes de jeu (NDLR : avec le brassard, que lui donna Guédioura) m'ont donc largement suffi. Je ne m'attendais pas à ce que l'équipe me fasse une fête pareille (NDLR : fleuri par Kere, il fut porté en triomphe avant d'être assailli par des jeunes du club). Tout était vraiment réuni pour que je parte en beauté. J'ai été très touché par toute l'affection reçue. C'est une très belle fin de carrière carolo... Essayons maintenant de ramener quelque chose de Dender pour finir ! »

Pour sa part, John Collins ne quittera donc pas Charleroi sur une relégation : « Voilà un travail bien mené, surtout en deuxième mi-temps. J'ai apprécié notre prestation et particulièrement le fait d'avoir marqué tous nos buts du côté de nos supporters. C'est super pour eux ! Même si je n'ai jamais été stressé, on va pouvoir profiter d'une semaine de travail un peu plus calme avant notre dernier devoir. Il n'est pas question de tout relâcher, même si je ne cache pas qu'on va préparer le déplacement à Dender en étant cool. »

Le dernier enjeu pour les Zèbres, si tant est qu'on puisse parler d'enjeu véritable, sera donc d'arbitrer la lutte pour éviter le dernier fauteuil de barragiste. De la même manière que, sur ce qu'on a vu de Genk avant-hier, le Standard peut nourrir quelques craintes avant le déplacement d'Anderlecht à la Cristal Arena, Courtrai a aussi quelques petits soucis à se faire...

(source : actu24.be)


"Tout était rassemblé"

Frank Defays n'oubliera jamais ses adieux au Mambourg

Frank Defays a bien dormi, merci pour lui.

Le capitaine des Zèbres a rejoint le stade dimanche matin alors qu'il avait encore la tête dans les étoiles : "Je savais que je n'entamerais pas le match car j'avais conversé avec John Collins. Je me doutais aussi que dans un contexte favorable, je finirais ce même match."

Et favorable , le contexte le fut : "Tout aura été réuni pour que la fête soit parfaite et totale. Nous avions partie gagnée avec le maintien à la clé. C'était l'essentiel !"

Oui, mais il y eut cerise sur le gâteau : "Je ne m'attendais à rien de particulier. Je n'avais pas deviné que mes équipiers m'avaient réservé une surprise. Ils m'ont porté en triomphe et m'ont fait valser. Je leur en saurai gré toute ma vie."

Tout est bien qui finit donc bien pour les gens du Mambourg. Tous enfin réunis.

Frank Defays pouvait, aussi, rendre hommage à tous ceux qui l'ont entouré : "Nous avions tous voulu nous écarter de toute tension. Nous y sommes... presque parvenus, car il ne faut pas nier que nous n'étions pas tranquilles. Je tiens notamment à féliciter notre entraîneur. Il vient de traverser une semaine qu'il était difficile de gérer. Et voilà que nous avons abouti à une sorte de perfection. Nous avons récolté les trois points dont nous avions besoin en y adjoignant la manière."

Hier matin, sous le soleil printanier, on avait pratiquement l'impression que les Carolos abordaient les vacances.

Mais Frank Defays n'est pas de ceux qui pensent ainsi. Il n'est pas acquis que l'emblématique élément du Sporting hennuyer participe au dernier match de samedi prochain mais il remplira ses fonctions de chef de bande jusqu'au bout : "Il faut bien terminer notre boulot !"

(source : dhnet.be)

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