Abbas Bayat, l'éternel incompris

Allant jusqu'à évoquer une « falsification du championnat », le président carolo a encore fait très fort en ce début de semaine...

Un entretien avec Abbas Bayat est rarement morne. La règle fut confirmée lundi sur Vivacité lors de l'émission Troisième mi-temps . Le patron des Zèbres a ressorti son credo sur la nécessaire professionnalisation des choses de notre football, mais l'objet principal des échanges fut sans conteste le comportement des hommes en noir. Pour rappel, M. Bayat avait parlé « d'un arbitrage de merde qui nous a foutus dans la merde » après les exclusions (logiques sur base des images) ayant émaillé Charleroi - FC Bruges. Cela lui a d'ailleurs valu de nouveaux démêlés avec l'Union belge.

« Je n'ai rien contre les arbitres », assura-t-il sur les ondes avant de répéter qu'intégrer le top 6 était l'objectif des Carolos cette saison... Et de préciser : « On peut très bien finir à la sixième place, puis à la deuxième des play-off et arriver en Champions League. »

L'arbitrage revint vite sur le tapis : « Je suis à certains moments supporter quand je regarde un match mais je reste tout le temps le dirigeant de la société-mère à laquelle appartient Charleroi. On assiste chaque année à la falsification de la compétition de foot en Belgique ! » Le patron du RCSC visait clairement M. Breda (match contre Bruges) : « On a perdu trois points en ayant joué à huit. À mon avis, l'arbitre n'a pas fait ce qu'il aurait dû faire pour contrôler la situation. »

« Un nouveau stade dans 12 à 18 mois »

Relancé sur le mot « falsification », il nuança : « Je ne dis pas que c'est fait exprès mais que nous avons perdu trois points à cause de ça. » Alors, comme dit le dicton wallon : toujours les petits qu'on écrase ? Abbas Bayat ne pense pas le contraire : « Je ne dis pas que nous sommes toujours victimes mais regardez les stats des 10 ou 15 dernières années pour voir qui a pris une rouge, qui a pris une jaune, qui a eu un penalty ou qui n'en pas eu. J'ai vu en ce début de championnat de la part de Blondel un tackle plus dangereux que ce qu'a fait Cordaro et il n'a même pas reçu une jaune... Chaque place au classement vaut 100 000 ou 200 000 €. Tout cela nous coûte donc de l'argent. »

Abbas Bayat assura aussi pêle-mêle que cela l'étonnerait « si Théréau ne finissait pas dans le top 5 des buteurs », que, financièrement, son club disposait « de loin d'une marge de bénéfices plus grande en pourcentage que n'importe quel autre en Europe » et qu'il espérait « un nouveau stade dans douze à dix-huit mois ».

(source : actu24.be)